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Barclays Wealth Monaco - Associazione degli Imprenditori Italiani ...

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connaissent, en certains pays, une phase<br />

de développement importante.<br />

M.I. : Malgré le Protocole de Kyoto et<br />

le récent accord de l’Union Européenne<br />

(ratifié par les 27 Etats membres le 9<br />

mars 2007, ndlr.) il existe des situations<br />

où les Etats sont bien en arrière par<br />

rapport aux objectifs: selon vous, le<br />

problème réside t-il en l’absence de<br />

sanctions applicables ou y-a-t’il aussi<br />

des raisons économiques ? Sur quels<br />

critères établit-on, pour chaque Etat,<br />

les objectifs à poursuivre ?<br />

M. Re Rebaudengo : Par rapport aux<br />

limites fixées par le protocole de Kyoto,<br />

beaucoup d’Etats, dont l’Italie, se trouvent<br />

dans une situation pire que dans<br />

le passé, en ayant augmenté, depuis<br />

1990 (année de référence) leur émission<br />

de CO 2<br />

. Bien entendu, les coûts<br />

pour la protection de l’environnement<br />

sont importants et tous les pays n’ont<br />

pas la possibilité ou la volonté de mettre<br />

en jeu des politiques restrictives<br />

qui auraient des retombées négatives,<br />

surtout à court terme, sur leur secteur<br />

industriel. Je parle de “court terme”<br />

parce que la recherche et l’innovation<br />

que ces politiques engendreraient, porteraient<br />

sur une moyenne période à un<br />

avantage technologique et compétitif<br />

très important. En Allemagne, par<br />

exemple, l’introduction fortement encouragée<br />

du photovoltaïque a permis<br />

au pays de créer un nouveau secteur<br />

industriel, plusieurs dizaines de milliers<br />

d’emplois qualifiés et un leadership<br />

technologique envié.<br />

M.I. : Afin de limiter les effets néfastes<br />

des émissions d’anhydride carbonique,<br />

on emploi toujours plus de systèmes de<br />

compensation volontaire et obligatoire,<br />

comme la naissance de la “bourse des<br />

fumées” dite aussi “Emission<br />

Trading”: de quoi s’agit-il<br />

et combien de systèmes<br />

avons-nous<br />

actuellement ?<br />

M. Re Rebaudengo : Aujour-d’hui, nous<br />

avons plusieurs systèmes réglementés<br />

par l’Organisation pour les changements<br />

climatiques auprès des Nations<br />

Unies. L’objectif de ces systèmes (ou<br />

“mécanismes flexibles”) est celui de<br />

permettre aux pays industrialisés d’atteindre<br />

les paramètres fixés par le protocole<br />

de Kyoto, par le développement<br />

de projets pour la réduction des émissions<br />

de CO 2<br />

en n’importe quelle partie<br />

du monde, et donc aussi dans les pays<br />

en voie de développement ou en phase<br />

de transition (presque tous les pays de<br />

l’ex-Union Soviétique). Les objectifs<br />

de ces projets sont : la réduction des<br />

émissions, le transfert de technologies<br />

propres et la création d’un développement<br />

durable. Ces projets consistent en<br />

différents types d’installations qui ont<br />

comme finalité celle de réduire le CO 2<br />

(ou les autres gaz à effet de serre). Pour<br />

chaque tonne de CO 2<br />

évitée, on reconnaît<br />

(après vérification) un “crédit”<br />

qui pourra être vendu à ceux qui ont<br />

l’obligation d’annuler le CO 2<br />

produit<br />

en excès par rapport au Plan d’Allocation<br />

Nationale. La valeur du certificat<br />

dépendra du point de rencontre entre<br />

la demande et l’offre. En plus de ce<br />

marché d’échange de crédits, déjà existant<br />

depuis deux ans, on commence à<br />

développer aussi un marché volontaire.<br />

Plus exactement, les entreprises, les<br />

organismes publics et les particuliers,<br />

même s’ils n’ont pas, pour l’instant, des<br />

obligations de réduction de CO 2<br />

peuvent<br />

compenser leurs émissions inévitables,<br />

par une économie volontaire de<br />

CO 2<br />

(voir www.asjacleanplanet.biz).<br />

M.I. : Quelles sont actuellement les<br />

techniques employées pour produire de<br />

l’énergie alternative et quels sont les<br />

résultats obtenus ? Pouvez-vous nous<br />

donner des exemples ?<br />

M. Re Rebaudengo : L’énergie verte<br />

(produite sans émission de CO 2<br />

) est générée<br />

par des installations qui exploitent<br />

les vents (éoliens), les rayons du<br />

soleil (photovoltaïques), l’eau (hydroélectriques),<br />

les biomasses et le biogaz.<br />

Ce dernier est produit, de façon<br />

naturelle, par la partie organique des<br />

déchets et est composé, pour la moitié,<br />

par du méthane. Si on le capte et<br />

on le purifie, il est en mesure d’alimenter<br />

des moteurs, lesquels, à leur tour,<br />

mettent en marche des alternateurs qui<br />

produisent de l’électricité. Nous avons<br />

alors un double avantage pour l’environnement<br />

: d’un côté, on produit de<br />

l’énergie propre, de l’autre on évite la<br />

dispersion dans l’atmosphère du biogaz,<br />

et donc du méthane, qui est un<br />

des principaux gaz à effet de serre (21<br />

fois plus polluant du CO 2<br />

). ASJA, ma<br />

société, est active en plusieurs secteurs<br />

et leader dans la production d’énergie<br />

dérivant du biogaz.<br />

M.I. : Etant donnée votre expérience<br />

en tant que Président et administrateur<br />

délégué d’un des principaux groupes<br />

italiens spécialisés dans la production<br />

d’énergies provenant de sources<br />

renouvelables, quelles pourraient-être<br />

les nouvelles frontières de la recherche<br />

et les applications pratiques pour<br />

accélérer, si possible, le processus de<br />

“guérison” de la planète ?<br />

M. Re Rebaudengo : Nous assistons<br />

à une croissance économique rapide<br />

dans certains pays en voie de développement,<br />

ce qui a, comme conséquence,<br />

une augmentation de la demande énergétique.<br />

Il faut donc développer la<br />

recherche, pour obtenir un système<br />

productif ayant de basses émissions<br />

de CO 2<br />

. On devrait appliquer aussi la<br />

“carbon sequestration”, c’est à dire la<br />

capture et l’isolement du CO 2<br />

produit<br />

par les centrales thermo-électriques<br />

dans le sous-sol. Un autre élément de<br />

développement fondamental est représenté<br />

par l’hydrogène. Ce gaz pourrait<br />

devenir la nouvelle frontière<br />

d’un système énergétique plus soutenable,<br />

qui soit en mesure de satisfaire<br />

l’augmentation de la demande énergétique<br />

sans provoquer de dégâts collatéraux<br />

à l’environnement. En effet,<br />

la transformation de l’hydrogène en<br />

énergie, ne produit pas des émissions<br />

nocives mais uniquement de l’eau pure.<br />

Il peut être utilisé de plusieurs façons:<br />

production d’électricité, de chaleur,<br />

d’énergie pour les transports. Le problème<br />

principal, lié à son utilisation sur<br />

grande échelle, est l’exploitation des<br />

sources fossiles (charbon, pétrole) pour<br />

sa production. Certaines entreprises,<br />

dont ASJA, en partenariat avec d’importantes<br />

universités, sont en train de<br />

chercher un système pour le produire<br />

chimiquement, en utilisant les rayons<br />

du soleil.<br />

44<br />

<strong>Monaco</strong> Imprese n° 3

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