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Rapport étude Côlon et Prostate_FINAL 2 - Institut National Du Cancer

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DiscussionIl ressort de c<strong>et</strong>te étude plusieurs éléments notables.Sur les éléments de méthode :• globalement, il ressort de c<strong>et</strong>te deuxième phase, comme pour la première, une grande hétérogénéité despratiques de recueil <strong>et</strong> de mise en commun des informations décrivant les prises en charge ; de ce fait, lerecueil de données a été dans certaines régions particulièrement long <strong>et</strong> laborieux, mobilisant un tempsimportant d’ARC, avec des r<strong>et</strong>ours nécessaires au dossier médical pour recueillir l’ensemble des données ;• concernant la disponibilité des indicateurs, certains constats sont similaires au recueil effectué pour lescancers du sein <strong>et</strong> du poumon. Ainsi, les indicateurs décrivant la situation des individus vis-à-vis de l’emploiou la catégorie socioprofessionnelle, reconnus comme étant des déterminants majeurs de l’accès à la santé<strong>et</strong> aux soins, étaient trop souvent absents des fiches RCP ou des dossiers administratifs <strong>et</strong>/ou médicaux. Parailleurs, les dates recherchées pour caractériser les parcours de prise en charge étaient globalementdisponibles, une date complète comportant le jour, le mois <strong>et</strong> l’année étant majoritairement r<strong>et</strong>rouvéedans plus de sept cas sur dix.Sur les résultats :Une assez forte variabilité des délais a été constatée. L’âge, le mode de découverte, les caractéristiques de latumeur, le statut <strong>et</strong> les autorisations des établissements de première prise en charge jouaient un rôle sur lesdélais observés. Cependant, une fois ces divers facteurs pris en compte, d’importantes variations de délaispersistaient entre régions, pouvant varier pour certains délais d’un facteur 1 à 3. Des différences de pratiquedans la prise en charge des cancers concernés, ou d’organisation de l’offre de soins, pourraient expliquer cesdifférences sans que l’étude dans son format actuel ne perm<strong>et</strong>te d’objectiver le rôle de tel ou tel facteur. Demême, les indicateurs de contexte individuel ne sont pas disponibles dans notre étude (précarité) ou peuperformants (situation vis-à-vis de l’emploi, catégorie socioprofessionnelle) pour discriminer le rôle de facteurssociodémographiques au sein des régions. Enfin, ces différences régionales sont à m<strong>et</strong>tre en relationavec le caractère acceptable ou non des délais évalués : des différences de quelques jours peuventêtre acceptables d’un point de vue de la prise en charge thérapeutique.C<strong>et</strong>te étude a permis également de comparer les résultats que nous pouvons enregistrer en France avec ceuxfigurant dans la littérature ou dans les recommandations internationales. Ainsi, pour le cancer du côlon, lesdélais observés avaient tendance à être plus courts que ceux décrits dans la littérature ou recommandés auCanada ou en Angl<strong>et</strong>erre <strong>et</strong> en Écosse. En revanche, pour le cancer de la prostate, ils avaient tendance à êtreallongés. Cependant, l’analyse de la littérature a montré des eff<strong>et</strong>s très limités de l’allongement des délais deprise en charge sur le pronostic de ces pathologies (survie ou survie sans récidive).Conclusion <strong>et</strong> perspectivesAu total, les résultats perm<strong>et</strong>tent de constater que les délais de prise en charge peuvent présenterd’importantes variations pouvant traduire des inégalités de prise en charge, notamment entre régions :• la diffusion via les ARS de ces résultats auprès des acteurs <strong>et</strong> structures régionales de l’offre de soins encancérologie peut s’avérer pertinente, les délais observés offrant un point de départ au regard duquelpeuvent se situer les équipes <strong>et</strong> les établissements, <strong>et</strong> apprécier leurs marges d’amélioration ;• la proposition d’une mesure des délais en routine (en améliorant la méthode de recueil <strong>et</strong> en complétantle recueil avec des indicateurs populationnels <strong>et</strong> organisationnels) pourrait perm<strong>et</strong>tre de caractériser lesinégalités de prise en charge, d’identifier des facteurs explicatifs <strong>et</strong> de dégager des pistes d’actions,notamment sur l’organisation de l’offre de soins <strong>et</strong> des prises en charge ;• si la méthode mise en œuvre apparaît pertinente pour mesurer ces délais dans le cadre d’une étude, iln’est pas possible de la m<strong>et</strong>tre en œuvre en routine. Il est donc nécessaire de réfléchir à un système derecueil perm<strong>et</strong>tant de recueillir en routine <strong>et</strong> de façon précise les dates des événements clés du parcoursde soins si l’on veut pouvoir évaluer de façon récurrente l’évolution de ces marqueurs de l’accès aux soins.Étude sur les délais de prise en charge des cancers du côlon <strong>et</strong> de la prostatePage | 8

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