COMPLETE DOCUMENT (1862 kb) - OECD Nuclear Energy Agency
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éalisable, à condition d’augmenter le taux d’enrichissement du combustible si l’on envisage d’utiliser<br />
des réacteurs à eau ordinaire. La période de transmutation varie de 15 à 18 ans, dans les réacteurs<br />
rapides, à 40-77 ans, dans des réacteurs à eau ordinaire. Irradier certains produits de fission dans des<br />
systèmes hybrides ou dans des réacteurs rapides optimisés permettrait d’écourter la période de<br />
transmutation. Il faudrait, dans ce cas, entreprendre des travaux très importants afin de mettre au point<br />
les matériaux des assemblages combustibles et des cibles (comme dans le cas de l’iode) et, pour certains<br />
éléments, procéder à une séparation isotopique très fine (par exemple, Se , Zr, Cs, Sn …).<br />
Tendances actuelles de la recherche sur la séparation et la transmutation<br />
Étant donné l’état d’avancement des programmes de recherche et de développement au Japon<br />
et en France, une section spéciale ainsi que les annexes B et C sont consacrées aux travaux, en cours<br />
dans ces pays, sur la séparation et la transmutation. Ces programmes, auxquels participent directement<br />
ou indirectement de nombreux pays, sont incontestablement les plus importants dans le monde.<br />
Conséquences de la séparation et de la transmutation sur les évaluations des risques et la gestion<br />
des déchets<br />
Afin d’exposer de la façon la plus claire possible les conséquences que peuvent avoir la<br />
séparation et la transmutation sur la radiotoxicité à long terme, nous avons souhaité définir ce qu’est<br />
l’inventaire radiotoxique et en montrer la signification réelle dans une section spéciale de ce rapport.<br />
Cet inventaire radiotoxique dépend de l’inventaire physique des radionucléides dans les divers<br />
cycles du combustible ainsi que des coefficients de dose efficace de chaque radionucléide. Des schémas<br />
illustrent l’évolution naturelle des inventaires radiotoxiques dans le cycle ouvert, le cycle fermé avec<br />
retraitement et le cycle fermé avancé.<br />
La place qu’occuperont la séparation et la transmutation dans la gestion des déchets dépendra<br />
essentiellement des inventaires d’actinides mineurs à traiter dans les installations du cycle du<br />
combustible avancé. On évoque dans cette section la stratégie d’utilisation des réacteurs qu’il faudra<br />
mettre en œuvre pour parvenir à une réduction significative de l’inventaire radiotoxique. Trois cas<br />
représentatifs seront considérés qui correspondent à diverses combinaisons de réacteurs à eau ordinaire<br />
chargés en combustible au dioxyde d’uranium ou en combustible à oxydes mixtes et de réacteurs<br />
rapides brûlant du combustible à oxydes mixtes. Il apparaît qu’on aura besoin d’une proportion<br />
importante de réacteurs rapides. Dans chacun des cas examinés, l’inventaire radiotoxique des flux de<br />
déchets diminue d’un facteur proche de 10. Cependant, cette réduction de la radiotoxicité des déchets<br />
s’accompagne d’une progression régulière de l’inventaire radiotoxique des réacteurs et des installations<br />
du cycle du combustible et exige, de surcroît, que l’on fasse fonctionner ces installations durant une<br />
longue période.<br />
Si l’on recycle tous les actinides mineurs, y compris la fraction curium, le facteur de réduction<br />
de l’inventaire radiotoxique, par rapport au cycle ouvert, se situe entre 77 et 100 après 10 000 ans et, à<br />
très long terme (10 5 et 10 6 années), entre 80 et 150.<br />
Si l’on ne recycle pas la fraction curium, cette réduction de l’inventaire radiotoxique n’atteint<br />
que 7 à 10 au bout de 10 000 ans en raison de la décroissance du 244 Cu en 240 Pu et du 243 Cu en 239 Pu.<br />
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