UNIVERSITÉ D'ORLÉANS - Laboratoire de physique et chimie de l ...
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d’une influence stratosphérique. En eff<strong>et</strong>, les mesures in situ <strong>de</strong> HCl présentées dans c<strong>et</strong>te<br />
étu<strong>de</strong> indiquent <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> mélange compris entre 0 <strong>et</strong> 40 pptv au niveau du LZRH (à<br />
environ 15 km d’altitu<strong>de</strong>), augmentant ensuite progressivement jusqu’à 20-80 pptv en somm<strong>et</strong><br />
<strong>de</strong> la TTL (17.5 km). Les auteurs montrent que c<strong>et</strong>te augmentation <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> HCl,<br />
également visible sur celles d’ozone acquises simultanément, est due à un mélange entre <strong>de</strong><br />
l’air <strong>de</strong> la TTL <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’air stratosphérique. Par conséquent, il y a une tendance à<br />
l’augmentation vers <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> mélange <strong>de</strong> HCl plus élevés que ceux <strong>de</strong> la TTL<br />
lorsqu’un tel mélange se produit. Or, les valeurs <strong>de</strong> HCl mesurées par SPIRALE ne montrent<br />
aucune augmentation <strong>de</strong> ce type dans toute la gamme d’altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la TTL. Ceci suggère donc<br />
une contribution stratosphérique négligeable au moment <strong>et</strong> quelques jours avant les mesures<br />
<strong>de</strong> SPIRALE. Dans la mesure où les rétro-trajectoires ne montrent pas d’ascendances, ces<br />
éléments suggèrent que le transport n’a pas influencé <strong>de</strong> manière significative les quantités <strong>de</strong><br />
HCl mesurées par SPIRALE dans la TTL, <strong>et</strong> donc que celles-ci résultent majoritairement <strong>de</strong><br />
processus <strong>de</strong> dégradations photochimiques.<br />
En ce qui concerne les composés à longue durée <strong>de</strong> vie (CFC, HCFC, CCl4 <strong>et</strong> CH3CCl3), leur<br />
photolyse n’a quasiment pas lieu dans la TTL, ce qui implique que leur contribution à la<br />
teneur en HCl est négligeable (inférieure à 1 pptv en considérant un temps <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce<br />
typique <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois ; Marcy <strong>et</strong> al., 2007). En ce qui concerne le chlorure <strong>de</strong> méthyle CH3Cl,<br />
Marcy <strong>et</strong> al. (2007) ont évalué que sa dégradation (par photolyse <strong>et</strong> réaction avec OH) produit<br />
autour <strong>de</strong> 5 pptv (entre 3 <strong>et</strong> 8 pptv) <strong>de</strong> HCl. Par conséquent, en tenant compte <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />
contribution, nos mesures révèlent que sur les 25±5 pptv <strong>de</strong> HCl présents en moyenne dans la<br />
TTL, environ 20 pptv au maximum proviennent <strong>de</strong> la dégradation <strong>de</strong>s composés chlorés à<br />
courte durée <strong>de</strong> vie. Or, <strong>de</strong>s mesures in situ <strong>de</strong>s principaux composés chlorés à courte durée<br />
<strong>de</strong> vie ont été réalisées récemment, à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’instrument sous ballon BONBON, lancé le 8<br />
Juin 2005 <strong>de</strong>puis Teresina (Laube <strong>et</strong> al., 2008). Ces mesures indiquent la présence <strong>de</strong> 49±6<br />
pptv <strong>de</strong> VSLS chlorés à 15.2 km d’altitu<strong>de</strong>. Par conséquent, en ajoutant à c<strong>et</strong>te valeur : (i) la<br />
teneur en HCl (produit final <strong>de</strong> dégradation <strong>de</strong>s VSLS) : 20 ± 5 pptv selon nos mesures, (ii) la<br />
contribution du phosgène (principal intermédiaire <strong>de</strong> réaction) : 33±11 pptv au maximum<br />
selon Fu <strong>et</strong> al. (2007), nous parvenons à une contribution maximale <strong>de</strong>s VSLS au chlore total<br />
<strong>de</strong> 85 ± 40 pptv. C<strong>et</strong>te valeur complète ainsi celle présentée dans le <strong>de</strong>rnier rapport <strong>de</strong> la<br />
WMO (2007) qui ne prenait pas en compte la contribution <strong>de</strong> HCl.<br />
Dans c<strong>et</strong>te section nous nous sommes focalisés sur les mesures <strong>de</strong> HCl dans TTL. La section<br />
suivante examine maintenant les mesures aux plus hautes altitu<strong>de</strong>s.<br />
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