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STATISTIQUES

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3. Indicateurs thématiques Questions de santé et pathologies Cancer<br />

Cancers cutanés<br />

(suite)<br />

5,0 % des femmes et 2,0 % des hommes<br />

(p < 0,001). Les jeunes de 20-25 ans sont les<br />

plus concernés, avec une exposition dans les<br />

12 derniers mois pour 13,7 % des femmes versus<br />

6,1 % des hommes (p < 0,05) (graphique 3).<br />

uu<br />

Fausses croyances concernant<br />

l’exposition aux UV<br />

Dans le Baromètre cancer 2010, les enquêtés<br />

se sont vus proposer des assertions, à l’égard<br />

desquelles ils devaient indiquer leur degré d’adhésion<br />

en se prononçant par « Tout à fait d’accord<br />

», « Plutôt d’accord », « Plutôt pas d’accord »<br />

et « Pas du tout d’accord » ; leurs réponses permettant<br />

d’évaluer leurs connaissances objectives<br />

sur l’exposition au soleil et l’utilisation de cabines<br />

UV. Certaines idées reçues persistent dans certains<br />

segments de la population (graphique 4) :<br />

• le message indiquant que le soleil fait vieillir<br />

prématurément la peau est vrai et semble bien<br />

connu : 74,0 % sont « tout à fait d’accord » avec<br />

cette assertion et 18,2 % « plutôt d’accord ».<br />

Cependant, les 15-19 ans, de même que les<br />

ouvriers, les moins aisés et les moins diplômés<br />

sont, en proportion, plus nombreux à la rejeter ;<br />

• l’affirmation : « Si les coups de soleil de l’enfance<br />

sont bien soignés ils sont sans conséquence<br />

à l’âge adulte » est rejetée, légitimement,<br />

par la majorité des personnes interrogées :<br />

34,7 % ne sont « pas du tout d’accord » et<br />

24,6 % ne sont « plutôt pas d’accord ». Ce<br />

sont les 15-25 ans et les 55-85 ans, ainsi que<br />

les hommes, les plus bas revenus et les moins<br />

diplômés qui sont, à tort, le plus souvent d’accord<br />

avec ce message ;<br />

• l’assertion qui présume que les coups de soleil<br />

préparent la peau en la rendant moins vulnérable<br />

au soleil contredit les messages préventifs et<br />

plus des trois quarts des enquêtés la rejettent :<br />

60,8 % ne sont « pas du tout d’accord » et<br />

17,6 % « plutôt pas d’accord ». Les personnes<br />

étant d’accord avec cette assertion sont généralement<br />

âgées et le plus souvent des hommes, des<br />

ouvriers, des personnes issues d’un ménage peu<br />

aisé et peu diplômées ;<br />

• les crèmes solaires protègent contre les ultraviolets,<br />

mais cette protection est provisoire et<br />

doit être renouvelée régulièrement au cours de<br />

la journée. L’affirmation : « Mettre de la crème<br />

solaire une seule fois permet de s’exposer au<br />

soleil toute la journée » est donc fausse, et elle<br />

est effectivement rejetée par plus de neuf enquêtés<br />

sur dix. Parmi les personnes qui sont d’accord<br />

avec cette assertion, on retrouve plus souvent les<br />

hommes, les moins aisés et les moins diplômés ;<br />

• enfin, concernant les risques liés à l’utilisation<br />

de cabines UV, les données du Baromètre<br />

cancer 2010 indiquent que près d’un quart des<br />

15-75 ans interrogés déclarent, à tort, que faire<br />

des UV artificiels avant les vacances permet de<br />

préparer sa peau pour la protéger des coups<br />

de soleil. Ce résultat est préoccupant car cette<br />

croyance peut induire des comportements à<br />

risque, cumulant les effets délétères de l’exposition<br />

aux UV puis de l’exposition sans protection<br />

au soleil.<br />

}}} Organisme responsable de la production<br />

de la fiche : InVS/INPES<br />

Synthèse<br />

Selon le Baromètre cancer 2010 il apparaît que de fausses croyances persistent dans la population concernant les<br />

conséquences de l’exposition aux UV. Malgré les mesures de prévention primaire et secondaire déjà mises en place,<br />

la population s’expose dangereusement aux ultraviolets avec une augmentation des comportements à risque : l’incidence<br />

des mélanomes cutanés infiltrants (les plus péjoratifs des cancers cutanés, CC) augmente toujours, et ce dès<br />

20-25 ans, depuis ces 10 dernières années. Sans diminution majeure des comportements relatifs aux UV, principal<br />

facteur de risque, la progression des CC ne peut que s’aggraver dans un futur proche.<br />

216<br />

L’état de santé de la population en France - Rapport 2015<br />

Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques

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