10090807060tendent à réprimer des pratiques sexuelles précoces,l’entrée dans la vie procréative se fait relativement tôt(en moyenne à l’âge de 16 ans) et se trouve étroitementliées à la vulnérabilité sociale des jeunes 225 . Cecidit, le taux de fécondité chez les adolescentes de 15 à19 ans oscille depuis 1994, et il est aujourd’hui estiméà 66 ‰, en deçà du taux moyen d’Amérique latine (80‰) et des Caraïbes (68 ‰) 226 .Figure 48 : Tendance du taux de fécondité parmi lesadolescentes pour 1000 naissances vivantes)76861994 2000 2006 2012Source : EMMUS II, III, IV et V (1994, 2000, 2005/2006, 2012).Les politiques et programmes de santé reproductiveen Amérique latine ont réussi à réduire la féconditéchez les femmes jeunes et adultes, et plus particulièrementchez les femmes en union, mais n’ont paseu le même effet sur la fécondité des adolescentes.Ainsi, dans de nombreux pays de la région le taux defécondité a baissé rapidement au cours des quarantedernières années, mais le taux de fécondité pour latranche d’âge de 15-19 ans est pratiquement resté intact227 . Haïti suit également cette tendance.Le taux de fécondité chez les adolescentes qui résidentdans les camps est considérablement plus élevé(107 ‰) que le taux de fécondité des adolescentes detous les autres lieux de résidence : 54 ‰ dans l’airemétropolitaine ; 42 ‰ dans les autres villes ; 49 ‰en milieu urbain ; et 76 ‰ en milieu rural 228 . Cettetendance pourrait s’expliquer par la vulnérabilité desjeunes filles vivant dans les camps face à l’exploitationet aux abus sexuels, notamment à travers l’échangede nourriture, d’argent, de protection ou d’un abricontre des faveurs sexuelles. Ce phénomène, devenu6866très courant depuis le séisme de 2010 et souvent appelésexe “transactionnel” ou “de survie 229 ”. Il relèvede l’exploitation sexuelle, condamnée à par l’article 6de la Convention sur l’élimination de toutes formes dediscrimination à l’égard des femmes (CEDEF), ratifiéepar Haïti.Le pourcentage d’adolescentes ayant déjà commencéleur vie féconde diminue de manière significativelorsque leur niveau d’instruction augmente, passantde 27 % chez les adolescentes sans instruction à 9 %chez celles ayant au moins atteint le niveau secondaire.De même, cette proportion décroit en fonctionde leur bien-être économique, passant de 15 % chezles adolescentes appartenant au quintile le plus bas à5 % chez celles appartenant aux ménages du quintilele plus élevé.Il a été estimé que 25 % des décès maternels surviennentpendant la grossesse 230 , et qu’entre un tiers etla moitié de ces décès sont liées à l’hypertension (prééclampsie/éclampsie)et l’hémorragie ante-partum, quisont en lien direct avec l’insuffisance de soins pendantla grossesse. En Haïti, la proportion de femmes ayantété examinées au moins quatre fois pendant leur grossesse,tel que recommandé par l’OMS 231 augmentesubstantiellement entre 1995 et 2012, passant de 36 %à 67 %. Haïti reste néanmoins en deçà de la moyennepour l’Amérique latine (89 %) et les Caraïbes (72 %),mais dépasse la moyenne régionale pour l’Afriquesubsaharienne (49 %) ou l’Asie du Sud (36 %) 232 .10080604020Figure 49 : Pourcentage de femmes ayant reçu dessoins prénatals par un prestataire de santé forméAu moins 1 visiteAu moins 4 visite68 %36 %79 %44 %85 %54 %90 %67 %1995 2000 2006 2012Source : EMMUS II, III, IV et V (1994, 2000, 2006, 2012).225 UNFPA. 2013.226 Ibid.227 Rodriguez Jorge. 2011.228 Malheureusement, les enquêtes ménages ne distinguent pas les « quartiers précaires » dans la catégorie « urbain » ; les tendances pourraient y être similaires que cellesdans les camps de déplacés.229 CHRGJ. 2011.230 OMS. 2005.231 PMNCH. 2006.232 CHRGJ. 2011.134Rapport OMD 2013 pour Haïti
