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STATISTIQUES

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3. Indicateurs thématiques Questions de santé et pathologies Maladies respiratoires<br />

Bronchopneumopathie chronique obstructive<br />

Contexte<br />

Les données épidémiologiques sur la bronchopneumopathie<br />

chronique obstructive (BPCO) 1<br />

sont peu nombreuses. L’estimation de la prévalence<br />

de la BPCO est difficile. En effet ce sont des<br />

critères spirométriques qui permettent de porter le<br />

diagnostic et de déterminer le stade de sévérité de<br />

la BPCO, et la réalisation d’explorations fonctionnelles<br />

respiratoires est compliquée à mettre en<br />

œuvre dans le cadre d’études épidémiologiques<br />

en population générale. D’autre part, la prévalence<br />

de cette pathologie lorsqu’elle est mesurée via une<br />

autodéclaration (qu’elle ait été ou non confirmée<br />

par un médecin) est sous-estimée en raison de<br />

l’importance du sous-diagnostic. Les exacerbations<br />

2 de BPCO sont un facteur de mauvais pronostic<br />

sur l’évolution de la maladie. Les plus sévères<br />

nécessitent une hospitalisation. Une partie de ces<br />

hospitalisations pourraient être évitées grâce à une<br />

prise en charge optimale dès les signes d’aggravation.<br />

Il est donc pertinent de chercher à évaluer le<br />

poids global de ces hospitalisations et d’en suivre<br />

les tendances au cours du temps. Les indicateurs<br />

retenus ici concernent les hospitalisations pour exacerbation<br />

de BPCO et la mortalité liée à la BPCO.<br />

Indicateurs<br />

uu<br />

Taux d’hospitalisations<br />

pour exacerbation de BPCO<br />

En France, en 2012, le nombre annuel<br />

d’hospitalisations pour exacerbation de BPCO<br />

se situe entre 95 000 et 145 000 par an selon<br />

l’indicateur utilisé. Les taux bruts d’hospitalisations<br />

pour exacerbation de BPCO (indicateur<br />

strict) sont de 29/10 000 adultes âgés de 25 ans<br />

ou plus chez les hommes et 14/10 000 chez les<br />

femmes (tableau 1). Entre 2000 et 2012, les taux<br />

standardisés d’hospitalisation pour exacerbation<br />

de BPCO ont augmenté chez les hommes (+ 2 %<br />

par an en moyenne) comme chez les femmes<br />

(+ 6 % par an) (graphique 1). Bien que l’augmentation<br />

des taux d’hospitalisation soit plus<br />

rapide chez les femmes, l’écart entre hommes et<br />

femmes reste important.<br />

Tendances régionales : en 2010-2012, les<br />

taux d’hospitalisations pour BPCO les plus élevés<br />

sont observés en Lorraine, en Picardie, dans le<br />

Nord - Pas-de-Calais et à La Réunion (carte 1).<br />

Les taux d’hospitalisation en rapport avec la<br />

BPCO observés en France sont parmi les plus<br />

bas d’Europe. Toutefois, les pratiques de codages<br />

étant très hétérogènes, les comparaisons internationales<br />

sont donc difficiles.<br />

uu<br />

Taux de mortalité liée à la BPCO<br />

En France, en 2010, environ 18 000 décès<br />

sont liés à la BPCO (BPCO en cause initiale ou en<br />

causes associées), dont 43 % en cause initiale.<br />

Les taux bruts de mortalité liée à la BPCO sont<br />

de 98/100 000 adultes de 45 ans ou plus chez<br />

les hommes et 38/100 000 chez les femmes<br />

(tableau 2). Depuis 2000, les taux de mortalité<br />

liés à la BPCO sont en diminution chez les<br />

hommes (environ - 1 % par an en moyenne)<br />

mais en légère augmentation chez les femmes<br />

(+ 0,6 %) (graphique 2).<br />

En 2008-2010, les taux de mortalité liée à la<br />

BPCO les plus élevés sont observés en Lorraine,<br />

à La Réunion, dans le Nord - Pas-de-Calais, en<br />

Alsace et en Champagne-Ardenne (carte 2).<br />

Les taux de mortalité par BPCO observés<br />

en France sont parmi les plus bas d’Europe.<br />

Parmi les explications possibles on peut évoquer<br />

une exposition moindre aux facteurs de risques<br />

(tabac, défavorisation sociale) mais également un<br />

sous-diagnostic plus important. Les tendances<br />

