UNIVERSITÉ D'ORLÉANS - Laboratoire de physique et chimie de l ...
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trillion in volume » : pptv). Tout au long <strong>de</strong> ce manuscrit, nous désignerons par « profil<br />
vertical » la distribution verticale du rapport <strong>de</strong> mélange d’un constituant.<br />
B.1.2 Cycle <strong>de</strong> Chapman<br />
L’une <strong>de</strong>s premières interprétations du mécanisme chimique <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong> l’ozone<br />
stratosphérique est due à Chapman (1930). C<strong>et</strong>te théorie simple décrit les concentrations<br />
d’ozone dans la stratosphère en considérant une atmosphère uniquement composée d’oxygène<br />
<strong>et</strong> d’azote, en l’absence <strong>de</strong> tout élément trace. Elle est basée sur l’équilibre entre les termes <strong>de</strong><br />
production <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> l’ozone. Celui-ci est formé à partir <strong>de</strong> la photodissociation <strong>de</strong><br />
l’oxygène par les UV solaires, suivie d’une réaction à trois corps faisant intervenir une<br />
molécule M (O2 ou N2).<br />
La perte d’ozone est régie par les réactions<br />
2<br />
( 242 )<br />
O + hν → O + O λ < nm<br />
(1.3)<br />
O2 + O + M → O3 + M<br />
(1.4)<br />
O + hν → O + O<br />
(1.5)<br />
3 2<br />
O + O → 2O<br />
(1.6)<br />
3 2<br />
Bien que très simplifiée, c<strong>et</strong>te théorie perm<strong>et</strong> d’expliquer pourquoi l’ozone présente un<br />
maximum en rapport <strong>de</strong> mélange vers 25-30 km à l’équateur, avec une valeur typique <strong>de</strong> 5 à 6<br />
ppmv. La production d’ozone dépend du flux <strong>de</strong> photons <strong>de</strong> longueur d’on<strong>de</strong> inférieure à 242<br />
nm <strong>et</strong> <strong>de</strong> la concentration <strong>de</strong> O2. Ce flux augmente avec l’altitu<strong>de</strong> alors que la concentration<br />
<strong>de</strong> O2 diminue, ce qui fait que la production d’ozone passe par un maximum <strong>de</strong> concentration<br />
(en nombre <strong>de</strong> molécules par cm 3 ) appelé « couche d’ozone ». L’intensité du rayonnement<br />
solaire inci<strong>de</strong>nt étant maximale aux tropiques, la production maximale d’ozone a lieu dans la<br />
moitié supérieure <strong>de</strong> la stratosphère tropicale, la circulation <strong>de</strong> Brewer-Dobson se chargeant<br />
ensuite <strong>de</strong> le transporter vers les plus hautes latitu<strong>de</strong>s. Toutefois, les concentrations d’ozone<br />
calculées dans ces conditions sont n<strong>et</strong>tement plus élevées que celles mesurées. Pour<br />
réconcilier c<strong>et</strong>te approche théorique <strong>et</strong> les résultats <strong>de</strong>s mesures, il a fallu envisager une perte<br />
d’ozone supplémentaire dans <strong>de</strong>s cycles catalytiques. En eff<strong>et</strong>, la <strong>chimie</strong> <strong>de</strong> l’ozone<br />
stratosphérique est plus complexe que le mécanisme <strong>de</strong> Chapman <strong>et</strong> fait intervenir <strong>de</strong><br />
nombreux constituants atmosphériques autres que l’oxygène. Il a ainsi été mis en évi<strong>de</strong>nce<br />
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