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UNDP-HT-HaitiRapportOMD2013_20140611

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3Goulotsd’étranglement, défis etcontraintesMalgré la volonté affichée du gouvernement de fairede l’environnement une priorité, il existe un manquede volonté politique pour pouvoir donner aux différentesinstitutions les moyens de cette politique.Ceci est intrinsèquement lié à la trop faible prise encompte des dynamiques d’interdépendance qui existeentre dégradation de l’environnement et pauvreté, lesquestions environnementales étant souvent considéréesà tort comme une problématique marginale ayantun impact très faible sur le court terme. Par ailleurs,malgré un désir manifeste d’entreprendre des actionsconcrètes, les décideurs peinent souvent à prendredes décisions structurantes, dont les retombées serontvisibles au-delà de leur mandat.Le manque de volonté pour initier une politique nationaled’envergure est également un goulot d’étranglementmajeur dans le domaine de l’eau et d’assainissement,notamment pour éradiquer la pratique dedéfécation à l’air libre. Concernant l’habitat, il existeune réelle volonté politique au niveau de l’exécutif,qui s’est notamment manifestée à travers la création del’UCLBP et l’élaboration de la PLNH. En revanche,le manque de volonté des différentes institutions dusecteur pour s’aligner sur la même lignée stratégiquetendent à limiter les efforts entrepris.Au niveau des politiques publiques, des goulots deplusieurs natures se posent pour la gestion et protectionde l’environnement. D’un point de vue légal, siune abondance d’instruments existent, ces derniers nesont pas toujours mis à jour ni adaptés aux besoins actuels,ce qui contribue à un manque de lisibilité pourles pouvoirs publics comme pour le citoyen. Pourcertains secteurs la législation manque au contraire.Par exemple, il n’existe pas de loi environnementalede la côte, en dépit des besoins spécifiques pour unegestion côtière durable. Concernant les plans sectoriels,il est à noter que le Plan d’Action pour l’Environnementcouvre la période 1999-2014 et n’a à datepas encore été réactualisé. Par ailleurs, la mise enœuvre du PAE ne s’est pas faite à travers la formulationde programmes structurants, mais simplementpar des projets, parfois faiblement articulés. Dansd’autres cas, des plans exhaustifs tels que le Plan deDéveloppement du Secteur de l’Energie ne sont peuou pas mis en œuvre. De manière générale, la planificationdans le secteur de l’environnement révèleégalement une vision trop peu intégrée pour répondreefficacement aux défis structurels d’un secteur où lescauses et effets de la dégradation de l’environnementsont intrinsèquement liés et connectés au niveau dedéveloppement socio-économique du pays. Ainsi,une campagne de reboisement, si elle ne s’accompagnepas en parallèle d’une politique de substitutionde charbon au niveau de la consommation et d’unepolitique socio-économique pour fournir des alternativesaux producteurs de charbon aura peu de chancesd’être durable sur le long terme, et les arbres plantésseront inévitablement coupés dans le futur. De même,un encadrement des éleveurs devrait être prévu pourdécourager la pratique du pâturage libre du bétail, quidétruit les plantules. Enfin, l’approche par projets dudéveloppement et de la protection environnementaledemeure souvent tributaire de financements externes,fragilisant une vision de long terme et rendant plusdifficile la continuité nécessaire pour la réussite detelles initiatives.Enfin, il est essentiel que les politiques et interventionsdans le domaine de l’environnement soient unifiées.Ainsi, à la multiplicité des projets et des partenairesinternationaux s’accompagne souvent une variété deméthodes, sans que le Gouvernement haïtien n’arbitresur une approche commune. Ceci apparait clairementdans le secteur de la gestion des bassins versants, dela gestion côtière ou encore du traitement des déchets.Concernant les politiques liées à l’eau et l’assainissement,le principal goulot réside dans l’absence d’unepolitique nationale d’envergure basée sur le droit fondamentaldes citoyens d’avoir accès à l’eau en quantitéet qualité suffisantes pour satisfaire ses besoinsfondamentaux, et à l’assainissement. La politique etlégislation actuelles, qui font état de l’obligation ducitoyen de construire des latrines privées lors de la186Rapport OMD 2013 pour Haïti

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