Performances <strong>techniques</strong> et coûts <strong>de</strong> production en volailles <strong>de</strong> chair, poulettes et pon<strong>de</strong>uses Résultats 2011II – PRINCIPAUX RÉSULTATS EN 2011 Contexte général <strong>de</strong> l’année 2011Le coût <strong>de</strong> production a continué d’augmenter en 2011, entrainé par les prix <strong>de</strong> l’aliment : malgré uninversement <strong>de</strong> tendance autour d’avril, le cours <strong><strong>de</strong>s</strong> matières premières est resté très haut, commeen témoigne l’évolution <strong><strong>de</strong>s</strong> moyennes annuelles.Évolution <strong>de</strong> l’indice coût matières premières ITAVI <strong>de</strong>puis 2008 (Base 100 : Janvier 2006)Source : ITAVIDébut 2011 le prix du gaz a poursuivi sa forte hausse, dans la continuité du <strong>de</strong>rnier trimestre 2010(cf. graphique : évolution <strong>de</strong> l’Indice gaz ITAVI), avant <strong>de</strong> se stabiliser en milieu d’année. Il est à noterque le prix du gaz utilisé pour estimer le coût du chauffage est issu <strong>de</strong> l’enquête avicole <strong><strong>de</strong>s</strong>Chambres d’Agriculture <strong>de</strong> l’Ouest, qui couvre une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> Juillet à Juin.On observera donc une hausse du poste <strong>de</strong> charge « chauffage » dans nos calculs mais le prix dugaz dans le coût <strong>de</strong> production, issu <strong>de</strong> l’enquête <strong><strong>de</strong>s</strong> chambres d’agriculture (moyenne <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong>juillet 2010 – juin 2011), est sous-estimé par rapport à sa valeur moyenne sur l’année 2011.2008 2009 2010 2011Pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong> l’enquête <strong><strong>de</strong>s</strong> chambres d’agriculture <strong>de</strong> l’OuestSource : ITAVI : Enquête bimestrielle <strong>de</strong> suivi du prix du gaz utilisé en aviculture (participation : 12 à 17 OP)Au bilan, les coûts <strong>de</strong> production <strong>de</strong> l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> espèces enquêtées sont en hausse pour l’année2011, tirés en gran<strong>de</strong> partie par la flambée du coût moyen <strong>de</strong> l’aliment, et dans une moindre mesurepar l’augmentation du prix du gaz.- 4 -
Performances <strong>techniques</strong> et coûts <strong>de</strong> production en volailles <strong>de</strong> chair, poulettes et pon<strong>de</strong>uses Résultats 2011 Point méthodologie : Calcul du prix d'aliment• Compte tenu <strong>de</strong> la spécificité <strong><strong>de</strong>s</strong> filières volailles <strong>de</strong> chair avec l'intégration <strong><strong>de</strong>s</strong> éleveurs par lesorganisations <strong>de</strong> production, il n'existe pas <strong>de</strong> réel marché <strong>de</strong> l'aliment et du poussin ; et parconséquence, <strong>de</strong> réel prix <strong>de</strong> marché pour ces principaux intrants.Dans ce contexte, les prix <strong>de</strong> ces intrants peuvent être approchés <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux manières distinctes :- la première solution passe par l'utilisation <strong>de</strong> prix <strong>de</strong> contrats négociés entre intégrateurs etreprésentants <strong><strong>de</strong>s</strong> éleveurs. Dans ce cas, le prix d'aliment utilisé se rapproche d'un "prix d’achatéleveur".- la secon<strong>de</strong> solution consiste à utiliser une estimation du coût <strong>de</strong> production <strong>de</strong> ces intrants. Le prixestimé se rapproche, quant à lui, d'un "coût filière", étant donné que l’intégrateur, selon le contexte<strong>de</strong> prix <strong><strong>de</strong>s</strong> matières premières, peut supporter à sa charge (ou bénéficier <strong>de</strong>) une partie du coût<strong>de</strong> cet intrant non répercuté à l’éleveur.La première métho<strong>de</strong> conduit à un lissage plus fort et un décalage dans le temps <strong>de</strong> l’impact <strong><strong>de</strong>s</strong>variations <strong>de</strong> cours <strong><strong>de</strong>s</strong> matières premières. Avec la secon<strong>de</strong> métho<strong>de</strong>, les variations <strong><strong>de</strong>s</strong> prix <strong>de</strong> matièrespremières sont répercutés <strong>de</strong> manière plus réactive et plus amples, rendant plus compte <strong>de</strong> l’évolution<strong><strong>de</strong>s</strong> cours <strong><strong>de</strong>s</strong> matières premières et se rapprochant ainsi plus <strong><strong>de</strong>s</strong> variations d’un hypothétique prix <strong>de</strong>marché. En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> relative stabilité <strong><strong>de</strong>s</strong> cours <strong><strong>de</strong>s</strong> matières premières, les <strong>de</strong>ux métho<strong><strong>de</strong>s</strong> diffèrent unpeu mais restent assez comparables. Mais lorsque la volatilité <strong><strong>de</strong>s</strong> prix s’accroît, comme <strong>de</strong>puis 2007, les<strong>de</strong>ux approches conduisent à <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats différents.