Une proportion plus élevée de femmes qui vivent dansles zones urbaines (76,1 %) obtient les quatre visitesprénatales recommandées, par rapport à 61,6 % enzone rurale. Seul 59,5 % des femmes enceintes serendent à leur première visite prénatale avant leurquatrième mois de grossesse, et donc presque la moitié(40,5 %) ne bénéficie pas des interventions deprévention précoces qui pourraient sauver leur vie etcelle de leur enfant.Le niveau socioéconomique de la mère joue aussi unrôle assez important dans la décision d’accéder auxsoins prénatals. Ainsi, 96 % des mères ayant un niveaud‘instruction secondaire reçoivent des soins prénatals,comparé à 80,6 % des mères sans instruction. Demême, 97,9 % des mères appartenant à un quintile debien-être économique plus élevé reçoivent des soinsprénatals, comparé à 83,2 % de celles appartenant auquintile le plus bas. On remarque cependant que 35 %des femmes qui assistent aux visites prénatales n’ontpas été informées sur les signes de complications dela grossesse, ce qui met en exergue de fortes lacuneschez le personnel de santé dans la transmission d’informationsimportantes. Il est aussi intéressant de noterque la proportion relativement élevée de femmesqui accède aux quatre visites prénatales recommandéesne se traduit pas nécessairement en une plus forteproportion de femmes qui se font assister par un personnelde sante qualifié lors de l’accouchement. Cecipourrait être lié à des facteurs culturels et la traditionde donner naissance à la maison, ou encore à la qualitédes services médicaux.Les besoins non satisfaits en matière de planificationfamiliale ont baissé de dix points depuis 1995,mais restent élevés. En 2012, 35 % des femmes de15-49 ans mariées ou en union ont des besoins nonsatisfaits en matière de planification familiale, c’està-direqu’elles expriment leur souhait de limiter ou espacerles naissances mais n’utilisent aucune méthodede contraception. Ce taux surpasse largement les tendancesmondiales, avec une moyenne de 13 % pourles pays en développement, les taux les plus élevésse trouvant en Océanie (25 %) et en Afrique subsaharienne(25 %) 233 .Figure 50 : Pourcentage de femmes de 15-49 ans,actuellement en union, ayant des besoins non satisfaitsen matière de planification familiale60504030201050403020106%51%15-1945 %40 %37 %35 %1995 2000 2006 2012Source : EMMUS II, III, IV et V (1994, 2000, 2006, 2012).La demande en matière de planification familiale estparticulièrement forte chez les jeunes générations.En effet, 57 % des jeunes filles de 15-19 ans ont desbesoins non satisfaits, ce qui dénote une inadéquationentre leur volonté de contrôler les naissances et l’accèsaux méthodes contraceptives. La moitié des naissancessurvenues dans ce groupe d’âge, soit 50,9 %,n’était pas désirée au moment de l’enquête. Parmi cesnaissances, 44,5 % auraient été préférables plus tard,et 6,2 % nullement souhaitées. Chez les femmes de45-49 ans, la demande est moins importante, avec24 % des femmes ayant des besoins non satisfaits enmatière de planification familiale. Cet indicateur témoignedes nombreux défis qui restent à relever pourgarantir un accès universel à la médecine procréative,particulièrement aux jeunes Haïtiennes.Figure 51 : Besoins non satisfaits en matière deplanification familiale (2012)9%32%20-2413%22%25-2922%10%30-3429%7%35-3933%Pour limitePour espacer23%2%1%40-44 45-49Source : EMMUS III, IV, et V.233 Nations Unies. 2013a.Objectif 5 - Améliorer la santé maternelle135
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