MEAUX StéphaneRésumé des mémoires de stage des étudiants du CNEARC - soutenus en 2002Aide à la mise en place d'une convention de gestion des domaines agropastorauxdans la commune de Kala-Siguida : zone office du Niger, MaliMémoire ESAT 2 – DIAT – Option AGIRMALI, Kala-SiguidaINSTITUTIONS ASSOCIEES• URDOC (UNITE DE RECHERCHE DEVELOPPEMENT OBSERVATOIRE DU CHANGEMENT)• CIRAD-EMVTEncadrants : Yacouba SANGARE (URDOC), Alain LE MASSON (CIRAD-EMVT), Philippe JOUVE(CNEARC)RESUMEEn zone Office du Niger, la cohabitation entre la riziculture intensive, la diversification des cultures et l’élevageextensif est de plus en plus difficile. Les conflits entre agriculture et élevage se multiplient alors que l’on observe unregain d'intérêt pour l'élevage de la part des riziculteurs qui choisissent d'investir dans ce secteur. A l'inverse lesPeuls, victimes de la sécheresse, ont perdu une grande partie de leur cheptel et doivent désormais louer leurscompétences aux nouveaux propriétaires. Cette redistribution sociale du bétail, conjuguée au chevauchement descalendriers agricoles et pastoraux (saison pluvieuse courte), aboutissent à des pratiques d'élevage nouvelles etpeu adaptées. En effet, en plus des conflits qui se multiplient, la sédentarisation de l'élevage concentre les bovinssur certains pâturages proches des casiers rizicoles, d’où un surpâturage et une dégradation du couvert herbacé.Ces problèmes viennent s'ajouter aux conflits classiques de dégradation des ressources pastorales qui trouventleur origine dans une inadaptation des lois en vigueur concernant le foncier. L'activité agricole prime sur l'élevageen terme de lois alors qu'il semble que cela soit l'inverse sur le plan économique.Ce phénomène semble s'étendre à l'échelle de l’ Office du Niger, voire même du Mali et des zones sahéliennesSud. Les autorités ne sont pas en mesure de régler les conflits, cependant, grâce au récent processus dedécentralisation engagé au Mali, les populations, au travers de leurs nouveaux élus communaux, ont la possibilitéde trouver des solutions adaptées. C'est le cas de la commune de Kala Siguida (16 villages sur 800 km²)comprenant à la fois un terroir agricole et un terroir pastoral. Dans cet espace se côtoient des acteurs dedifférentes ethnies : bergers Peuls de la commune (salariés et sans troupeaux), Peuls transhumants, nomadesTouaregs et agriculteurs. Si leurs activités sont à l'origine complémentaires, elles sont désormais en opposition etrévèlent des revendications ethniques latentes liées aux erreurs de la législation. Ainsi, dans le cadre de ladécentralisation, la commune de Kala Siguida a mis en place une convention de gestion des ressourcesagropastorales. La résolution essentielle consiste à faire respecter scrupuleusement des dates d'entrée et desortie sur les casiers rizicoles en saison sèche. Malgré tout, cette charte demeure insuffisante et nécessite desmesures d'accompagnement. Ainsi, pour la rendre possible, il est nécessaire d'entreprendre des actions concrètesauxquelles l'URDOC a choisi de prendre part. L'inventaire cartographique des ressources pastorales (mares, puits,pâturages, ...) ainsi que la connaissance des logiques et des dynamiques de mouvement du bétail font apparaîtreprincipalement deux choses : des zones à gestion néfaste et à valoriser postérieurement, et les mécanismesaboutissant à une situation conflictuelle entre agriculteurs et bergers. La mise en place de périmètres pastorauxgérés par des groupements d'éleveurs autonomes pourrait constituer une option valable. Il s'agit de permettre àdifférents acteurs de se retrouver au sein de groupements afin de gérer pour le bien de tous un ou plusieurs pointsd'eau aménagés.MOTS CLES : Mali, Kala, système agropastoral, trouble social, gestion des ressources,ressource naturelle, utilisation multiple, transhumance, hydraulique agricole,élevage, pâturage, cartographie.AXE DE RECHERCHE : II. INNOVATION SOCIALE ET TECHNIQUEII-2. Agriculture et gestion des ressources naturellesII.2.3. Gestion des ressources agropastoralesCote documentation CNEARC : 4° 14427- 52 -
Résumé des mémoires de stage des étudiants du CNEARC - soutenus en 2002PLAZA ChristineSituation de l'hévéaculture villageoise dans une filière en évolution : cas de la régiond'Ekona, province du sud-ouest, CamerounMémoire ESAT 2 – DIAT – Option AGIRCAMEROUN, EkonaINSTITUTIONS ASSOCIEES• IRAD-EKONA, CAMEROUN• CIRAD-CPEncadrants : Bénédicte POVEDA-CHAMBON (CIRAD-CP), Jean-Marc BARBIER (INRA)RESUMEL'étude concerne les plantations villageoises d'hévéas localisées dans la zone d'intervention de la CDC dans laprovince du Sud-Ouest du Cameroun.L'hévéa a un rôle important dans l'économie familiale puisqu'il permet de dégager des revenus réguliers dansl'année. Mais les dysfonctionnements actuels de la CDC (arriérés de paiements) découragent certains planteursvillageois. Ainsi, certains d'entre eux délaissent provisoirement ou définitivement leur plantation d'hévéas pour seconsacrer à d'autres cultures pérennes comme le palmier à huile qui a l'avantage d'avoir une double fonction(nourricière et rente), ou le cacao qui dégage une forte valeur ajoutée à l'hectare.Or, au niveau mondial, une pénurie en caoutchouc naturel est annoncée, et le Cameroun pourrait tirer sonépingle du jeu car il présente des avantages comparatifs pour cette production. Mais pour cela il faudrait relancerla filière hévéicole, ce qui dépend essentiellement d'une volonté politique. La relance suppose d'une part que lafilière de commercialisation soit modifiée (paiement des arriérés, garantie d'une rémunération régulière, possibilitéde choix entre plusieurs acheteurs). D'autre part, elle suppose une implication de la recherche pour diminuer lescoûts d'installation et d'entretien des plantations afin d'inciter les agriculteurs à se lancer dans cette spéculation,pour améliorer les systèmes de saignée de l'hévéa afin d'améliorer sa productivité, et aussi pour mieux valoriser laproduction grâce au pré-usinage. Les recherches en cours vont dans ce sens, et des expérimentations en milieupaysan sont prévues.MOTS CLES : hévéa, hévéaculture, caoutchouc, structure de production, exploitationagricole familiale, enquête sur exploitations agricoles.AXE DE RECHERCHE : II. INNOVATION SOCIALE ET TECHNIQUEII-3. Valorisation de la production agricole, organisations de filières, de marchésCote documentation CNEARC : 4° 14670- 53 -