Barclays Wealth Monaco - Associazione degli Imprenditori Italiani ...
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Hedge fund et<br />
private equity,<br />
qualités et risques<br />
Réflexions sur le concept<br />
et l’évaluation du risque,<br />
suggérées par les<br />
évènements récents sur les<br />
marchés financiers du fond<br />
spéculatif (Hedge fund) et<br />
du capital-investissement<br />
(private equity)<br />
Au cours des dernières semaines, la<br />
presse financière internationale a souligné<br />
les risques liés à certains produits et<br />
types d’investissements financiers.<br />
L’accent a été surtout mis sur les risques<br />
des fonds spéculatifs et des fonds<br />
de capital-investissement. Souvent, ces<br />
investissements avaient été sélectionnés<br />
par des épargnants ayant pour objectif<br />
de diversifier et réduire les risques d’exposition<br />
de leur portefeuille financier<br />
aux fluctuations des marchés, tout en<br />
cherchant en même temps à en accroître<br />
la rentabilité. Cependant, comme<br />
nous l’avons vu, ces objectifs n’ont pas<br />
toujours été atteints.<br />
Avant d’aborder le chapitre risque, il<br />
me semble judicieux de signaler l’utilité<br />
de ces instruments pour le développement<br />
économique ainsi que l’efficacité<br />
et la liquidité des marchés financiers.<br />
Le rôle joué par les fonds de capital-investissement<br />
dans le progrès d’une économie<br />
moderne est évident, surtout à<br />
un haut niveau de développement technologique.<br />
Des petites entreprises qui<br />
commencent leur évolution nécessitent<br />
des capitaux avec une propension élevée<br />
au risque pour financer le développement,<br />
que seuls les fonds de capitalinvestissement<br />
peuvent fournir. Il suffit<br />
de penser, pour illustrer mes propos,<br />
que sans la contribution des fonds de<br />
capital-investissement, la Silicon Valley<br />
et des sociétés telles que Cisco, Intel et<br />
Microsoft ne se seraient probablement<br />
pas développées de façon aussi efficace,<br />
tout en garantissant en même temps<br />
des profits mirobolants aux premiers<br />
investisseurs.<br />
Le capital-investissement est en outre<br />
un instrument clé de développement<br />
pour ces économies qui sont caractérisées<br />
par la forte présence de petites<br />
et moyennes entreprises qui, pour se<br />
financer, ne peuvent recourir à l’émission<br />
de prêts obligataires ou à des placements<br />
d’actions auprès du public,<br />
car elles ne sont pas cotées en bourse.<br />
L’intervention d’un fond de capital-<br />
investissement représente en outre souvent<br />
une occasion importante d’augmenter<br />
le professionnalisme de la<br />
gestion. Le capital-investissement fait<br />
prospérer les entreprises, il les aide à<br />
s’introduire en bourse et donc contribue<br />
également au développement des<br />
marchés financiers.<br />
Quant aux fonds spéculatifs, même si<br />
le débat est totalement ouvert, je pense<br />
qu’ils jouent un rôle important, généralement<br />
positif, dans la dynamique<br />
des marchés financiers. Prenons pour<br />
exemple le fait que, à travers des opérations<br />
d’arbitrage, ils tendent à réduire<br />
certaines distorsions d’évaluation dans<br />
les marchés et le fait que, ayant souvent<br />
une logique à court terme comparée à<br />
d’autres investisseurs institutionnels<br />
(par exemple les fonds de retraite), ils<br />
peuvent contribuer, avec des opérations<br />
de “trading”, à favoriser la liquidité des<br />
marchés dans des périodes difficiles.<br />
Cela n’est toutefois pas toujours vrai,<br />
surtout quand les opérations d’arbitrage<br />
sont seulement effectuées dans une<br />
logique de suivi d’une tendance, même<br />
si celle-ci s’étend au-delà des évaluations<br />
fondamentales ; dans ce cas, ce<br />
sont plutôt des bulles spéculatives qui<br />
se forment.<br />
Mais abordons la question des risques<br />
Chaque type d’investissement comporte<br />
des risques de nature et de<br />
taille diverses ; la réduction du risque<br />
afférent à son propre patrimoine s’obtient<br />
simplement en essayant de courir<br />
