654321et inverser la tendance. Ces données montrent égalementque la plus grande partie du couvert arboré enHaïti est constituée de systèmes arborés construits etentretenus par les agriculteurs, et non pas de reliquatsde peuplements naturels 295 . Selon le rapport nationalde la FAO, la proportion totale de forêts, naturelles etplantées, était ainsi de 3,6 % de la superficie du territoireen 2010. Ces données sont néanmoins toutes desestimations, car il n’existe pas aujourd’hui de mesureexacte du couvert végétal et forestier en Haïti 296 .Figure 60 : Proportion de zones forestières5,54,13,93,7 3,2Plantations2,9forestières2,6Forets naturellesTotal forets10,40,70,91956 1990 2000 2005 20103,83,6Source : FAO (2010).La faible couverture végétale du territoire haïtien estun élément explicatif de l’importance de l’érosion dessols en Haïti. Ce phénomène a de nombreuses répercussions,et notamment la perte de terres agricolescultivables, la diminution de la productivité agricole,ainsi que la diminution de la quantité et qualité del’eau 297 . Associée à la forte densité de population età l’expansion anarchique de l’habitat dans des zonesà risques (en contrebas des bassins versants, sur lesflancs de ravines, dans des zones inondables, etc.),l’érosion des sols augmente singulièrement la vulnérabilitédes populations aux catastrophes naturelles,en particulier aux cyclones, aux intempéries et auxséismes.Les causes du déboisement sont multiples, et incluentla demande soutenue en bois pour l’énergie et l’agri-culture, et dans une moindre mesure les incendies etfeux de forêt et la demande en bois par le secteur dela construction. L’utilisation massive de ressourcesligneuses comme combustible domestique, coupléeà la croissance démographique, représentent un desprincipaux dangers pour la couverture forestière. En2012, 92,7 % des ménages haïtiens utilisaient toujoursun combustible solide (bois ou charbon) pourcuisiner 298 .La déforestation impacte de manière disproportionnéeles ménages les plus défavorisés en milieu rural, carles forêts sont un « filet de sécurité » pour les pauvres.En effet, les forêts ont le potentiel de réduire la pauvretéet à assurer une subsistance durable en fournissantde la nourriture, du bois de chauffe, des plantesmédicinales et autres produits non-ligneux 299 .Les femmes sont affectées de manière disproportionnéepar le processus de dégradation de l’environnement.Dans le monde, des liens de causalité ont étéétablis entre les inégalités de genre et la déforestationdans plus de 100 pays entre 1990 et 2010 300 . En Haïti,la dépendance aux ressources agricoles des ménagesles plus vulnérables, et notamment ceux en milieu ruralayant une femme comme chef de ménage, souffrenten priorité de la baisse des rendements agricoles causéspar les conséquences néfastes de la déforestationet du changement climatique, notamment l’érosiondes sols et la baisse de la pluviométrie. Par ailleurs,l’utilisation de combustibles ligneux pour la cuisine,notamment le charbon de bois, n’est pas seulementune des causes de déforestation et de pollution atmosphérique.L’impact sur la santé des femmes, majoritairementresponsables de la cuisine dans les foyers,est préoccupant, causant environ deux millions dedécès chaque année à l’échelle mondiale 301 .Haïti est le pays de la région Amérique latine et Caraïbesayant les plus faibles émissions de dioxyde decarbone (CO 2) 302 per capita. Les émissions totales de295 CEPALC, MdE, PNUD. 2008.296 La dernière carte nationale d’occupation des sols du Centre national d’information géo-spatiale (CNIGS) date de 1998. De nouvelles cartes sont en cours pour certainesportions du territoire, telles que la carte d’occupation des sols du Nord et Nord-Ouest (2013).297 CEPALC, MdE, PNUD. 2008.298 EMMUS V. 2012.299 Nations Unies. 2013a.300 PNUD. 2011.301 OMS. 2014.302 Les émissions de dioxyde de carbone sont celles qui émanent lors de la combustion de combustibles fossiles et de la fabrication de ciment. Elles comprennent les émissionsde dioxyde de carbone produites lors de la consommation de combustibles solides, liquides et gazeux et de torchage. BM, indicateurs de développement dans lemonde.170Rapport OMD 2013 pour Haïti
Figure 61 : Emissions de dioxyde de carbone (CO2)Milliards de tonnes3 0002 5002 000Emissions de dioxyde de carbone (CO 2)en milliards de tonnesEmissions de dioxyde de carbone (CO 2)en tonnes per capitaEmissions de dioxyde de carbone (CO 2)en kg pour 1$ du PIB, PPATonnes par capita et kg pour 1$ du PIB0.30.250.21 5000.151 0000.15000.05‘90 ‘91 ‘92 ‘93 ‘94 ‘95 ‘96 ‘97 ‘98 ‘99 ‘00 ‘01 ‘02 ‘03 ‘04 ‘05 ‘06 ‘07 ‘08 ‘09 ‘10CO 2en Haïti sont passées de 994 mille tonnes en 1990à 2,12 millions de tonnes en 2010. Comme pour lereste du monde, les effets de la crise financière sontobservables, avec une baisse des émissions de dioxydede carbone de 7 % entre 2008 et 2009, et de nouveaude 6 % entre 2009 et 2010. Les émissions de CO 2sonten effet étroitement liées à la croissance économiquedu pays, comme en témoigne la chute de 70 % desémissions entre 1991 et 1994 303 , période marquée parun coup d’Etat militaire, des sanctions internationaleset une chute drastique du PIB.Les émissions de CO 2per capita suivent la même tendance.Malgré une augmentation de 113 % entre 1990et 2010 – tandis que les émissions à l’échelle mondialeont augmenté de 46 % sur la même période –Haïti reste très en deçà des moyennes globales. Dansla Caraïbe en 2010, les émissions étaient de 0,2 tonnemétrique per capita pour Haïti, contre 2,1 tonnes métriqueper capita en République dominicaine, 2,6 enJamaïque et 3,4 à Cuba. Ainsi, Haïti a un taux d’émissionde CO 2per capita parmi les 30 pays les plus basau monde, comparables au Togo, au Liberia, à l’Afghanistanet aux Comores 304 .Source : CDIAC (2013).Les émissions de CO 2par unité de production économiquesont de 0,2 kilogramme de CO 2par dollarde production économique (PIB) en 2010 305 . La faibleempreinte carbone d’Haïti à l’échelle mondiale reflèteessentiellement le faible niveau de développementéconomique du pays. Toutefois, il est important denoter qu’à l’échelle nationale les émissions de CO 2,notamment du secteur de la foresterie, pourraient àmoyen terme représenter une source importante depollution atmosphérique si des mesures ne sont pasprises pour en limiter l’impact.En ratifiant le Protocole de Montréal en 2000, Haïtis’est engagé à éliminer d’ici à 2030 la consommationde substances appauvrissant la couche d’ozone.Selon les données du PNUE 306 , Haïti a drastiquementréduit puis stoppé sa consommation de chlorofluorocarbones(CFC) notamment, qui est passée de 169tonnes ODP 307 en 1995 à 0 depuis 2009, résultant d’uneffort direct du Bureau de l’ozone pour appliquer lesdispositions des engagements internationaux pris parHaïti.303 CDIAC. 2013.304 Ibid.305 Ibid.306 PNUE. 2014.307 L’unité « tonnes ODP » est une mesure pondérée en fonction du potentiel d’appauvrissement de l’ozone (ozone depletion potential, ODP en anglais).Objectif 7 - Assurer un environnement durable171
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