COMPLETE DOCUMENT (1862 kb) - OECD Nuclear Energy Agency
COMPLETE DOCUMENT (1862 kb) - OECD Nuclear Energy Agency
COMPLETE DOCUMENT (1862 kb) - OECD Nuclear Energy Agency
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
courts. L’application de cette technologie permettrait de raccourcir le délai avant son recyclage<br />
quantitatif.<br />
Transmutation<br />
Le chapitre consacré à la transmutation décrit plusieurs activités : la fabrication des<br />
combustibles et des cibles, la transmutation par capture neutronique et l’incinération par fission.<br />
La transmutation peut s’effectuer dans des réacteurs thermiques, des réacteurs à neutrons<br />
rapides et des réacteurs sous-critiques pilotés par des accélérateurs. Le choix de ces installations de<br />
transmutation découle d’études stratégiques destinées à trouver la combinaison optimale de facteurs tels<br />
que la fabrication et la refabrication du combustible, sous tous leurs aspects, la disponibilité des<br />
différents types de réacteurs, les rendements de transmutation/incinération et surtout la réduction<br />
significative de l’inventaire radiotoxique global des déchets nucléaires. Les pays de l’Union européenne<br />
et le Japon ont réalisé des études approfondies afin de dégager une première approche stratégique.<br />
Toutefois, ces études sont subordonnées à des décisions politiques et des réalités économiques<br />
que l’on ne saurait prévoir sur les dizaines ou même centaines d’années nécessaires pour parvenir à un<br />
équilibre entre la consommation et la production de matières nucléaires fissiles et fertiles.<br />
Fabrication des combustibles et des cibles<br />
On trouvera dans le rapport une description concrète des problèmes que pose l’introduction<br />
des actinides mineurs dans le cycle du combustible nucléaire. La fabrication du combustible à oxydes<br />
mixtes à faible teneur en neptunium et américium (< 2.5 pour cent) est une solution qui n’exige pas<br />
d’investissements lourds dans les usines de fabrication d’oxydes mixtes pour les réacteurs à eau<br />
ordinaire (REO-MOX). Cependant, l’introduction de ces actinides mineurs rend plus difficile le<br />
retraitement et la refabrication ultérieure du combustible en raison de la présence de grandes quantités<br />
de 238 Pu dans le flux de plutonium recyclé.<br />
Il serait nettement préférable de recourir au recyclage hétérogène des actinides mineurs dans<br />
des réacteurs à eau ordinaire, dans la mesure où cette solution permet de gérer les cibles<br />
indépendamment du combustible REO-MOX et de les recycler dans des installations de petite taille<br />
dédiées au traitement des cibles irradiées. Le principal problème vient du recyclage du 244 Cm, qui est<br />
une forte source de chaleur et de neutrons et ne peut pas être traité dans des usines de fabrication du<br />
combustible standard. Aucune solution satisfaisante n’a encore été trouvée. Par conséquent, il convient<br />
de poursuivre les recherches sur la séparation afin de mettre au point une technologie viable.<br />
On produit déjà depuis plusieurs dizaines d’années du combustible pour les réacteurs rapides,<br />
et on a fabriqué des combustibles expérimentaux à forte teneur en américium et en neptunium dans le<br />
cadre du programme « SUPERFACT ». Pour l’irradiation des actinides mineurs dans des flux<br />
neutroniques rapides, il faudrait privilégier les matrices inertes (oxyde d’aluminium, oxyde de<br />
magnésium, etc.).<br />
De nouvelles formes de combustibles adaptés à des taux de combustion et des rendements de<br />
transmutation supérieurs sont à l’étude, notamment des combustibles à base d’alliages métalliques<br />
(d’actinides mineurs, d’uranium, de plutonium et de zirconium) et de nitrures. L’intérêt des<br />
combustibles métalliques tient à la possibilité d’établir un cycle du combustible « compact » fondé sur<br />
65