You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
contre la discrimination… entre les races ! Quand d’aucuns parlent de «
racisés », de « racialisés », de « racialisation », de « racisation », il faut
pourtant bien qu’ils valident le signifiant « race » pour forger leurs
néologismes.
Si les sexes et les races n’existent pas, alors la lutte contre la
discrimination entre les sexes ou la discrimination entre les races ne saurait
exister non plus. La différence sexuelle tout autant que la différence raciale
naturelles ne débouchent pas de fait sur l’inégalité entre les sexes ou les
races. La différence naturelle devient une inégalité sur le registre culturel
seulement après qu’une discrimination eut été établie entre deux instances
séparées et validées par l’empirisme.
Des tests généalogiques obtenus à partir d’un prélèvement effectué sur les
muqueuses buccales permettent d’établir l’arbre généalogique d’un individu
depuis la préhistoire. C’est le sang qui parle, hématologues et généticiens
sont gens de science et la science ne pense pas : elle fournit des données à
partir desquelles on peut penser. La transmission génétique d’un diabète ou
d’une hémophilie, sinon d’autres pathologies, confirme que nous sommes
constitués d’autre chose que de stéréotypes idéologiques.
Le corps neutre voulu par ceux qui se prétendent progressistes méconnaît
la nature et prépare la voie à la fabrication du cyborg posthumain. C’est le
préalable ontologique nécessaire à la fabrication de corps neutres avec
lesquels on peut produire en série des humains inhumains, des humanoïdes
aux identités et à leurs supports produits par des tiers.
6
Sixième thèse : la haine est encouragée. La haine est une variation sur le
thème de la pulsion de mort. Passion triste par excellence, elle est volonté
de voir autrui disparaître. Elle ne vit que de négation. C’est, bien
évidemment, le contraire très exact de la tolérance que notre époque prétend
vouloir, mais pratique seulement à l’endroit du semblable. La haine préside
aux massacres, aux génocides, aux meurtres, aux assassinats, elle arme la
main du tueur et du dictateur, du tyran et de l’homicide.
Cet amour du seul semblable accompagné de haine du dissemblable est à
mettre en relation avec la disparition du garde-fou que fut la religion qui, si
elle a pu elle-même s’en accommoder fort bien, a du moins enseigné à ne