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UNDP-HT-HaitiRapportOMD2013_20140611

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cation des lois relatives à la protection de l’environnementrévèle une faible surveillance environnementale,qui ne permet pas d’enrayer les pratiques nocives àl’environnement. Par exemple jusqu’à date peu ou pasde surveillance environnementale existe dans les airesprotégées, et les capacités de la Direction de l’inspectionet la surveillance environnementale (DISE) demeuretrop faibles pour obtenir un impact significatifdans les aires protégées. Concernant la protection desmilieux marins, le manque de capacités ne permet pasde stopper les pratiques illégales telles que la pêche àl’explosif, les prises de poissons trop petits ou encorela capture d’espèces protégées. Cette faible capacitéde surveillance est principalement due au fait que lecorps de surveillance environnementale devrait bénéficierde l’appui d’institutions garantes de l’état dedroit (justice ou police).Par ailleurs, la perception du rôle réel du ministèrede l’Environnement est souvent faussée, limitant sacapacité de mise en œuvre d’actions ayant un impactsignificatif et de long terme. Ainsi, le MdE continued’être perçu comme une entité en charge de réparerles dégâts occasionnés sur l’environnement plutôt quecomme l’instance de coordination d’une démarcheintégrée de révision des processus qui causent cesatteintes à l’environnement. Ainsi, l’emphase est souventmise sur des interventions de réhabilitation (ex :reboisement) ou la mise en place de structures supposéesse suffire à elles-mêmes (ex : aires protégées)au détriment de la responsabilisation et l’inclusionde tous les secteurs et citoyens via la promotion etl’imposition de normes et bonnes pratiques pour lechangement profond des comportements.De même, le fait qu’il n’existe pas de bureau d’étudeenvironnementale ne permet pas de mesurer de façonadéquate l’impact sur l’environnement de gros travauxd’infrastructures, et limite par conséquent uneprise de décision éclairée sur les mesures à prendre.Les difficultés de mise en œuvre d’interventions permettantd’inverser durablement la tendance de la dégradationde l’environnement reposent également surune trop faible prise en compte de la demande. Ceciest identifiable à travers l’absence d’approche intégrée,mentionnée précédemment, qui ne permet pas d’analyseret répondre aux défis posés par l’interconnexionentre environnement et pauvreté. Ainsi, la demanden’a pas seulement besoin d’être stimulée par des campagnesde sensibilisation. Bien que nécessaire, la sensibilisationne répond pas aux causes profondes quiconduisent la population à dégrader l’environnement– les pêcheurs savent que les prises trop petites aurontdes conséquences à long terme et ne permettent pasle renouvellement des stocks de poisson – mais plutôtd’être analysée correctement pour pouvoir offrir desalternatives socioéconomiques pertinentes et durablesaux populations les plus vulnérables, qui vivent principalementdes ressources naturelles prélevées parfoisde manière anarchique dans l’environnement.Concernant l’habitat, le principal problème lié à lademande post-séisme est l’inadéquation temporelleentre les besoins immédiats de la population à sereloger, parfois dans l’urgence, et le temps plus longnécessaire pour la mise en œuvre de politiques d’urbanismedurables. La problématique foncière a égalementune très forte influence, non seulement sur leprocessus de reconstruction mais aussi sur le développementd’un secteur du logement formel à la hauteurdes besoins du pays.Quel que soit le secteur considéré (environnement,eau et assainissement, habitat), la problématique dela coordination et de la recherche de synergies entreles différentes institutions pour l’élaboration des planset programmes et pour leur mise en œuvre est un goulotfondamental pour obtenir des résultats concretset durables. Beaucoup de chevauchements existent,notamment en raison du mandat parfois peu clairementdéfini des différentes institutions. Par exemple,il demeure peu clair quelle institution, du MdE ou duMARNDR, est chargée des questions de réhabilitationdes bassins versants. La mise sur pied des tables188Rapport OMD 2013 pour Haïti

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