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14 I cavalieri di Ekebù - Biblioteca civica di Rovereto

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moltissimo. Il tenore Luccioni, attore eccellente <strong>di</strong>sciplinato, volonterosissimo, possiede una voce <strong>di</strong> ottimo<br />

timbro ma <strong>di</strong> eccessiva uniformità: i suoi interventi si somigliano tutti, senza <strong>di</strong>stensione []; Pia Tassinari e<br />

Benvenuto Franci furono le due figure più a posto: ottima voce, ottima scena specie il Franci che la dominò in<br />

lungo e in largo col canto e coi movimenti; Giuseppina Sani, che <strong>di</strong>spone <strong>di</strong> mezzi senza dubbio adattissimi alla<br />

figura <strong>di</strong> Comandante, attese gran parte del primo e del secondo atto per metterli totalmente in valore; Filippo<br />

Romito, Sintram, alternò momenti <strong>di</strong> pieno convincimento a qualche ritardo dell’azione sul canto. Eccellente<br />

sotto ogni punto <strong>di</strong> vista fu la compagine dei Cavalieri e delle Fanciulle. In compenso <strong>di</strong> qualche perdonabile<br />

incertezza nella schiera dei protagonisti, registriamo invece stavolta con piena sod<strong>di</strong>sfazione il perfetto<br />

allestimento dello spettacolo. Eccellenti le scene del Quaroni, specie quelle del primo ed ultimo atto, d’un<br />

lievissimo senso fiabesco; ben inquadrata ed equilibrata la regìa <strong>di</strong> Piccinato; il maestro Tullio Serafin fu il<br />

consueto forte trascinatore del complesso vocale e orchestrale. In complesso uno spettacolo più che<br />

sod<strong>di</strong>sfacente, che il pubblico mostrò <strong>di</strong> gra<strong>di</strong>re sinceramente, se si considerano i numerosissimi applausi e le<br />

calorose manifestazioni <strong>di</strong> simpatia tributate personalmente all’autore.<br />

270<br />

Francesco Mecheri, “I Cavalieri <strong>di</strong> <strong>Ekebù</strong>” triomphent au Royal dans une admirable é<strong>di</strong>tion, “L’Italie”,<br />

7.1.1938 - p. 1, col. 1-2-3-4<br />

Devant un public d’exception, la Direction du Royal nous a présenté hier une é<strong>di</strong>tion superbe de ces<br />

“Cavalieri <strong>di</strong> <strong>Ekebù</strong>” du maestro Riccardo Zandonai, opéra qu'on avait le tort d’oublier pendant trop de temps,<br />

puisq'il ne parissait plus sur nos scènes depuis dex-sept (125) années.<br />

Certes, le livret que l’illustre compositeur de <strong>Rovereto</strong> a choisi pour l’enrichir de notes suggestives – et que<br />

le poète Arturo Rossato a tiré avec un sens aigu d’une légende norvégienne [!] de Selma Lagerlöf – présente des<br />

<strong>di</strong>fficultés insurmontables, tellement il reste loin de notre sensibilité latine.<br />

Car les personnages qui vivent cette espèce de "saga", même s’ils sont campés avec une vigueur puissante,<br />

nous laissent en général in<strong>di</strong>fférents pour tout ce qu'ils font, et bien rarement arrivent à nous émouvir.<br />

Comment pourrait-on admettre chez nous qu’un ivrogne tel que ce malhereux Gösta Berling puisse frapper<br />

le cœur d’une âme câline et douce, de cette Anna – la figure la mieux réussie du drame C’est vrai qu'avant<br />

d’arriver à un tel état de compréhension, il y a entre les deux – au deuxième acte, dans la scène du "teatrino" –<br />

un <strong>di</strong>alogue dont il serait injuste de ne pas reconnaître la ravissante chaleur. Et puis, dans cet acte nous trouvons<br />

un Gösta admirablement transformé par les soins de cette curieuse heroïne qu'est la “Commandante”. Mais tout<br />

cela est-il suffisant pour enflammer d’amour une jeune fille si pure et rêveuse Nous nous permettons de ne pas<br />

le croire. Et ces drôles de types que sont ces chevaliers, ne vous paraissent-ils pas assez ingrats envers leur<br />

bénéficatrice – car, au fond, ils sont des râtés – lorsq'ils l’insultent et la menacent de mort, jusqu'au point de la<br />

forcer à abandonner le champ<br />

Nous estimons vivement à cet égard que l’œuvre de rédemption entreprise par cette Commandante – qui,<br />

d’ailleurs, est une femme dans le vrai sens du mot, et non pas une sainte – ne peut pas avoir fait d’eux des êtres<br />

séraphiques, capables de la renier au moment où ils connaissent l’origine de toutes ses richesses. Nous ne voyon<br />

en eux que des ingrats! Et pour l’admiration que nous avons pour le réalisme sur la scène, nous préférons de ne<br />

pas vous parler de cette ignobile figure de Sintram, le père d’Anna – le personnage le plus pbscur que nous<br />

ayons jamais vu – qui nous fait tout simplement rire, tellement son apparition soudaine en <strong>di</strong>able nous laisse au<br />

troisième acte incrédules.<br />

L’unique belle scène du drame – nous entendons le drame en prose, non le livret de M. Rossato, qui d’une<br />

matière si âpre a tiré un vrai "miracle" d’adaptation lyrique – reste à notre avis la mort de la Commandante. Ici,<br />

enfin, nous nous trouvons en présence de personnages humains: ici nous commençons à comprendre la beauté<br />

trop cachée de cette œuvre. Un peu tard, si l’on veut!<br />

Le sujet donc est d’une froideur glaciale. Tout autre musicien que M. Zandonai n’y aurait pas vu son affaire.<br />

Mais notre illustre compositeur s’est senti plus sûr que les autres, a fait la tentative et avec ses mélo<strong>di</strong>es<br />

harmonieuses et fougueses en même temps a sauvé l’opéra.<br />

Il y a, en effet, dans cette partition, des pages d’une beauté supérieure, où vous pouvez facilement vous<br />

apercevoir jusqu'à quel haut degré peut arriver la veine inépuisable d’un musicien de génie.<br />

En M. Zandonai – nous sommes hereux de le constater une fois de plus – plusiers talents sont réunis<br />

ensemble. Car non seulement ce maestro a une sensibilité particulière au point de vue mélo<strong>di</strong>que, mais il est<br />

aussi un symphoniste d’une puissance unique et de même un savant polyphoniste.<br />

En outre, il connait à la perfection l’orchestre et sait quels miracles on peut avoir de tour instruments, soit<br />

seul soit à l’unisson.<br />

Quelques pages, telles que la “Chanson des Chevaliers” au premier acte, le duo d’amour entre Gösta et Anna<br />

au deuxième, l’invective des Chevaliers et la réponse de la Commandante au troisième, et enfin la sublime scène<br />

I <strong>cavalieri</strong> <strong>di</strong> <strong>Ekebù</strong>/40

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