• Depuis <strong>de</strong> nombreuses années, nous publions dans cette étu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> prix d’aliments, résultant d’enquêtesauprès <strong><strong>de</strong>s</strong> organisations <strong>de</strong> production, qui correspon<strong>de</strong>nt à <strong><strong>de</strong>s</strong> prix <strong>de</strong> contrat. Mais ces <strong>de</strong>rnièresannées, la collecte <strong>de</strong> ces prix <strong>de</strong> contrat s’avère plus difficile. Par ailleurs, la volatilité <strong><strong>de</strong>s</strong> marchés <strong>de</strong>matières s’étant accrue, et sans doute durablement, il est apparu une relative déconnexion entre lesévolutions <strong><strong>de</strong>s</strong> séries <strong>de</strong> prix <strong>de</strong> contrats et les cours <strong><strong>de</strong>s</strong> matières premières. Cette situation compliquecertaines analyses, et notamment les comparaisons internationales <strong><strong>de</strong>s</strong> coûts <strong>de</strong> production. C’estpourquoi, il a été décidé <strong>de</strong> modifier à partir <strong>de</strong> 2008 (avec rétropolation à 2007) la méthodologied’estimation du « prix d’aliment », et d’utiliser désormais un prix estimé et in<strong>de</strong>xé sur les évolutions ducoût matières premières mesurées par l’indice coût matières premières calculé par l’ITAVI.Pour réaliser cette estimation, nous posons l’hypothèse que le prix <strong>de</strong> l'aliment peut être décomposécomme suivant :- les matières premières composent 80 % du prix ;- la transformation <strong><strong>de</strong>s</strong> matières premières en aliment (charges salariales, transport, process <strong>de</strong>transformation, amortissement <strong><strong>de</strong>s</strong> outils <strong>de</strong> fabrication…) compose les 20 % restant.Pour calculer un nouveau prix d'aliment nous sommes partis <strong><strong>de</strong>s</strong> données <strong>de</strong> l'enquête <strong>de</strong> l'année 2006,qui étaient en nombre suffisant pour calculer un prix moyen représentatif, puis nous avons in<strong>de</strong>xé la partrelative au prix <strong><strong>de</strong>s</strong> matières premières (80 %) sur l'évolution <strong>de</strong> l'indice ITAVI et la part induite par leurtransformation (20 %) sur l'évolution <strong>de</strong> l'inflation (Ensemble <strong>de</strong> l'industrie - A10 BE - Marché français -Prix départ usine, INSEE).Cette métho<strong>de</strong> a été appliquée aux productions pour lesquelles il existe un indice aliment ITAVI, soit pourle poulet <strong>de</strong> chair standard, la din<strong>de</strong> standard, la pinta<strong>de</strong> standard, le canard standard et le Poulet LR.Concernant les productions pour lesquelles aucun indice aliment n’a été mis en place :- le prix <strong>de</strong> l’aliment du poulet certifié a été in<strong>de</strong>xé sur l’évolution du prix d’aliment du pouletstandard,- le prix <strong>de</strong> l’aliment <strong>de</strong> la pinta<strong>de</strong> LR et du poulet bio reste le prix <strong>de</strong> contrat communiqué parles Organisations <strong>de</strong> Production.Il est important <strong>de</strong> noter que ce nouveau prix calculé est plus proche d’un prix filière que d’un prixd’aliment contractuel, car celui-ci suit directement les variations du cours <strong><strong>de</strong>s</strong> matières premières. Il n’y adonc plus l’effet « tampon » comme cela aurait pu l’être pour un prix d’aliment contractuel, à l'exception dulissage du prix sur 3 mois.A partir <strong>de</strong> l'année 2007, les données concernant le prix <strong>de</strong> l'aliment sont donc calculées à partir du prix<strong>de</strong> l'année 2006 que l'on fait varier en fonction <strong>de</strong> l'évolution <strong>de</strong> l'indice ITAVI (pour 80 %), et enfonction <strong>de</strong> l'inflation (pour 20 %) pour les espèces suivantes : poulet, din<strong>de</strong>, pinta<strong>de</strong>, et canardstandard, poulet Certifié et poulet Label Rouge.- 5 -