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La demande de diffusion d'une réponse dans la presse audiovisuelle

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<strong>La</strong> <strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong></strong> <strong>de</strong> <strong>diffusion</strong> d’une <strong>réponse</strong> <strong>dans</strong> <strong>la</strong> <strong>presse</strong> <strong>audiovisuelle</strong>avocat sans que celui-ci produise le mandat spécial qui lui a été remis à cet effet par <strong>la</strong>personne mise en cause ». <strong>La</strong> Cour <strong>de</strong> cassation <strong>de</strong> France poursuit ainsi : « en se contentant<strong>de</strong> constater que le mandat spécial avait été produit <strong>de</strong>vant le premier juge et qu’ilétait ainsi établi que l’avocat en disposait bien lorsque le directeur <strong>de</strong> publication a reçu <strong>la</strong><strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong></strong>, mais ‘sans constater que le mandat spécial dont disposait l’avocat avait été portéà <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> prévenue lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong></strong> d’insertion’, <strong>la</strong> cour d’appel n’a pasdonné <strong>de</strong> base légale à sa décision ». En conséquence, le directeur <strong>de</strong> publication n’ayantpas été va<strong>la</strong>blement saisi <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong></strong> d’insertion d’une <strong>réponse</strong>, il ne pouvait pasêtre poursuivi du délit <strong>de</strong> refus d’insertion <strong>de</strong> <strong>réponse</strong>.<strong>La</strong> Cour <strong>de</strong> cassation française a complété cette jurispru<strong>de</strong>nce par un arrêt du14 décembre 2000 61 , rendu cette fois-ci au civil. <strong>La</strong> Cour y confirme d’une part quel’avocat qui forme pour son client <strong>la</strong> <strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong></strong> d’insertion d’une <strong>réponse</strong> doit préciserqu’il agit en vertu d’un pouvoir spécial et qu’en outre, d’autre part, il doit joindre <strong>la</strong>preuve <strong>de</strong> ce mandat spécial à son courrier.B. L’introduction <strong>de</strong> l’action - Inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> <strong>la</strong> tentative<strong>de</strong> conciliation22À défaut <strong>de</strong> disposition spécifique, l’action en justice en vue d’obtenir <strong>la</strong> condamnation<strong>de</strong> l’organisme producteur à diffuser une <strong>réponse</strong> <strong>dans</strong> l’audiovisuel doit être introduitepar citation. <strong>La</strong> référence à l’article 1035 du Co<strong>de</strong> judiciaire, contenue <strong>dans</strong> l’article 12,alinéa 3, confirme sans <strong>la</strong> moindre hésitation possible cette règle 62 .<strong>La</strong> saisine du prési<strong>de</strong>nt du tribunal <strong>de</strong> première instance par requête contradictoirene sera donc pas va<strong>la</strong>ble 63 . Le choix d’un tel acte introductif d’instance sera sanctionnépar l’irrecevabilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong></strong> dès lors qu’il contrevient à une règled’organisation judiciaire d’ordre public selon <strong>la</strong>quelle, sauf dérogation ex<strong>presse</strong> prévuepar <strong>la</strong> loi, les actions en justice doivent être introduites par citation 64 .23Saisi d’une <strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong></strong> <strong>de</strong> <strong>diffusion</strong> d’une <strong>réponse</strong> à l’encontre <strong>de</strong> <strong>la</strong> R.T.B.F., par requête— en l’espèce, il s’agissait d’une simple lettre adressée par le <strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong></strong>ur en droit <strong>de</strong><strong>réponse</strong> au prési<strong>de</strong>nt du tribunal <strong>de</strong> première instance —, le tribunal a, par erreur, d’ini-61. Cass. fr., 2 e ch. civ., 14 décembre 2000, Legi<strong>presse</strong>, 2001, III, p. 34.62. En ce sens, G. Closset-Marchal, « Eléments communs aux procédures ‘comme en référés’ », op. cit., p. 27,n° 31.63. Si le projet <strong>de</strong> loi du 17 juillet 2000 re<strong>la</strong>tif au droit <strong>de</strong> <strong>réponse</strong> et au droit d’information (Doc. parl., Chambre,S.O. 1999-2000, 0815/001) prévoyait l’introduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong></strong> par voie <strong>de</strong> requête contradictoire (ce qui estparadoxal puisqu’en pratique ce<strong>la</strong> aurait inévitablement pour effet <strong>de</strong> retar<strong>de</strong>r <strong>la</strong> procédure — en ce sens : J. vanCompernolle, « <strong>La</strong> rançon d’un succès », op. cit., p. 217, n° 18), l’article 185 <strong>de</strong>s décrets f<strong>la</strong>mands re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong>radio<strong>diffusion</strong> et à <strong>la</strong> télévision, coordonnés le 4 mars 2005, bien que s’inspirant très <strong>la</strong>rgement du texte du projet<strong>de</strong> loi, ne reprend pas cette possibilité d’introduire <strong>la</strong> <strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong></strong> par requête contradictoire.64. Cass., 27 mai 1994, Pas., I, 519 ; Cass., 30 octobre 1997, Pas., I, 1102.4159

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