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Frontalier magazine N° 110 - Groupement transfrontalier européen

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POINT DE VUESabine Pellisson, journaliste« Sans les frontaliers,les HUG ne fonctionneraient pas »La réflexion et le recul sont souvent les meilleurs moyens pour dissiper les malentendus etaplanir les rancœurs.surexploitation médiatique qui ne correspondpas à mes valeurs, à mes idées et à monpropre parcours.Que pensez-vous de cette politique de« préférence cantonale » ? La soutenezvous?Dans un cas précis, notamment concernantles résidents chômeurs, je ne suis pas contrecette préférence nationale car nous devonsappliquer les textes et les lois. Mais attention,je m’oppose fermement à toute formede discrimination de nationalité qui seraitcontraire aux accords de libre circulation despersonnes conclus entre la Suisse et l’Unioneuropéenne.Bernard Gruson : « Je nʼai jamais parléde préférence cantonale ».Petit rappel des faits : en février dernier,lors d’une réunion en interne avecses hauts cadres, des propos dudirecteur des hôpitaux universitaires deGenève, Bernard Gruson, suscitaient devives réactions chez les frontaliers mais aussidans les rangs des politiques français. BernardGruson affirmait alors qu’il « ne fallaitplus nommer des responsables frontaliersd’unités de soins ». Après l’adoption endécembre 2011 d’une « préférencenationale » dans les entreprises publiquescantonales, cette nouvelle phrase estvenue alourdir un climat déjà délétère…Les réactions ne se sont pas faites attendre,Michel Charrat (président du GTE) trouvantcette mesure aberrante ; Bernard Gaud(président de l’ARC - Association Régionalede Coopération du Genevois) réagissantdurement qualifiant ces propos « de sérieuxaccroc dans le projet franco-valdo-genevois ».Après une période orageuse, les indicateurssont à l’accalmie. Bernard Gruson revientsur ces propos qui ont largement dépasséle cadre d’une réunion en interne.GTE : Avec le recul, maintenez-vouscette position ? Et pensiez-vous quecette phrase aurait de si grands effets ?Bernard Gruson : Il y a eu un amalgameentre deux problématiques différentes : lerecrutement préférentiel des résidentschômeurs et l’emploi des frontaliers. Dansle premier cas, on applique la consigneédictée par le Conseil d’Etat. Je n’ai jamaisparlé de préférence cantonale. Je considèrequ’il faut garantir une égalité de traitementet de recrutement à chaque niveau deposte.Il est encore moins question de frein à uneévolution de carrière. Il y a eu une véritablemaladresse dans mes propos avant unePour les frontaliers qui travaillent enSuisse depuis des années, la pilule estrude et dure à avaler… Que souhaiteriezvousleur dire ?Je suis moi-même bi-national et j’ai ma carted’adhérent au GTE. Depuis que je travailleaux HUG, j’ai côtoyé des personnes venuesdu monde entier, soit environ une centainede nationalités différentes ! Je l’affirme, sans lesfrontaliers, les HUG ne fonctionneraient pas !Le bassin d’emploi <strong>transfrontalier</strong> nepermet pas aujourd’hui de faire face àla demande de personnel des serviceshospitaliers, qu’ils soient françaisou suisses, quelles solutions pour yremédier ?Si ça continue comme ça, on mettra enposition de faiblesse les établissementshospitaliers français, surtout concernant lerecrutement infirmier. Il faut agir. Je suispersuadé que dans ce domaine, une meilleurecommunication et une plus largecollaboration entre établissements des deuxcôtés de la frontière est nécessaire. Dès cetteannée, il faut mettre en place des mesuresincitatives. Les décisions doivent se prendreen concertation au niveau de l’ARC, de laRégion et de l’Etat genevois. Les HUG sontprêts à faire des efforts. C’est dans ce sensque se construira la grande région francosuisse.8 <strong>Frontalier</strong> <strong>magazine</strong> N° <strong>110</strong> - Juin 2012

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