30 PETER JOSSENet(7.35) f(x) + εω(x) ≥ce qui tient pour tout x ∈ G. 7.34 impliquem∑c j g(t j x)j=1(7.36) (f : g) ≤ ε(ω : g) +m∑j=1En appliquant J aux deux côtes de 7.35 on obtientm∑J(f) + εJ(ω) ≥ J(g)Avec 7.36 et 7.6 on a()(ω : f)(7.37) J(f) + εJ(ω) ≥ 1 − ε (f : g)J(g) ≥ (1 − ε(ω : f)) (f : g)J(g)(f : g)Considerons une fonction non nulle f 1 ∈ C + 00 , et divisons 7.37 par J(f 1).(7.38)j=1J(f)J(f 1 ) + ε J(ω)(f : g)≥ (1 − ε(ω : f))J(f 1 ) (f 1 : g) = (1 − ε(ω : f)) I g(f)I g (f 1 )Cela est vrai pour tout les g ∈ C + 00 tels que supp(g) ⊆ U. Comme montré dans (IV),on peut faire un passage à la limite, ce qui donneJ(f)J(f 1 ) + ε J(ω)I(f)≥ (1 − ε(ω : f))J(f 1 ) I(f 1 )et en faisant ε → 0J(f)J(f 1 ) ≥ I(f)I(f 1 )pour tout f et f 1 ∈ C + 00 . Comme f et f 1 sont arbitraires, on peut changer les rôlesde f et f 1 , pour conclure quepour tout f ∈ C + 00 .J(f) = J(f 1)I(f 1 ) I(f)Il y a une unique extension de I en une forme linéaire sur le C-espace vectorielC 00 . Cette extension est nécessairement invariant par translation à gauche. On notecette extension toujours avec I et on l’appelle ”intégrale de Haar sur G à gauche”.c jc j□8. Théorèmes de StructureLemme 8.1. Soit G un groupe topologique Abélien, H un sous-groupe ouvert de Get D un groupe Abélien divisible. Soit ϕ un homomorphisme de H dans D. Alorsϕ se prolonge sur G tout entier.Démonstration. Par le lemme 2.3 on sait que ϕ s’étend en un homomorphisme ψdéfini sur tout G. Tout ces prolonguements sont aussi continus, car ils sont deshomomorphismes continus sur un voisinage de e, à savoir H.□Lemme 8.2. Soit G un groupe topologique et dénombrable, localement compact etde Hausdorff. Alors G est discret.
GROUPES TOPOLOGIQUES 31Démonstration. G est la réunion de tout ses éléments, qui sont (vus comme singletons)tous fermés par hypothèse. C’est une réunion dénombrable. Comme G estrégulier et localement compact, le théorème de Baire (3.8) permet de conclure queau mois un parmi les singletons a un intérieur non vide. Il est donc ouvert, et parhomogénéité de G, tout singleton est ouvert, idem est G est discret.□Définition 8.3. Un groupe topologique est apellé ”monothetic” s’il contient unsous-groupe cyclique dense.Lemme 8.4. Soit G un groupe topologique localement compact et monothetic, ceta dire que le sous-groupe cyclique engendré par un x ∈ G est dense dans G. Alorsou bien G est compact ou bien isomorphe à Z. Dans le premier cas, {g, g 2 , g 3 , ...}est dense dans G.Démonstration. Supposons que G n’est pas isomorphe à Z, et montrons que dansce cas G est compact. Cela se fait en deux étapes.(I) g N est dense dans G. Soit U un ouvert non-vide de G. Comme par hypothèseg Z est dense dans G, on peut trouver n ∈ Z avec g n ∈ U. Soit V un voisinagesymmetrique de e tel que g n V ⊆ U. Si on aurait un K ∈ N tel que{k ∈ N | n > K et g k ∈ V } = ∅alors g Z ∩ V = g Z∩[−K,K] ∩ V par symmetrie de V . Contrairement à l’hypothèse,g Z contiendra un ouvert fini, sera donc discret et isomorphe à Z. On conclut qu’untel K n’existe pas, et en particulier qu’on a un m ∈ N avec m > |n| et g m ∈ V .Cela termine la première étape, car ainsi n + m ∈ N et g n+m ∈ g n V ⊆ U, et doncU ∩ g N ≠ ∅.(II) Pour montrer la compacité de G, choisissons un vosinage compact C de e dansG, et trouvons une partie finie F ⊂ N telle que g F C = G, ce qui terminera la preuve,car une réunion finie de compacts est compacte. Soit U un voisinage symmetriquede e contenu dans C. Vu que g N est dense dans G, on a que g N U recouvre G. Cettefamille est aussi un recouvrement ouvert de C, et comme C est compact, il existeun sous-ensemble fini F = {1, 2, ..., k} ⊂ N tel que g F U recouvre C. Ayant ceci,prenons un élement arbitraire x ∈ G, et posonsm = min{n ∈ N | g n ∈ xU}Ainsi x −1 g m ∈ U ⊆ C ⊆ g F U. Il existe donc un f ∈ F tel que x −1 g m ∈ g f U, idemest g m−f ∈ xU. Par minimalité de m on a m − f ≤ 0, ce qui donne m ≤ f ≤ k, etx ∈ g m U −1 = g m U ⊆ g F C.□9. Le groupe dualL’ensemble {x ∈ C| |x| = 1} est un sous - groupe topologique du groupe topologiqueC ∗ pour la topologie usuelle. On le note T, et on l’appelle tore de dimension 1.Il est vite verifié que T ∼ = R/Z. La topologie sur T, qu’on peut voir comme etantla topologie induite par C ∗ ou bien comme topologie venant du quotient R/Z estmétrisable. On munit le tore de la métrique suivante, qui est compatible avec satopologie :{ }1d(x, y) = inf2π |arg(x) − arg(y) + 2kπ| | k ∈ Z