temporelles observées dans les autres pays de<br />

l’Union européenne et aux États-Unis sont similaires<br />

à celles observées en France, avec une<br />

diminution globale des taux de mortalité par<br />

BPCO et une réduction du sex ratio.<br />

}}} Organisme responsable de la production<br />

de la fiche : InVS<br />

1. La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est<br />

une maladie respiratoire chronique définie par une obstruction<br />

permanente et progressive des voies aériennes.<br />

2. Aggravation prolongée de l’état d’un patient atteint de<br />

BPCO, à partir de l’état stable et au-delà des variations quotidiennes<br />

normales, d’apparition brutale et nécessitant une<br />

modification du traitement habituel.<br />

INDICATEUR • Hospitalisations pour BPCO<br />

Champ : France entière hors Mayotte, adultes âgés de 25 ans ou plus. Sources : Fichiers de résumés de sortie anonymes issus du PMSI (ATIH) ; statistiques démographiques (INSEE).<br />

Mode de construction de l’indicateur : Séjours avec :<br />

1. diagnostic principal (DP) de maladie pulmonaire obstructive chronique avec infection aiguë des voies respiratoires (J44.0) ou avec épisode aigu non précisé (J44.1) ;<br />

2. DP d’insuffisance respiratoire aiguë (J96.0) avec un diagnostic associé significatif (DAS) de maladie pulmonaire obstructive chronique (J44) ou d’emphysème (J43) ;<br />

3. DP d’infection respiratoire basse (J10-J18, J20-J22) avec un DAS de maladie pulmonaire obstructive chronique (J44) ou d’emphysème (J43) ;<br />

4. DP de maladie pulmonaire obstructive chronique (J44) ou d’emphysème (J43) avec un diagnostic associé d’infection respiratoire basse (J10-J18, J20-J22) ou d’insuffisance respiratoire aiguë (J96.0).<br />

Les séjours de moins de 2 jours dont l’issue n’est pas le décès sont exclus afin d’éviter de prendre en compte les hospitalisations programmées. Taux standardisés sur l’âge (population de référence : Eurostat,<br />

population Europe, 2010).<br />

Limites d’interprétation et biais connus : Certaines hospitalisations pour exacerbations de BPCO peuvent ne pas être reconnues ou codées comme telles. De plus, compte tenu des comorbidités<br />

fréquentes, la BPCO peut ne pas apparaître en diagnostic principal sur le résumé de sortie anonyme. Un deuxième indicateur construit au moyen d’un algorithme moins spécifique permet de prendre en<br />

compte d’éventuels transferts de codage et de vérifier la robustesse des tendances au cours du temps (données non présentées, disponibles sur le site web de l’InVS). Référence : www.invs.sante.fr/<br />

Dossiers-thematiques/Maladies-chroniques-et-traumatismes/Broncho-pneumopathie-chronique-obstructive-et-insuffisance-respiratoire-chronique<br />

Organisme responsable de la production de l’indicateur : InVS.<br />

INDICATEUR • Mortalité par BPCO<br />

Champ : France entière hors Mayotte, adultes âgés de 45 ans ou plus. Sources : Causes médicales de décès (Inserm-CépiDc) ; statistiques démographiques (INSEE). Mode de construction de<br />

l’indicateur : Certificats de décès ayant un code BPCO en cause initiale de décès (mortalité par BPCO) ou en cause initiale ou associée (causes multiples, mortalité liée à la BPCO). Codes CIM-10 J40-J44.<br />

Taux annuels standardisés sur l’âge, par sexe et classe d’âge (population de référence : Eurostat, population Europe, 2010). Limites d’interprétation et biais connus : La bronchopneumopathie chronique<br />

obstructive est globalement sous-déclarée sur les certificats de décès. En effet, il s’agit d’une maladie sous-diagnostiquée, y compris aux stades sévères, et quand elle est diagnostiquée, elle peut ne pas être<br />

rapportée sur le certificat de décès quand il existe d’autres causes concurrentes de décès.<br />

Organisme responsable de la production de l’indicateur : InVS.<br />

268<br />

L’état de santé de la population en France - Rapport 2015<br />

Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques

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