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STATISTIQUES

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1. Synthèse<br />

(129 000 cas estimés). Cette hausse est principalement due aux changements démographiques<br />

alors que le risque de décéder d’un cancer a diminué.<br />

La survie des patients atteints d’un cancer diagnostiqué entre 1989 et 2004 varie considérablement<br />

selon le cancer, de 1 % pour la survie nette à 10 ans des hommes atteints d’un mésothéliome<br />

pleural à 93 % pour le cancer du testicule. Elle varie de 5 % chez les femmes atteintes d’un cancer<br />

du pancréas à 92 % pour le cancer de la thyroïde. Par ailleurs, pour le cancer du poumon chez la<br />

femme, les évolutions, dominées par une augmentation conjointe de l’incidence et de la mortalité,<br />

restent préoccupantes pour un cancer dont la survie n’évolue pas.<br />

Avec près de 48 700 nouveaux cas estimés pour l’année 2012 et 11 900 décès, le cancer du<br />

sein est le plus fréquent chez la femme. Le taux d’incidence standardisé a augmenté de 1,4 %<br />

en moyenne par an entre 1980 et 2012, mais on observe une diminution de 1,5 % par an sur la<br />

période 2005-2012. Durant la période 1980-2012, le taux de mortalité standardisé a diminué de<br />

0,6 % en moyenne par an, et de 1,5 % par an entre 2005 et 2012. La généralisation du programme<br />

de dépistage du cancer du sein a été effective début 2004. Les données sur les stades des cancers<br />

dans le cadre du dépistage montrent des taux de cancers de bon pronostic satisfaisants au regard<br />

des références européennes. Le taux de participation au programme de dépistage stagne depuis<br />

2008. Calculé sur l’ensemble des départements, il est de 51,6 % en 2013. Au dépistage organisé<br />

s’ajoute le dépistage dit spontané. En 2010, d’après le Baromètre santé, 94 % des femmes de 50 à<br />

74 ans ont déclaré avoir effectué une mammographie au cours de leur vie. La proportion de femmes<br />

déclarant avoir réalisé une mammographie dans les deux ans est plus faible, mais reste importante<br />

car elle est d’environ 80 %, avec peu d’écart entre les classes d’âge. Dans les classes sociales<br />

les moins favorisées, le taux de couverture est plus faible, mais les disparités socio-économiques<br />

semblent se réduire progressivement depuis la généralisation du dépistage en 2004.<br />

Entre 1980 et 2012, l’incidence du cancer du col de l’utérus (CCU) n’a cessé de diminuer (-2,5 %<br />

par an en moyenne) avec cependant un ralentissement depuis les années 2000 (-1,3 % entre 2000<br />

et 2012). Cette diminution semble en grande partie attribuable au dépistage par frottis cervicoutérin<br />

(FCU) dont la pratique est largement répandue en France. En effet, ce dépistage, qui permet<br />

de découvrir et de traiter de nombreuses lésions précancéreuses, a un retentissement direct sur l’incidence<br />

de ce cancer. De plus, la vaccination prophylactique contre certains papillomavirus humains<br />

(HPV) chez les jeunes filles aura probablement, en fonction du taux de couverture vaccinale, un<br />

impact direct sur l’incidence du CCU, voire sur les modalités de dépistage. Une meilleure couverture<br />

de dépistage par frottis cervico-utérin sur trois ans, estimée à 53,2 % sur la période 2009-2011,<br />

pourrait permettre de diminuer encore son incidence. Entre 1990 et 2010, le dépistage organisé du<br />

CCU n’existait que sous la forme d’initiatives locales selon différentes modalités. À partir de 2010,<br />

13 départements ont expérimenté une organisation selon un cahier des charges commun. En 2014,<br />

le nouveau Plan cancer 2014-2019 a inscrit dans ses actions l’accès de chaque femme au dépistage<br />

du CCU via un programme national. Il prévoit également des mesures pour améliorer le taux de<br />

couverture par les vaccins HPV.<br />

Le cancer colorectal (CCR) est le troisième cancer le plus fréquent en France, avec plus de<br />

42 000 nouveaux cas par an, et la seconde cause de mortalité par cancer, responsable de<br />

17 700 décès en 2012. Son pronostic dépend largement du stade au diagnostic. Il reste en effet un<br />

cancer qui peut, en partie, être prévenu grâce à un dépistage précoce des lésions précancéreuses.<br />

Le dépistage revêt, par conséquent, un intérêt majeur dans le cadre d’une action de santé publique<br />

visant à réduire l’ampleur de cette maladie. En France, le Programme national de dépistage organisé<br />

du CCR a été généralisé en 2008-2009 dans 46 départements, puis s’est progressivement déployé<br />

pour couvrir actuellement l’ensemble du territoire (à l’exception de Mayotte). Il propose un test de<br />

détection de sang occulte dans les selles (Hémoccult ® ) tous les deux ans aux personnes âgées de 50<br />

à 74 ans à risque moyen pour ce cancer, suivi en cas de résultat positif d’une coloscopie.<br />

Cinq ans après la généralisation du programme à l’ensemble du territoire, la participation demeure<br />

largement insuffisante (31 %). Le taux de positivité reste conforme à l’attendu (2,2 %). Un adénome<br />

avancé a été détecté chez 4 personnes pour 1 000 dépistées, un cancer a été diagnostiqué chez<br />

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L’état de santé de la population en France - Rapport 2015<br />

Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques

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