Résumé des mémoires de stage des étudiants du CNEARC - soutenus en 2002MARTIN IsabelleAppui aux groupements de producteurs laitiers de la zone périurbaine de NgaoundereMémoire ESAT 2 – DIAT – Option DESS PRODUCTIONS ANIMALES EN REGIONSCHAUDESCAMEROUN, NgaoundereINSTITUTIONS ASSOCIEES• CIRAD EMVT• UNIVERSITE MONTPELLIER II, UFR SCIENCESEncadrants : Boris OLLIVIER (GESEP), Alain LE MASSON (CIRAD-EMVT)RESUMELa province de l’Adamaoua est l'une des principales zones d'élevage au Cameroun. Ce haut plateau au climatsoudano-guinéen et aux pâturages de savanes offre aux éleveurs de bovins des conditions favorables. Celles-ciont d'ailleurs attiré en Adamaoua les Foulbés puis les Mbororos, sous-clan de l'ethnie peule, arrivés avec leurszébus au cours du XIXème et du XXème siècle.Pourtant dans cette terre d'élevage subsiste un paradoxe jusqu'en 1991 : malgré son cheptel conséquent ellene produit que des quantités négligeables de produits laitiers pour le reste du pays, qui doit recourir à desimportations massives pour couvrir les besoins de sa population. En 1991 s'est donc implanté le Projet Laitier àNgaoundéré, capitale de la province. Composé d'une usine et d'une station d'élevage, ce Projet devait permettre ledémarrage d'une production industrielle de produits laitiers, incitant les éleveurs locaux à produire du lait. Lesprincipales contraintes locales pour la production laitière sont la saison sèche marquée et le faible potentielgénétique de la race locale, le zébu Goudali. Pour y faire face le Projet a engagé une stratégie d'intensificationrapide des exploitations sur une base de groupements d'éleveurs. Mais après une privatisation suivie d'unegestion malheureuse, le Projet laitier a toujours fonctionné à vitesse réduite, pour cesser finalement ses activitésen 2002. Cependant, malgré cet échec apparent, le Projet a permis la naissance d'un marché formel du lait àNgaoundéré. Une dizaine de groupements d'éleveurs, ainsi que des producteurs indépendants, continuent àproduire et ont mis en place de nouveaux réseaux de commercialisation de produits laitiers (bars laitiers, points devente). La filière lait s'est donc peu à peu animée d'un mouvement propre qu'il est important aujourd'huid'encourager, car les producteurs ne bénéficient plus d'aucune aide; ni financière ni technique.Nous avons donc cherché les possibilités de soutien que pourrait offrir l'UGICETA, l'union de groupementsd'éleveurs pour laquelle nous avons réalisé cette étude. Les groupements d'éleveurs enquêtés ont adapté leurssystèmes d'élevage traditionnel pour la production laitière mais la spécialisation reste réduite puisque c'estessentiellement l'alimentation en saison sèche qu'ils ont améliorée. L'UGICETA pourrait donc aujourd'huiaccompagner la spécialisation progressive des systèmes par des formations régulières sur les thèmes de laproduction laitière (rationnements, maîtrise des paramètres de la traite, hygiène et qualité du lait; processus detransformation). L'autre rôle essentiel que devrait jouer l'UGICETA est celui d'intermédiaire : permettre leséchanges entre les éleveurs, mais aussi entre les éleveurs et les autres acteurs de la filière (les organismes derecherche, les vétérinaires privés, les transformateurs et commerçants, les ONG et les autres organismes definancement, les laboratoires d'analyse...).MOTS CLES : Cameroun, Adamaoua, groupe d’intérêt, production laitière, commercialisation,groupe ethnique, peul, structure de production, enquête, filière lait.AXE DE RECHERCHE : II. INNOVATION SOCIALE ET TECHNIQUEII-4. Développement de services à l’agricultureII.4.2. Service de formation, vulgarisation, conseilCote documentation CNEARC : 4° 14633- 78 -
OKA YAO RaphaëlRésumé des mémoires de stage des étudiants du CNEARC - soutenus en 2002Analyse – diagnostic du système agraire des populations riveraines du Parc Nationalde MarahouéMémoire ESAT 2 – DIAT – Option DEVCÔTE D’IVOIRE, BouafléINSTITUTIONS ASSOCIEES• COOPERATION FRANCO-IVOIRIENNE• INA-PGEncadrants : Hubert COCHET (INA-PG), Sébastien BAINVILLE (CNEARC)RESUMELa zone d’étude (au Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire et au Nord-Est du Parc National de la Marahoué) estcaractérisée par une activité agricole reposant sur le modèle pionnier café/vivrier introduit il y a environ un demisiècle.Aujourd’hui, ce modèle n’est plus reproductible, les réserves forestières sont épuisées et les sols fortementdégradés, dans un contexte de déficit pluviométrique de plus en plus prononcé et au moment où la politiqueagricole dominante est le désengagement de l’Etat. Ces conditions difficiles de production auxquelles s’ajoute leretournement à la baisse continue des prix de produits agricoles, entraînent une baisse de production au momentoù la population est galopante.Les producteurs ruraux sont à l’initiative d’activités de diversification destinées à combler la diminution durevenu sans que la mise en culture (défriche-brûlis) et les outils de production ne changent. L’outillage est manuelet peu performant ; et partant, la différenciation des systèmes de production est liée à la capacité d’investissementde l’exploitant pour mettre en valeur plus de terres et à la capacité de production du sol, qui dépend de la positiontopographique et du mode de gestion de la fertilité. Reste que pour plus de 60% des producteurs, les revenus dutravail sont en moyenne nettement inférieurs aux salaires urbains et ne leur permettent pas de subvenir auxbesoins de leur famille sans braconner dans le Parc National de la Marahoué.La plantation d’arbres dans les friches, l’organisation de la filière « anacardier », l’ouverture de la chasse,l’aménagement des bas fonds, l’accès au crédit, l’accès aux connaissances techniques et aux informations sur lesprix, ainsi que le recrutement de paysans-braconniers en qualité de gestionnaires de la faune du Parc parl’administration forestière, seraient des pistes à approfondir pour améliorer rapidement les revenus desproducteurs et sauver ce qui reste encore du Parc.MOTS CLES : Côte d’Ivoire, réserve naturelle, braconnage, gestion des ressourcesnaturelles.AXE DE RECHERCHE : I. DIAGNOSTIC DE SITUATION AGRICOLE A L’ECHELLE D’UNE PETITE REGIONI-1. Systèmes agraires en régions forestières humidesCote documentation CNEARC : 4° 14702- 79 -