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STATISTIQUES

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3. Indicateurs thématiques Questions de santé et pathologies Insécurité routière et accidents de la vie courante<br />

Insécurité routière<br />

Contexte<br />

La France se caractérisait dans les années<br />

2000 par une mortalité liée à la violence routière<br />

élevée. Elle se situait au 15 e rang des 27 pays<br />

de l’Union européenne : la mortalité à 30 jours<br />

(136,4 par million d’habitants) y était deux fois<br />

plus élevée qu’en Suède (59,9) ou au Royaume-<br />

Uni (66,7). Une décennie plus tard, la France progresse<br />

au 11 e rang des 28 pays de l’Union européenne<br />

ayant atteint l’objectif européen de diviser<br />

par deux le nombre de personnes tuées sur les<br />

routes en 10 ans (2001-2010).<br />

Parmi les indicateurs de suivi de l’insécurité<br />

routière, le taux de mortalité à 30 jours remplace<br />

depuis 2005 l’indice de mortalité à 6 jours calculé<br />

jusqu’à cette date par la France (pour obtenir<br />

le nombre de victimes à 30 jours, conformément<br />

aux dispositions retenues au niveau international,<br />

un coefficient multiplicateur était appliqué). La<br />

définition des « blessés graves » a également été<br />

modifiée en 2005 : le blessé hospitalisé plus de<br />

24 heures a remplacé le blessé grave hospitalisé<br />

plus de 6 jours. Le nombre et la part des blessés<br />

graves, hospitalisés plus de 6 jours, ne peuvent<br />

donc plus être suivis dans le temps depuis 2005.<br />

À partir de 2014, à l’initiative de la Commission<br />

européenne, une nouvelle définition du blessé<br />

grave (le M.AIS 3 + 1 ), plus proche de la réalité<br />

clinique, est adoptée par la France comme par la<br />

plupart des pays de l’Union européenne.<br />

Indicateurs<br />

uu<br />

Nombre de décès et taux de mortalité<br />

à 30 jours après accident de la route<br />

En 2013, 3 427 personnes sont décédées<br />

dans les 30 jours suivant un accident de la route<br />

en France entière, dont 159 dans les départements<br />

d’outre-mer (DOM). Sur la période 2011-<br />

2013, les taux de mortalité à 30 jours par million<br />

d’habitants s’élèvent respectivement à 57 en<br />

métropole et 79 dans les DOM. Ils étaient respectivement<br />

de 87 et 122 en 2005, soit une<br />

baisse de plus de 30 % sur la période. La baisse<br />

de la mortalité après accident de la route s’inscrit<br />

dans une tendance plus ancienne en lien avec les<br />

grandes dates de la sécurité routière.<br />

En 2013, en France métropolitaine 2 , parmi<br />

ces accidents mortels, 64 % se sont produits<br />

hors agglomération, essentiellement sur les<br />

routes départementales. Une légère augmentation<br />

de la mortalité sur les autoroutes est observée<br />

sur la période 2010-2013 alors que l’évolution<br />

reste à la baisse sur les routes hors agglomération<br />

et dans les agglomérations. Les hommes<br />

sont trois fois plus nombreux que les femmes et<br />

les 18-24 ans sont les plus touchés (19,5 % de<br />

l’ensemble des tués alors qu’ils ne représentent<br />

que 9 % de la population, graphique 1). La moto<br />

reste le mode de déplacement le plus dangereux :<br />

19 % des tués sont morts d’un accident de moto<br />

et cette mortalité baisse plus lentement que celle<br />

des autres catégories motorisées.<br />

Il existe des disparités régionales ou infrarégionales<br />

qu’il est difficile d’interpréter car les<br />

données d’accidentalité sont souvent des petits<br />

chiffres. Cependant, le nombre de personnes<br />

tuées peut présenter des variations importantes<br />

d’une année sur l’autre sans signification statistique.<br />

Ce constat est encore plus vrai à l’échelle<br />

d’un département.<br />

En 2012, toujours par rapport au taux de personnes<br />

tuées par million d’habitants, la France<br />

métropolitaine se place au 11 e rang des 28 pays<br />

de l’Union européenne (graphique 2).<br />

uu<br />

Nombre et fréquence<br />

des traumatismes routiers responsables<br />

d’au moins une lésion associée<br />

à un pronostic séquellaire grave (IIS 3 +)<br />

Cet indicateur est estimé à partir des données<br />

du registre des accidentés de la circulation routière<br />

dans le département du Rhône. Le niveau de<br />

déficience IIS (Injury Impairement Scale) permet<br />

de pronostiquer dès le constat du bilan lésionnel<br />

le niveau de déficience à un an.<br />

La projection sur la France métropolitaine<br />

n’est aujourd’hui disponible que pour la<br />

période 1996-2004. Elle est limitée à une estimation<br />

annuelle moyenne sur la période, soit<br />

7 479 blessés exposés à de telles séquelles. Ce<br />

nombre est tout à fait comparable à celui des<br />

décès au cours de la même période : 7 344 tués<br />

à six jours en moyenne selon l’Observatoire national<br />

interministériel de la sécurité routière (ONISR).<br />

Cependant, cette similitude globale masque de<br />

grandes disparités selon les catégories d’usagers<br />

: si le ratio des blessés avec séquelles<br />

graves par rapport aux tués reste proche de<br />

l’unité pour les piétons (0,9), il est de 0,7 pour<br />

les automobilistes et à l’inverse de 1,7 pour les<br />

usagers de deux-roues à moteur et de 3,3 pour<br />

les cyclistes.<br />

}}} Organismes responsables de la production<br />

de la fiche : IFSTTAR / DREES / ONISR<br />

1. L’Abbreviated Injury Scale, 1990 Revision, Association<br />

for the Advancement of Automotive Medicine (AAAM), Des<br />

Plaines, Illinois, USA. L’AIS permet de coder chaque lésion élémentaire<br />

et de lui affecter un degré de gravité de 1 (mineure) à<br />

6 (au-delà de toute ressource thérapeutique). Le M.AIS est la<br />

gravité associée à la lésion présentant l’AIS le plus élevé pour<br />

une victime donnée.<br />

2. Données détaillées uniquement sur le champ métropolitain.<br />

306<br />

L’état de santé de la population en France - Rapport 2015<br />

Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques

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