leur camion d’eau qui faisait des livraisons aux maisons qui n’étaient pas raccordées à l’eau municipale. Lors d’une réunion municipale pour discuter du projet, une femme s’est levée pour le remercier de son effort : « Elle a dit, merci, c’est super, je suis sûre que cela aidera ces familles à avoir 1 200 litres par mois au lieu de 800 litres », se souvient- il. Mais elle a ajouté : « Mes enfants vont à l’école avec des enfants qui ont pris une seule douche ce mois-ci. Nous n’avons pas besoin de plus d’eau dans un baril à notre porte d’entrée. Nous avons besoin d’eau courante chaude et froide dans nos maisons. » Selon un rapport de DigDeep et de la Water Alliance datant de 2018, quelque 2,2 millions d’Américains, d’El Paso aux Appalaches, n’ont pas l’eau courante ni de toilettes à chasse d’eau dans leur maison. Dans des endroits comme Flint, dans le Michigan, 44 millions d’autres n’ont pas accès à une eau potable fiable. Dans la nation Navajo, le problème est particulièrement grave : peu de foyers de la réserve aride ont leur propre puits, et les puits des communautés locales sont souvent inconstants ou contaminés. Environ un tiers des foyers navajos ne disposent pas de plomberie intérieure, et doivent donc faire venir de l’eau et la stocker pour un usage ultérieur, y compris celle de Yazzie. Plus de cent ans après la création de la nation Navajo, les revendications tribales concernant les précieux droits sur l’eau n’ont toujours pas été finalisées. Les Navajos ont conclu un accord avec le Metric Smith remplit un réservoir neuf de mille litres. Les bénéficiaires en seront propriétaires et responsables. ENVIRON UN TIERS DES MÉNAGES NAVAJOS NE DISPOSENT PAS DE PLOMBERIE INTÉRIEURE. Nouveau-Mexique en 2010, mais les poursuites judiciaires continuent ; les négociations avec l’Utah et l’Arizona n’ont pas encore été inscrites dans la loi. Ainsi, alors que la réserve est bordée par l’énorme lac Powell, les Navajos ne sont pas autorisés à utiliser une partie de son eau. Et alors qu’une grande partie de l’Amérique rurale a bénéficié de projets d’eau massifs financés par l’État qui ont vu le jour dans le cadre du New Deal dans les années 1930, ces projets n’ont pas été retenus dans la réserve – ni d’ailleurs dans de nombreuses autres régions noires et brunes du pays. Ainsi, de nombreux habitants de la réserve sont obligés de forer des puits dans des aquifères en déclin ou de se fier à des transporteurs d’eau. Le projet Navajo Water de DigDeep a trouvé une solution créative au problème, en s’inspirant de certaines choses que les locaux faisaient déjà, et en les améliorant. Avant la pandémie, DigDeep aurait aidé un ménage comme les Dugi à obtenir une nouvelle citerne souterraine d’une capacité de 4 500 litres, reliée à la maison par des tuyaux en PVC et une pompe électrique à 30 dollars, comme celle utilisée dans les véhicules de loisirs. Il suffit d’appuyer sur un bouton pour avoir de l’eau courante. De façon permanente. L’ingrédient-clé, cependant, est intangible : la propriété locale. Après son expérience en Afrique, McGraw a réalisé que le projet Navajo Water lui-même devait être détenu et géré par le peuple navajo. « Ce n’était évidemment pas idéal pour moi de venir, en tant que gay blanc, riche et cisgenre qui vit à Los Angeles, et de leur dire comment résoudre leur problème, expose McGraw. Nous avons commencé à embaucher sur la nation Navajo dans le but d’en faire une organisation indigène, dirigée par une personne indigène. Et cette personne était Emma Robbins. » Quelques semaines après avoir rencontré McGraw, Robbins et son concubin avaient déménagé à Los Angeles, et elle inaugurait un poste de directrice et de première employée à plein temps du tout jeune projet Navajo Water de DigDeep. À l’époque, Emma Robbins n’avait même pas de permis de conduire ; aujourd’hui, la jeune femme de 34 ans fait l’allerretour entre Los Angeles et la réserve dans un pick-up F150 qu’elle appelle le Truckasaurus, portant le slogan de Dig- Deep : « Chaque Américain mérite d’avoir accès à de l’eau courante propre. » Elle constate souvent qu’elle a des liens personnels avec les gens qu’elle sert, soit par le biais de sa famille, soit parce que beaucoup d’entre eux connaissent son père, un employé local de longue date du Bureau des affaires indiennes qui conseille les petits éleveurs sur les questions de pâturage. En collaboration avec les sections locales et les aides sanitaires de la communauté, Robbins et son équipe ont identifié les foyers dans le besoin et ont installé plus de 200 systèmes de citernes dans les foyers de la réserve, en commençant par le Nouveau-Mexique, puis en s’installant en Arizona et dans une partie de l’Utah. Les résidents sont propriétaires de leurs systèmes d’eau et responsables de leur entretien. L’eau est fournie par des « sections » locales, comme les organes de gouvernance locaux connus dans la réserve, pour un prix symbolique. « Nous ne faisons pas de travaux de secours, explique Emma Robbins, qui va à l’essentiel, discrètement. Nous faisons des projets d’accès à l’eau à long terme. » Mais la pandémie a frappé, et tout a été revu. Notre journée dans ce monde des Navajos a commencé au champ de foire de Tuba City, où Smallcanyon et Chief étaient en train de charger leur remorque quand je suis arrivé à 9 heures du matin. En temps normal, ce site aurait dû être occupé par 72 THE RED BULLETIN
Dans la culture navajo, les moutons sont un symbole de prospérité, mais maintenir un troupeau hydraté et en bonne santé de nos jours est un sacré défi. Alberta Yuzzie (à l’extrême gauche), Metric Smith et Kaitlin Harris font partie de la petite équipe du Navajo Water Project qui change la vie des familles de la réserve.
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