CYCLE D'ETUDES SUPERIEURES - Montpellier SupAgro

Résumé des mémoires de stage des étudiants du CNEARC - soutenus en 2002CAMARA KoumandianPerspectives d'avenir de la culture de l'ananas en GuinéeSystèmes de production, circuits de commercialisation et points de blocageMémoire ESAT 2 – DIAT – Option AGIRGUINEE, ConakryINSTITUTIONS ASSOCIEES• IRAGEncadrants : Jean-Marc BARBIER (INRA)RESUMECette étude s'inscrit dans le cadre de l'amélioration de la production de l'ananas dans les préfectures de Kindiaet de Forécariah dans la région de Guinée Maritime (Conakry). Les objectifs de ce travail ont été d'appréhenderl'importance de la culture de l'ananas dans ces deux zones de production, de décrire les systèmes de culture, lesdifférents itinéraires techniques utilisés par les planteurs dans les différentes zones de culture de l'ananas (basfondset coteaux). A partir de ces critères une typologie des producteurs d'ananas est réalisée. Les différentssystèmes de commercialisation : le marché local, le ravitaillement de l'usine de transformation en jus, le marchésous-régional et l'exportation vers les pays européens sont également abordés. Les résultats d'enquête auprès de107 planteurs révèlent :- l'existence de deux plantations capitalistes, localisées dans la préfecture de Forécariah et composées desociétés mixtes : Sobragui, qui produit l'ananas pour exporter vers les pays d'Europe et Salguidia, pour latransformation en jus d'ananas. Ces deux sociétés plantent l'ananas sur les coteaux et assurent l'irrigation pendantla saison sèche ;- les plantations patronales cultivent généralement l'ananas sur les coteaux (cas de groupements de planteursde Maférinyah) et/ou dans les bas-fonds (cas des planteurs évoluant isolement) ;- les plantations des exploitations familiales sont localisées dans les bas-fonds. Dans ce cas, l'ananas rentre enconcurrence avec d'autres spéculations vivrières et maraîchères, qui sont cultivées pour assurer l'autosuffisancealimentaire de ces petits paysans. On constate une pression foncière de plus en plus forte autour des bas-fonds.II est important de souligner que dans ces bas-fonds, au point de vue des itinéraires techniques, la préparationdu sol se limite à un pseudo-labour à la houe sur une profondeur de 15 centimètres. La lutte contre l'enherbementoccupe la majeure partie du temps de travail de ces petits planteurs. La fertilisation chimique se limite à deux outrois apports d'engrais solides pendant le cycle de l'ananas. Le désherbage chimique et la fertilisation des secteursde rejets ne sont plus des pratiques courantes à cause du prix élevé des intrants.Les variétés actuellement cultivées sont : la Baronne de Rothschild (zone de Kindia) et la Cayenne Lisse (zonede Forécariah). La Quéen Tahiti n'est cultivée que par 16 % des planteurs et sur des superficies réduites, à caused'un problème de commercialisation et ce malgré ses qualités organoleptiques et son prix sur le marché européen.L'insuffisance de matériel végétal et les difficultés dans l'approvisionnement en intrants agricoles (manqued'engrais et de produits phytosanitaires) sont des contraintes majeurs rencontrées dans la production de l'ananas.Les coûts élevés du fret aérien représentent le point essentiel de blocage des exportations vers les pays d'Europe.En ce qui concerne la commercialisation, le facteur essentiel de l'incitation à produire de l'ananas est le prixrémunérateur du producteur en vue d'accroître ses revenus.MOTS CLES : ananas comosus, structure agricole, système de culture, structure deproduction, circuit de commercialisation, enquête sur exploitationsagricoles, participation.AXE DE RECHERCHE : II. INNOVATION SOCIALE ET TECHNIQUEII-3. Valorisation de la production agricole, organisations de filières, de marchésCote documentation CNEARC : 4° 14400- 50 -