ACTANCE ET CHANGEMENTS DE VALENCE EN KRYZ Gilles - IFEA
ACTANCE ET CHANGEMENTS DE VALENCE EN KRYZ Gilles - IFEA
ACTANCE ET CHANGEMENTS DE VALENCE EN KRYZ Gilles - IFEA
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
<strong>ACTANCE</strong> <strong>ET</strong> <strong>CHANGEM<strong>EN</strong>TS</strong> <strong>DE</strong> <strong>VAL<strong>EN</strong>CE</strong> <strong>EN</strong> <strong>KRYZ</strong><br />
4. gada ø-acn-id<br />
garçon.ABS (M)-parler-AOR.M.<br />
Le garçon parla.<br />
5. riş v-acin-d-u<br />
fille.ABS F-parler-AOR-F<br />
La fille parla.<br />
6. gada ø-asr-id<br />
garçon.ABS (M)-trembler-AOR.M<br />
Le garçon trembla.<br />
7. riş v-asur-d-u<br />
fille.ABS F-trembler-AOR-F<br />
La fille trembla.<br />
Certains verbes intransitifs volontaires, « de mouvement », ont un préverbe<br />
situé avant la marque d’accord, et se construisent avec un régime oblique à un<br />
cas « spatial » ou « locatif » dont la désinence casuelle a la même origine –<br />
adverbiale – que le préverbe :<br />
8. barkan q’acil-a °a-b-ç’-d-u<br />
cheval(F).ABS étable-IN PV-F-aller-AOR-F<br />
Le cheval entra dans l’étable.<br />
Certains verbes biactanciels sont également préverbés en kryz, et leur objet<br />
se construit à un cas spatial, mais sans corrélation formelle avec le préverbe ;<br />
ils doivent être analysés comme des verbes intransitifs à construction oblique,<br />
dont l’origine métaphorique est estompée. Ainsi le verbe « croire » qui<br />
signifie d’abord « se fier (à) » :<br />
9. riş gada-ğ °u-b-ğur-d-u<br />
fille.ABS garçon-SUPER PV-F-croire-AOR-F<br />
La fille crut le garçon / se fia au garçon.<br />
10. gada riş.i-ğ °u-ø-ğur-d<br />
garçon.ABS fille-SUPER PV-M-croire-AOR.M<br />
Le garçon crut la fille.<br />
Dernière catégorie de verbes intransitifs, les verbes de perception sont<br />
involontaires dans leur valence de base, et dénotent en fait un simple stimulus.<br />
Ils peuvent, facultativement, admettre dans leur construction un « expérient »<br />
au datif 5 ; celui-ci se place habituellement, contrairement aux compléments ou<br />
objets obliques, en position initiale (comme l’agent des verbes transitifs, cf.<br />
infra) ; c’est l’origine du stimulus, au cas absolutif non marqué, qui contrôle<br />
l’accord :<br />
infra.<br />
11. riş.i-z gada i-r-qa-d<br />
fille-DAT garçon(ABS) PV-M-voir-AOR.M<br />
La fille a vu le garçon.<br />
5 Le datif sert aussi à marquer le destinataire des verbes transitifs du type « donner », cf.<br />
3