des risques différents (plus ou moins<br />
élevée selon les attentes de rendement)<br />
sur les différentes composantes dudit<br />
patrimoine.<br />
Le premier concept qu’il faut garder à<br />
l’esprit pour un épargnant est que dissocier<br />
la performance d’un investissement<br />
du cours des bourses ne veut pas<br />
nécessairement dire ne pas courir de<br />
risques. Dans chaque type d’investissement<br />
en effet, on parie sur une tendance,<br />
peu importe si cette tendance est la<br />
hausse des bourses mondiales (logique<br />
typique d’un investissement traditionnel)<br />
ou la meilleure performance des<br />
actions Deutsche Telekom vis-à-vis des<br />
actions Intel (logique typique des fonds<br />
spéculatifs).<br />
Un autre aspect qu’il convient de souligner<br />
est que l’affirmation selon laquelle<br />
les investissements dans un fonds de capital-investissement<br />
ont peu de rapport<br />
avec le cours des bourses mondiales<br />
n’est pas correcte.<br />
Le fonds de capital-investissement en<br />
effet réalisera des plus-values en cédant<br />
les parts de sociétés dans lesquelles il a<br />
investi, soit à des acheteurs tiers, soit en<br />
introduisant la société en bourse et en<br />
plaçant sur le marché sa propre participation.<br />
Dans tous les cas, le cours et la bonne<br />
santé des bourses mondiales sont fondamentaux,<br />
parce que les paramètres<br />
d’évaluation des entreprises se réfèrent<br />
de toute façon à des sociétés similaires<br />
cotées en bourse, même dans l’hypothèse<br />
où les participations du fonds<br />
sont cédées à des tiers et non au marché<br />
boursier.<br />
Après l’écroulement des bourses en<br />
2000, le nombre de transactions effectuées<br />
par les fonds de capital-investissement<br />
a en effet chuté de façon considérable<br />
pendant deux ou trois ans, étant<br />
donné qu’il était impossible de réaliser<br />
les plus-values désirées.<br />
Je pense toutefois que la réflexion la<br />
plus importante doit porter sur l’insuffisance<br />
signalétique des indices de volatilité<br />
comme indicateurs principaux<br />
d’évaluation du risque.<br />
Les indices de volatilité expriment simplement<br />
la dispersion des valeurs historiques<br />
d’un phénomène observé par<br />
rapport à sa moyenne : plus la dispersion<br />
est basse, plus le risque de l’investissement<br />
est bas. La plus grande limite<br />
de ces indices est justement liée au fait<br />
qu’ils se réfèrent à des séries historiques<br />
passées et ne disent rien sur le futur.<br />
Un aspect important qu’il convient de<br />
souligner est que la volatilité est généralement<br />
directionnelle, à savoir qu’elle<br />
tend à être plus basse dans un marché<br />
qui monte et plus élevée dans un marché<br />
qui descend lors de phénomènes de<br />
ventes d’actions sous l’effet de la panique<br />
ou “panic selling”.<br />
Cette considération concerne tous les<br />
types d’investissement, également les<br />
fonds spéculatifs, que ce soit parce que<br />
très peu d’entre eux sont vraiment neutres<br />
au marché (“market neutral”), à<br />
savoir avec des positions longues équivalentes<br />
à des positions courtes, ou<br />
parce que ce concept de volatilité est<br />
valable non seulement pour la tendance<br />
d’un marché, mais également pour<br />
la tendance d’un spread (par exemple<br />
pour l’écart de rendement entre les titres<br />
d’Etat et les obligations de société<br />
dans lesquels de nombreux fonds spéculatifs<br />
investissent). Si on regarde la<br />
volatilité d’un certain investissement<br />
pour en évaluer le risque, il est opportun<br />
que cette volatilité se réfère à une<br />
période de temps suffisamment longue<br />
pour comprendre les phases prolongées<br />
de hausse ou de baisse du marché ou<br />
du phénomène de référence.<br />
Si par exemple nous regardons la volatilité<br />
d’un fond spéculatif qui opère<br />
sur les matières premières et nous en<br />
évaluons le risque en ayant à notre disposition<br />
seulement des données sur les<br />
3-4 dernières années, durée pendant la-<br />
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<strong>Monaco</strong> Imprese n° 3