PLAN URBAIN DE MOBILITÉ - PUM – DE L’ARRONDISSEMENT DE LIÈGE SPW • PLURIS • TRANSITEC • B. BIANCHET • BIOLANDSCAPE • ICEDD • DVDH 4 PRÉAMBULE 0. BUTS ET CONTEXTE D’ACTUALISATION DU PUM
PLAN URBAIN DE MOBILITÉ - PUM – DE L’ARRONDISSEMENT DE LIÈGE SPW • PLURIS • TRANSITEC • B. BIANCHET • BIOLANDSCAPE • ICEDD • DVDH Dix ans déjà … Le projet <strong>de</strong> PUM <strong>de</strong> 2018 C’est en 2008 que le SPW, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et en partenariat avec les acteurs locaux, à commencer par les communes, initie l’élaboration du <strong>Plan</strong> Urbain <strong>de</strong> <strong>Mobilité</strong> (PUM) <strong>de</strong> l’Arrondissement <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>, tel qu’inscrit dans le Décret du 1er avril 2004. Celui-ci définit le PUM comme « un document d’orientation <strong>de</strong> l’organisation et <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s déplacements, du stationnement et <strong>de</strong> l’accessibilité générale relevant <strong>de</strong> l’échelle d’une agglomération <strong>urbain</strong>e (Art. 3, §1) », elle-même définie par le Décret. Le projet <strong>de</strong> PUM liégeois <strong>de</strong> 2008, le seul à avoir vu le jour, jusqu’aujourd’hui en Wallonie présente <strong>de</strong>ux spécificités majeures. – La première est <strong>de</strong> s’appuyer sur une analyse <strong>de</strong>s dynamiques qui sous-ten<strong>de</strong>nt le territoire et, au départ <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> potentiels <strong>de</strong> développement, appelés zones d’enjeux, <strong>de</strong> proposer une vision cohérente <strong>de</strong> la métropole, qui valorise spécificités et complémentarités <strong>de</strong>s lieux ; – La secon<strong>de</strong> est <strong>de</strong> proposer le déploiement d’un réseau <strong>de</strong> transports structurant qui s’inscrit dans un concept multimodal global et cohérent. Le projet <strong>de</strong> PUM 2008 a permis, en concertation avec les acteurs locaux, l’émergence d’une vision partagée, ambitieuse et durable <strong>de</strong> l’agglomération liégeoise. Dès lors, même s’il n’a pas été formellement adopté, il apparait avoir répondu clairement à la vocation stratégique définie par le Décret. LES ÉVOLUTIONS DU CONTEXTE Aujourd’hui, nous constatons que nombre <strong>de</strong>s « tendances au fil <strong>de</strong> l’eau », annoncées en 2008, se confirment. Elles augmentent les pressions et disparités sur le territoire au détriment <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie, <strong>de</strong> la préservation <strong>de</strong>s espaces naturels mais aussi <strong>de</strong> l’attractivité économique. Et c’est bien à travers le domaine <strong>de</strong> la mobilité que s’expriment d’abord ces tensions. Toutefois, <strong>de</strong> nouvelles perspectives apparaissent, susceptibles <strong>de</strong> modifier en profon<strong>de</strong>ur les déplacements au sein <strong>de</strong> l’agglomération liégeoise, à commencer par le développement du tram accompagné du redéploiement concomitant du réseau <strong>de</strong> bus et <strong>de</strong> la réouverture <strong>de</strong> la ligne ferroviaire 125a au trafic passager ou le déploiement <strong>de</strong> la démarche AnGeLiC, en cours, mais rappelons également le développement du réseau cyclable ou la gestion intégrée <strong>de</strong>s flux autoroutiers. D’autres changements s’annoncent à grands pas que ce soit l’évolution technologique <strong>de</strong>s véhicules, les nouvelles formes d’accès à la mobilité via le partage <strong>de</strong> véhicules ou la libéralisation du marché du transport national <strong>de</strong>s passagers, prévue pour 2024. Face aux défis environnementaux, le Gouvernement wallon a également précisé ses ambitions, notamment grâce à la vision FAST 2030 (Fluidité – Accessibilité – Sécurité / Santé – Transfert modal) <strong>de</strong> 2017. Celle-ci repose sur une diminution significative <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> totale <strong>de</strong> mobilité <strong>de</strong> 5 % et sur une modification majeure <strong>de</strong>s parts modales. Ainsi, concrètement, à l’échelle wallonne, le nombre <strong>de</strong> passagers kilomètres, en milliards par an, <strong>de</strong>vrait passer : – De 3 % à 5 % pour la marche (+ 67 %) ; – De 1 % à 5 % pour le vélo (+ 400 %) ; – De 4 % à 11 % pour le bus (+ 175 %) ; – De 9 % à 16 % pour le train (+ 78 %) ; – De 83 % à 63 % pour la voiture (- 23 %). (source : FAST : vision <strong>de</strong> la mobilité wallonne d’ici 2030, en ligne www.wallonie.be/ fr/actualites/ [actualité du 17 novembre 2017, consulté le 07/01/2019] Wallonie : scénario prospectif FAST (en %) Source : Note « Fluidité Accessibilité Sécurité Santé Transfert modal » du Gouvernement wallon, 2017. L’arrondissement <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>, un territoire cohérent … « Le <strong>Plan</strong> Urbain <strong>de</strong> <strong>Mobilité</strong> (PUM) <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> ou comment une étu<strong>de</strong> technique <strong>de</strong>vient la fondation d’une supracommunalité concertée », est le titre d’un article publié dans le n° 88 <strong>de</strong> la revue Les Cahiers nouveaux <strong>de</strong> juin 2014 (auteur : Jean-François Leblanc). Or, si le projet <strong>de</strong> PUM a effectivement contribué à l’affirmation <strong>de</strong> la dynamique supra-communale liégeoise, c’est aussi parce qu’il concerne un territoire cohérent, tant du point <strong>de</strong> vue administratif, un seul et même arrondissement, que fonctionnel. En effet, le périmètre du PUM peut s’apparenter à celui du « bassin <strong>de</strong> vie » <strong>de</strong> la métropole liégeoise, ce que confirment d’autres étu<strong>de</strong>s en la matière et même si l’on connait les limites <strong>de</strong> ce genre <strong>de</strong> définition. Bien évi<strong>de</strong>mment, cela ne l’empêche nullement d’être un territoire extrêmement diversifié. Cette affiliation a facilité l’émergence d’un <strong>de</strong>stin commun. Cette dynamique fut confirmée à travers l’élaboration du Schéma <strong>de</strong> Développement <strong>de</strong> l’Arrondissement <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> (SDALg) en 2017. La cohérence résulte également <strong>de</strong> la mise en exergue <strong>de</strong>s interactions multiples entre lieux, flux et mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> déplacement, tant au sein du territoire qu’entre celui-ci et son hinterland. L’arrondissement <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>, un «poids lourd» <strong>de</strong> la mobilité wallonne … Au total, l’arrondissement <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> compte 1,8 million <strong>de</strong> déplacements quotidiens dont 86 % sont internes au territoire. Avec plus <strong>de</strong> 110.000 véhicules par jour, le tronçon Alleur – Rocourt du ring nord est le plus fréquenté (et saturé) <strong>de</strong> Wallonie. L’ensemble <strong>de</strong>s montées <strong>de</strong>s bus du TEC <strong>de</strong> la zone tarifaire «<strong>Liège</strong> agglomération» (correspondant à une dizaine <strong>de</strong> communes du centre <strong>de</strong> l’arrondissement), représente 40 % du total wallon pour seulement 13 % <strong>de</strong> la population, soit un ratio moyen <strong>de</strong> 29 montées / 100 habitants pour une moyenne régionale <strong>de</strong> 13 ! Et la gare <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> – Guillemins est la seule gare wallonne à être <strong>de</strong>sservie par le Thalys et l’ICE ! Ces quelques chiffres illustrent la part prise par l’arrondissement <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> au sein <strong>de</strong> la mobilité wallonne. C’est l’ensemble <strong>de</strong> ces constats et, surtout, perspectives qui a amené l’autorité wallonne à procé<strong>de</strong>r à l’actualisation du projet <strong>de</strong> PUM. 0.PRÉAMBULE BUTS ET CONTEXTE D’ACTUALISATION DU PUM 5