13.07.2015 Views

Frontalier magazine N° 110 - Groupement transfrontalier européen

Frontalier magazine N° 110 - Groupement transfrontalier européen

Frontalier magazine N° 110 - Groupement transfrontalier européen

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

ECONOMIEJean-Pierre Tenoux, journalisteLa France forme pour SwatchConseil régional de Franche-Comté, Etat et Pôle Emploi ont choisi d’accompagner l’implantationdu groupe horloger à Boncourt, dans le Jura suisse. Le but : éviter que des salariés françaissoient débauchés et permettre à des chômeurs de retrouver un travail.Les premiers engins de chantier sont entrés en action en marssur une partie des 70 000 m 2 dont le groupe Swatch s’est rendupropriétaire à Boncourt, dans le canton suisse du Jura. Sur cettezone d’activité du secteur de « La queue au loup », dont il possèdedésormais la moitié de la superficie, près de la plate-forme douanière,à proximité de l’autoroute vers Bure, l’horloger ouvrira en 2013 sanouvelle unité dédiée à l’assemblage de montres et de mouvements,ainsi qu’à la production. A terme, d’ici 2020, près d’un millier depersonnes pourraient y être employées, même si les chiffres ne fontpour l’instant état que de 700 à 800 salariés. Au départ, ils serontenviron 200 hommes et femmes à inaugurer ses ateliers. Elus etacteurs économiques locaux s’en réjouissent car de nombreux emploisinduits seront créés, notamment dans les services. Mais desinquiétudes se font jour aussi. En raison de l’afflux de travailleursfrontaliers qui en découlera et qui pourrait, si l’implantation n’étaitpas gérée avec soin, provoquer de graves déséquilibres.Côté suisse, ces préoccupations restent relatives. Mais le déléguérégional du syndicat UNIA pour la zone Transjurane, Pierre LuigiFedele, a demandé que la priorité d’embauche soit donnée à lamain d’œuvre du canton. Il a promis d’être vigilant sur les salaires etles conditions d’emploi, afin que tous les futurs collaborateursde cette division ETA du groupe Swatch soient traités sur unpied d’égalité, qu’ils soient nationaux ou frontaliers, et qu’il n’y ait nidumping social ni privilèges.En France, en revanche, c’est le branle bat de combat. Si l’opportuniténe peut être ignorée, entre Montbéliard et Belfort où le tauxde chômage est de 11,2 % aujourd’hui, avec des pointes à 20 %dans plusieurs communes autour de la ville de Delle, beaucoupcraignent que l’horloger débauche des personnels dansles entreprises industrielles françaises. La page entière depublicité publiée dans le journal L’Est Républicain, dimanche20 mai 2012, ne les a guère rassurés sur ce point. Swatch y listaità l’intention des Français « prêts à relever le défi » et à « s’investir dansune formation sur certains de ses sites », les huit grandes« compétences » qu’il recherchait. Il leur promettait des « conditionsd’engagement intéressantes » et « d’excellentes prestationssociales ». Avant de conclure : « Nous nous réjouissons de faire votreconnaissance ».Siège principal du groupe Swatch à Bienne.26 <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>110</strong> - Juin 2012

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!