BAH Saïkou SounounouRésumé des mémoires de stage des étudiants du CNEARC - soutenus en 2002Analyse du processus d'adoption de nouvelles variétés de riz pluvial par les paysansde Télimélé en Guinée MaritimeMémoire ESAT 2 – DIAT – Option AGIRGUINEE, TéliméléINSTITUTIONS ASSOCIEES• IRAGEncadrants : Jean-Marc BARBIER (INRA)RESUMELe présent mémoire cherche à répondre à la question de savoir pourquoi le taux d'adoption des variétésaméliorées de riz pluvial par les petits paysans est très faible ? 1) Est-ce que les variétés améliorées sontinadaptées aux besoins et demandes des paysans ? 2) Est-ce que c'est le processus de diffusion de ces variétésqui est inapproprié ?Nous avons donc choisi comme zone d'étude la Préfecture de Télimélé, qui se trouve à cheval entre laMoyenne Guinée et la Guinée Maritime avec une population à dominante Peuhl (éleveurs) et Soussou(agriculteurs).Pour rendre explicites les critères retenus par les paysans, nous avons essayé de recueillir les mécanismesformels et informels de diffusion des variétés de riz à Télimélé, les facteurs qui influencent les paysans dans lechoix des variétés, les caractéristiques des variétés cultivées et disparues. Nous avons par ailleurs testé cesinformations par des observations aux champs et des mesures et analyses des grains au laboratoire.Le travail a été réalisé dans 5 villages, au sein desquels nous avons identifié les variétés cultivées et leurscaractéristiques ainsi que les variétés disparues et les raisons évoquées sur leur disparition. Nous avons procédéà une évaluation ouverte et individuelle de chacune des variétés cultivées par chaque paysan présent. Nous avonsinventorié les différents critères et les raisons de leur préférence sans les hiérarchiser.Les critères de préférence des paysans sont très variés et comprennent : la productivité, la longueur du cyclevégétatif, l'épiaison-floraison groupée, l'adaptation au stress hydrique en début et fin de cycle, l'adaptation à lafaible fertilité du sol, la rusticité, le tallage, le faible taux de stérilité des épillets, le battage et décorticage faciles, lalongue dormance des graines, la résistance à la verse des tiges, l'aptitude à la vente et à la consommationimmédiate après récolte (surtout pour les variétés de riz parfumé), etc.Les principaux facteurs qui influencent les paysans dans le choix des variétés sont : la main d'œuvre familialedisponible, le type de jachère et l'ordre de succession des variétés de riz en relation avec l'état de fertilité des sols,le calendrier agricole, les ressources financières de la famille, et l'ordre de priorité accordé aux champs decéréales par rapport à l'élevage et par rapport à la tapade qui elle-même est fortement liée à la pression foncière.Le changement que nous proposons par rapport à ce qui s'est toujours fait sera de ne pas accumuler toutes lescaractéristiques demandées dans une seule variété, mais proposer une grande diversité de variétés élaboréesavec les agriculteurs pour répondre à leurs demandes. Cependant des questions à approfondir demeurent : Lepaddy des variétés à graines sans dormance est le plus vulnérable aux attaques des insectes dans les greniers.Pourquoi cela ? Les variétés parfumées attirent les termites, agoutis, rats, souris, tortues etc. Pour qu'ellesraisons ? Les repousses des variétés parfumées tuent les veaux. Quelles sont les raisons ? Pourquoi le rizparfumé fraîchement récolté (avant 3 mois de conservation) tue les personnes du 3 ème âge ? La réponse à sesquestions sera d'un apport important à la communauté scientifique.MOTS CLES : riz pluvial, riziculture, choix des espèces, prise de décision, adoption del’innovation, structure agricole, enquête sur exploitations agricoles.AXE DE RECHERCHE : II. INNOVATION SOCIALE ET TECHNIQUEII-1. Agronomie et élevageCote documentation CNEARC : 4° 14401- 46 -
Résumé des mémoires de stage des étudiants du CNEARC - soutenus en 2002BARANGER Christian, PRADELEIX LudivineCompatibilité de l'élevage laitier et des systèmes de culture à base de couverturevégétaleMémoire ESAT 2 – DIAT – Option AGIR - SEIBRESIL, ParanaINSTITUTIONS ASSOCIEES• CIRAD-CA• CIRAD-EMVT• IAPAREncadrants : Maria de Fatima DOS SANTOS RIBEIRO (IAPAR), Dominique ROLLIN (CIRAD-CA),Philippe LECOMTE (CIRAD-EMVT)RESUMEAu sud du Brésil, la région centre-sud du Parana est située sur les reliefs accidentés dont la couverturepédologique est particulièrement sensible aux phénomènes érosifs. Cette zone est constituée d’une majoritéd’exploitations agricoles de type familial ayant adopté les systèmes de culture à base de couverture végétale(SCV) depuis une dizaine d’années.Or nous assistons à une diversification récente par intégration de la production laitière qui apparaît a prioriincompatible avec les SCV car reposant sur l’utilisation de la même ressource. En nous appuyant sur le conceptde « fonction parcellaire », nous avons analysé les interactions entre ces deux systèmes, de la parcelle jusqu’ausystème agraire. Il est apparu que les producteurs ont une perception exagérée de l’effet de compaction des solsdû au piétinement des animaux au pâturage et qu’ils adoptent une stratégie de spécialisation des parcelles pourles activités d’élevage et les cultures ainsi que la pratique de décompactage périodique des sols. Dans leprolongement de cette stratégie nous avons identifié des modalités d’allocation de la biomasse spécifiques surchaque parcelle selon la fonction que lui attribue le producteur.Sur les aires où se succèdent le pâturage et les SCV, nous avons mis en évidence une gestion raisonnée de labiomasse de la plante de couverture permettant de réaliser correctement le SCV et d’atteindre une productionlaitière satisfaisante.Dans leur fonctionnement actuel, ces systèmes, en intégrant l’élevage et les SCV, parviennent à uneamélioration substantielle de leur stabilité économique grâce au revenu régulier que procure l’activité laitière. Ilssemblent également garants de leur reproductibilité grâce au maintien de la fertilité des sols cultivés selon dessystèmes de culture à base de couverture végétale. Néanmoins des améliorations semblent encore réalisablesdans le souci d’optimiser les mécanismes de synergie entre l’élevage et les SCV. En effet, la recherche s’intéressede plus en plus aux effets positifs du pâturage sur la fertilité des sols et le rendement des cultures.MOTS CLES : Brésil, Parana, élevage, production laitière, semis direct, plante de couverture,couverture végétale, structure de production, structure agricole, enquête surexploitations agricoles, exploitation agricole familiale.AXE DE RECHERCHE : II. INNOVATION SOCIALE ET TECHNIQUEII-2. Agriculture et gestion des ressources naturellesII.2.3. Gestion des ressources agropastoralesCote documentation CNEARC : 4° 14489- 47 -