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pdf 4 986 ko - Institut national de la statistique malgache (INSTAT)

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PRÉFÉRENCES EN MATIÈRE DE FÉCONDITÉ 7Iarivony RandretsaLes questions sur les préférences en matière <strong>de</strong> fécondité permettent d’évaluer le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong>réussite <strong>de</strong>s couples dans le contrôle <strong>de</strong> leur fécondité, ainsi que les besoins futurs dans le domaine <strong>de</strong><strong>la</strong> contraception à Madagascar aussi bien pour espacer que pour limiter les naissances. Ce chapitretraitera <strong>de</strong>s sujets suivants : le désir d’avoir ou non <strong>de</strong>s enfants supplémentaires, les besoins enmatière <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nification familiale, le nombre total d’enfants désirés et <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification <strong>de</strong> <strong>la</strong> fécondité.Les données sur les attitu<strong>de</strong>s et les opinions vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong> procréation ont toujours été unsujet <strong>de</strong> controverse. En effet, certains chercheurs pensent que les réponses aux questions sur cespréférences reflètent soit <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> vue éphémères qui sont exprimés sans gran<strong>de</strong> conviction, ouelles ne tiennent pas compte <strong>de</strong> l’effet <strong>de</strong>s pressions sociales ou <strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s autres membres <strong>de</strong> <strong>la</strong>famille notamment celles du mari, qui peuvent avoir une gran<strong>de</strong> influence sur les décisions en matière<strong>de</strong> reproduction. De plus, ces données sont obtenues à partir d’un échantillon <strong>de</strong> femmes <strong>de</strong> différentsâges et vivant <strong>de</strong>s moments différents <strong>de</strong> leur histoire génésique. Pour les femmes en début d’union,les réponses sont liées à <strong>de</strong>s objectifs à moyen ou long terme dont <strong>la</strong> stabilité et <strong>la</strong> valeur prédictivesont incertaines. Pour les femmes en fin <strong>de</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> procréation, les réponses sont influencéesimmanquablement par leur histoire génésique.Malgré les problèmes d’interprétation que peut poser l’analyse <strong>de</strong>s données sur lespréférences en matière <strong>de</strong> fécondité, les résultats obtenus peuvent néanmoins ai<strong>de</strong>r à expliquer lesfacteurs qui affectent <strong>la</strong> fécondité à Madagascar, où <strong>la</strong> prévalence contraceptive, bien qu’en netteaugmentation, reste encore faible et où les niveaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> fécondité <strong>de</strong>meurent élevés. L’analyseprésentée dans le présent chapitre porte uniquement sur les femmes et les hommes en union aumoment <strong>de</strong> l’enquête.7.1 DÉSIR D'ENFANTS (SUPPLÉMENTAIRES)Au cours <strong>de</strong> l’enquête, une série <strong>de</strong> questions a été posée aux femmes et aux hommesactuellement en union pour obtenir <strong>de</strong>s informations sur les attitu<strong>de</strong>s concernant leur désir d’espacerou <strong>de</strong> limiter leurs naissances. Le tableau 7.1 et le graphique 7.1 présentent les résultats selon lenombre d’enfants vivants (y compris <strong>la</strong> grossesse actuelle) au moment <strong>de</strong> l’enquête. Ainsi, on observeque quatre femmes sur dix (41 %) ne veulent plus d’enfant, et que plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié (53 %) désirent unenfant supplémentaire. Dans cette <strong>de</strong>rnière catégorie, 32 % <strong>de</strong>s femmes veulent espacer <strong>la</strong> prochainenaissance d’au moins <strong>de</strong>ux ans, et seulement 17 % <strong>de</strong>s femmes veulent avoir un enfant rapi<strong>de</strong>ment,c’est-à-dire dans les <strong>de</strong>ux ans. Au total, 73 % <strong>de</strong>s femmes en union, celles ne vou<strong>la</strong>nt plus d'enfant(41 %) et celles désirant espacer <strong>la</strong> prochaine naissance (32 %) sont considérées comme <strong>de</strong>scandidates potentielles à l'utilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification familiale. Il faut souligner que cette proportion<strong>de</strong> femmes candidates potentielles à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nification familiale a augmenté par rapport à l’EDSMD-III(29 %) mais qu’elle se situe pratiquement au même niveau que celui qui avait été observé à l’EDS <strong>de</strong>1997 (32 %). Par ailleurs, <strong>la</strong> proportion <strong>de</strong> celles qui ne veulent plus d’enfant continue, certesd’augmenter, mais à un rythme très faible, <strong>la</strong> proportion passant <strong>de</strong> 37 % à l’EDS 1997 à 40 % àl’EDSMD-III et à 41 % à l’EDSMD-IV.Préférences en matière <strong>de</strong> fécondité | 115

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