Résumé des mémoires de stage des étudiants du CNEARC - soutenus en 2002ARNAUD CécileLes mangues du pôle Petrolina Juazeiro (Brésil) : analyse de la filière et déterminationdes points sensibles pour la qualité des fruitsMémoire ESAT 2 – DIAT – Option VALORBRESIL, NordesteINSTITUTIONS ASSOCIEES• CIRAD-FLHOREncadrants : Henri VANNIERE (CIRAD-FLHOR), Hubert DEVAUTOUR (CNEARC)RESUMEPays de sécheresse marqué par la pauvreté, le Nordeste du Brésil souffrait depuis des décennies d’un exodemassif de sa population vers les favelas des grandes métropoles. Durant la deuxième moitié du siècle dernier,d’importants travaux d’aménagements des berges du fleuve São Francisco ont permis le développement de laculture fruitière irriguée, insufflant une dynamique nouvelle à cette région.Aujourd’hui principal fruit exporté par le Brésil, la mangue produite sur le pôle irrigué Pétrolina/Juazeiro revêtune importance toute particulière, ce dont ne témoigne pas toujours sa qualité. La filière de production de lamangue à Pétrolina/Juazeiro est en passe d’affronter des nouvelles exigences de qualité, tant sur ses marchés àl’exportation que sur le marché brésilien.Le CIRAD souhaitant accompagner cette évolution a donc commandité une étude permettant de dresser l’étatdes lieux de la qualité des mangues à chaque étape de transfert d’un acteur à l’autre. Cette étude est basée surdes enquêtes et des observations de terrain auprès de plus de 50 acteurs de la filière, dont les producteurs,chercheurs, institutions de contrôle, grossistes, exportateurs et importateurs. Il en résulte que la détermination dupoint de cueillette des fruits et la gestion de la maturation sont des aspects cruciaux de la qualité. De nombreuxefforts sont encore à mener pour mettre la mangue du Brésil en adéquation avec les attentes des consommateurs,et avec les certifications exigées par les pays importateurs.Une meilleure coordination des producteurs et la mise en place de relations à long terme basées sur laconfiance entre les acteurs est une évolution souhaitable et probable de cette filière de production.MOTS CLES : mangue, structure de production, commercialisation, qualité, enquête.AXE DE RECHERCHE : II. INNOVATION SOCIALE ET TECHNIQUEII-3. Valorisation de la production agricole, organisations de filières, de marchésCote documentation CNEARC : 4° 14425- 62 -
ASSELIN DE BEAUVILLE StéphanRésumé des mémoires de stage des étudiants du CNEARC - soutenus en 2002Diagnostic de la filière caprine en GuadeloupeMémoire ESAT 2 – DIAT – Option VALORGUADELOUPEINSTITUTIONS ASSOCIEES• INRAEncadrants : Gisèle ALEXANDRE, Jean-Pierre BOUTONNET (INRA-SAD)RESUMELe cabri créole en Guadeloupe est exclusivement élevé pour sa viande, au sein d’une majorité d’élevagestraditionnels, de type naisseur-engraisseur, d’une dizaine de têtes. Malgré l’omniprésence de cette espèce dans ledépartement, la production couvre la consommation en viande caprine à haute de 40 % selon les statistiquesofficielles. A l’image de la filière animale toute entière, la filière caprine est en crise.L’objectif de cette étude est de décrire et analyser la filière caprine au niveau de la production, del’intermédiation et de la consommation. L’étude, menée auprès de 95 acteurs issus de tous les niveaux de lafilière, a été réalisée par le biais d’entretiens semi-directifs.Six types de circuits de commercialisation, trois formels (abattages contrôlés) et trois informels (abattages noncontrôlés) ont été mis en évidence suivant le type de produit écoulé, le type de débouché ou encore les prix devente.Les circuits formels (« éleveurs-bouchers », « éleveurs-GMS », « négociants en bestiaux ») commercialisentdes animaux d’embouche destinés principalement à la consommation des ménages, soit 10 % de la productiontotale estimée à 400 t. Par ailleurs, les prix de vente aux ménages sont de l’ordre de 90 à 110 F/kg à la découpe.90 % de la production totale est écoulée par les circuits informels. Par le plus important d’entre eux, le circuitdes « cérémonies hindoues », passe plus de 55 % de la production caprine, uniquement des boucs utilisés lors desacrifices religieux. Les prix de vente pratiqués sont élevés, de l’ordre de 100 F/kg vif en moyenne. Les deuxautres circuits informels, le circuit « éleveur-éleveur » ainsi que le circuit « éleveur-restauration hors foyerménages», commercialisent à eux deux 35 % de la production caprine. Les produits vendus sont respectivementde jeunes reproducteurs (50 à 100 F/kg vif) et des animaux d’embouche (80 F/kg à la découpe).La production caprine locale couvre la consommation à hauteur de 60 % dont seulement 6 % de cetteproduction passant par l’abattoir. De plus, en fonction de son appartenance communautaire, la viande caprine estconsommée avec ou sans peau, cette dernière lui donnant un goût particulièrement prononcé.Des événements comme la fermeture de la coopérative caprine, la recrudescence des vols de cabris ou encorel’augmentation anarchique des croisements, fragilisent la filière. Ainsi, l’importance de l’abattage clandestin révèlel’inadéquation entre le mode de production majoritaire, l’élevage traditionnel et le mode de commercialisationdominant, les formes modernes de distribution.MOTS CLES : Guadeloupe, caprin, filière caprine, animal à viande, méthode d’élevage,structure de production, circuit de commercialisation, enquête.AXE DE RECHERCHE : II. INNOVATION SOCIALE ET TECHNIQUEII-3. Valorisation de la production agricole, organisations de filières, de marchésCote documentation CNEARC : 4° 14502- 63 -