Analyse multivariéeL’analyse multivariée pratiquée sur le délai d’accès à la proposition thérapeutique (tableau 32),montre que celui-ci ne variait pas avec l’âge, infirmant le résultat de l’analyse univariée.Ce délai ne variait pas selon le mode de découverte de la tumeur ni avec la taille de celle-ci,confirmant les résultats de l’analyse univariée.Comme en univarié, l’analyse montre un eff<strong>et</strong> des caractéristiques de l’établissement de premièreprise en charge thérapeutique : le délai d’accès à la proposition thérapeutique était plus court quandc<strong>et</strong> établissement était un CHU ou plus long s’il s’agissait d’un ESPIC (hors CLCC) par rapport à ce quiest observé en établissement privé. Une tendance (non significative) à l’allongement est trouvéeégalement quand il s’agissait d’un CLCC. Si l’établissement était autorisé pour la chirurgie seule ledélai était significativement plus court <strong>et</strong>, au contraire plus long quand il était autorisé pour les troismodalités thérapeutiques (chirurgie, chimiothérapie <strong>et</strong> radiothérapie) par rapport auxétablissements autorisés pour la chirurgie <strong>et</strong> la chimiothérapie.Toutes les régions présentaient un délai d’accès à la proposition thérapeutique significativement pluslong que ce qui observé en Auvergne, région où le délai le plus court était relevé.Étude sur les délais de prise en charge des cancers du côlon <strong>et</strong> de la prostatePage | 66
Tableau 32 : Analyse multivariée : délai d’accès à la proposition thérapeutique – prostate (n = 2 240)Coefficient derégressionErreur Standard TestOrdonnée à l'origine 28,2 5,7 < 0,001Mode de découverte :Découverte fortuiteSignes d'appel -0,8 3,1 NSDépistage individuel 2,6 3,0 NSStade T :T1T3-T4 2,6 1,6 NST2 0,5 1,3 NSStatut de l’établissement de première prise en charge thérapeutique :PrivéCH -1,1 1,6 NSCHU -6,8 2,5 < 0,01ESPIC (hors CLCC) 5,7 2,6 < 0,05CLCC 8,1 4,6 0,079Réf.Réf.Réf.Autorisation de l’établissement de première prise en charge thérapeutique :Chirurgie <strong>et</strong> chimiothérapieAutre 3,3 2,3 NSChirurgie seule -3,0 1,5 < 0,05Chirurgie, chimiothérapie <strong>et</strong> radiothérapie 7,1 2,1 < 0,001Région :AuvergnePACA 7,2 2,5 < 0,001Poitou-Charentes 13,7 3,0 < 0,001Midi-Pyrénées 12,0 2,4 < 0,001Picardie 9,9 2,5 < 0,001Franche-Comté 14,4 2,6 < 0,001Lorraine 16,6 2,5 < 0,001Rhône-Alpes 9,6 2,9 < 0,005Alsace 12,8 4,7 < 0,01Haute-Normandie 22,3 3,1 < 0,001Guadeloupe 50,8 5,6 < 0,001Martinique 43,6 3,3 < 0,001Âge -0,089 0,065 NSRéf.Réf.Note de lecture :Les données présentées sont les résultats d’une régression multiple par modèle linéaire généralisé. C<strong>et</strong>te méthodestatistique, adaptée à l’étude des variables quantitatives en fonction de variables qui peuvent être soit continues (commel’âge) soit discontinues (comme le mode de découverte de la tumeur), perm<strong>et</strong> de connaître l’eff<strong>et</strong> sur le délai étudié dechacune des variables étudiées toutes choses égales par ailleurs. Pour les variables discontinues la modalité ayant enunivarié le délai le plus court sert de référence <strong>et</strong> les autres modalités sont étudiées par rapport à elle. La première colonneprésente les coefficients de régression obtenus : un coefficient positif indique que le délai étudié est augmenté (allongé) pourc<strong>et</strong>te modalité, un coefficient négatif, qu’il est diminué (raccourci). Plus la valeur du coefficient est importante, plus lavariation du délai l’est. La colonne suivante « erreur standard » présente l’écart-type du coefficient <strong>et</strong> la dernière colonneintitulée « test » perm<strong>et</strong> de savoir si la variation de délai observée par rapport à la modalité de référence est statistiquementsignificative ou non, toutes choses égales par ailleurs. Par exemple, les personnes prises en charge initialement en CH ont undélai d’accès à la proposition thérapeutique significativement plus long que ceux pris en charge initialement dans unétablissement privéÉtude sur les délais de prise en charge des cancers du côlon <strong>et</strong> de la prostatePage | 67