STATISTIQUES

2. Indicateurs de santé transversaux
Tableau 2
Nombre et taux de décès « évitables » et prématurés selon le sexe entre 1990 et 2010
Sexe
Année
Effectifs
domiciliés
Évitables/
Prématurés
Taux de décès*
Variation
(2010-1990)**
Variation
(2010-2000)***
Mortalité prématurée
Masculin
Féminin
Total
1990 89 566 447,4
2000 75 162 357,4
2010 74 036 296,9 -33,63 % -16,92 %
1990 37 055 177,0
2000 33 102 151,7
2010 35 038 134,3 -24,11 % -11,42 %
1990 126 621 309,2
2000 108 264 252,9
2010 109 074 213,8 -30,84 % -15,44 %
Mortalité évitable
Masculin
Féminin
Total
1990 36 111 40 % 178,7
2000 29 529 39 % 137,9
2010 26 405 36 % 106,6 -40,34 % -22,71 %
1990 8 470 23 % 39,9
2000 7 651 23 % 34,1
2010 8 058 23 % 31,2 -21,71 % -8,49 %
1990 44 581 35 % 108,0
2000 37 180 34 % 85,3
2010 34 463 32 % 68,1 -36,92 % -20,13 %
* Taux pour 1 000 habitants, standardisés par âge selon la population de référence européenne et European Free Trade
Association (EFTA), Eurostat 2010.
** (taux 2010 - taux 1990) / taux 1990 (en %).
*** (taux 2010 - taux 2000) / taux 2000 (en %).
Champ • France métropolitaine.
Source • Inserm-CépiDc.
Le taux standardisé de décès prématurés est nettement plus élevé chez les hommes (297 pour
100 000 contre 134 pour les femmes, soit un taux multiplié par 2,2 chez les hommes). La mortalité
augmente fortement avec l’âge.
Entre 2000 et 2010, on observe une stagnation des effectifs de décès « prématurés » (+ 0,7 %) et
une baisse des taux de mortalité prématurée (- 15 %). Cette diminution est plus marquée pour les
hommes (- 17 %) que pour les femmes (- 11 %).
Le niveau de la mortalité varie fortement selon les régions françaises (cartes 1 à 4). Les taux de
décès les plus élevés s’observent dans le Nord - Pas-de-Calais, la Picardie et la Haute-Normandie,
les taux les plus faibles en Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées, Île-de-France et Alsace. La baisse de la
mortalité (entre 2000-2002 et 2008) concerne toutes les régions (de - 16 % en Corse, Île-de-France
et Alsace à - 7 % en Basse-Normandie). En 2007, parmi les 28 pays de l’Union européenne, la
France présente les taux de décès prématurés masculins les plus élevés après les pays d’Europe
centrale et les pays baltes, la Finlande et le Portugal. Les taux français sont ainsi 17 % plus élevés
que ceux du Royaume-Uni (graphique 2).
uu
Mortalité « évitable » liée aux pratiques de prévention primaire : 36 % de la mortalité
prématurée chez les hommes et 23 % chez les femmes
Au sein de la mortalité prématurée, un sous-ensemble de causes de décès a été constitué et intitulé
« mortalité évitable liée aux pratiques de prévention primaire » (résumé ici par le terme mortalité
« évitable »). Cet indicateur regroupe des causes de décès qui pourraient être évitées par une
réduction des comportements à risque tels que le tabagisme, l’alcoolisme, les conduites routières
50
L’état de santé de la population en France - Rapport 2015
Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques