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UNIVERSITÉ D'ORLÉANS - Laboratoire de physique et chimie de l ...

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Parallèlement aux mesures satellite, un grand nombre <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> HCl ont été publiées<br />

dans la stratosphère, que ce soit à partir du sol (Rinsland <strong>et</strong> al., 2003), d’avions (Schauffler <strong>et</strong><br />

al., 2003), <strong>de</strong> ballons stratosphériques, <strong>de</strong> façon in situ ou à distance. Il est à noter que les<br />

mesures ballons <strong>de</strong> HCl ont principalement été utilisées pour mesurer HCl en région polaire.<br />

Par exemple, <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> HCl <strong>et</strong> <strong>de</strong>s principaux composés sources <strong>de</strong> chlore obtenus par<br />

l’instrument sous ballon MkIV (Toon, 1991) dans la moyenne stratosphère polaire ont permis<br />

d’établir une teneur en chlore total <strong>de</strong> 3.70 ±0.20 (Sen <strong>et</strong> al., 1999). Avant ce travail <strong>de</strong> thèse,<br />

il n’existait aucune mesure in situ (publiée) au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 19 km d’altitu<strong>de</strong>.<br />

B.2.4 Questions scientifiques actuelles<br />

L’importance <strong>de</strong>s VSLS dans la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> l’ozone stratosphérique est actuellement un<br />

suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> recherche qui fait débat. Dans la haute troposphère, le principal intermédiaire <strong>de</strong><br />

dégradation <strong>de</strong>s VSLS est le phosgène COCl2, dont le rapport <strong>de</strong> mélange est <strong>de</strong> 22.5±2.5<br />

pptv selon les mesures à moyennes latitu<strong>de</strong>s présentées par Toon <strong>et</strong> al. (2001), soit une<br />

contribution <strong>de</strong> 45±5 pptv au chlore total. Plus récemment, Fu <strong>et</strong> al. (2007) ont présenté <strong>de</strong>s<br />

mesures <strong>de</strong> ce composé issues du satellite ACE-FTS. Celles-ci ont révélé <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong><br />

mélange compris entre 15±5 <strong>et</strong> 18±6 pptv dans la gamme 15-17 km, en région tropicale (0-<br />

5°S), soit une contribution au chlore total d’environ 33±11 pptv en moyenne dans c<strong>et</strong>te<br />

gamme d’altitu<strong>de</strong>. Cependant, comme nous l’avons évoqué, le phosgène n’est pas seulement<br />

issu <strong>de</strong> la dégradation <strong>de</strong>s VSLS, mais également <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> composés à longue durée <strong>de</strong> vie,<br />

<strong>de</strong> sorte que sa contribution au chlore total est comprise entre 0 <strong>et</strong> 33±11 pptv. En ajoutant ces<br />

valeurs à la teneur en VSL « sources » mesurés par Laube <strong>et</strong> al., (2008) : 49±6 pptv, il est<br />

possible d’estimer la contribution <strong>de</strong>s VSLS (sources <strong>et</strong> produit intermédiaire) au chlore total<br />

dans une gamme <strong>de</strong> valeurs allant d’environ 50 à 100 pptv. Dans c<strong>et</strong>te estimation, la limite<br />

basse ne prend en compte aucune contribution <strong>de</strong> COCl2, <strong>et</strong> la limite haute est la somme <strong>de</strong>s<br />

55 pptv provenant <strong>de</strong>s VSLS SG <strong>et</strong> <strong>de</strong> 44 pptv provenant du phosgène, au maximum.<br />

Cependant, pour quantifier <strong>de</strong> façon complète la contribution <strong>de</strong>s VSLS au chlore total<br />

stratosphérique, il est nécessaire <strong>de</strong> prendre en compte celle du produit final <strong>de</strong> dégradation:<br />

HCl. Or, les mesures précises <strong>de</strong> HCl sont rares, particulièrement dans la haute troposphère <strong>et</strong><br />

stratosphère tropicales. Ainsi, seule une étu<strong>de</strong> récente a présenté <strong>de</strong>s mesures effectués dans<br />

l’UT-LS tropicale, mais seulement jusqu’à 19 km d’altitu<strong>de</strong> (Marcy <strong>et</strong> al., 2007). De plus, les<br />

mesures satellitaires <strong>de</strong> HCl dans la haute stratosphère (à une altitu<strong>de</strong> où sa concentration<br />

reflète celle du chlore total), ne perm<strong>et</strong>tent pas <strong>de</strong> conclure quant à c<strong>et</strong>te contribution. En<br />

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