UNIVERSITÉ D'ORLÉANS - Laboratoire de physique et chimie de l ...
UNIVERSITÉ D'ORLÉANS - Laboratoire de physique et chimie de l ...
UNIVERSITÉ D'ORLÉANS - Laboratoire de physique et chimie de l ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Les principales sources <strong>de</strong> chlore sont les suivantes :<br />
1. Les chlorofluorocarbures (CFC) <strong>et</strong> les hydrochlorofluorocarbures (HCFC).<br />
Exclusivement d’origine anthropique, ils apportent environ 68 % du chlore<br />
troposphérique (valeurs en 2004). Les travaux <strong>de</strong> Molina <strong>et</strong> Rowland (1974) ont été les<br />
premiers à m<strong>et</strong>tre en évi<strong>de</strong>nce l’importance <strong>de</strong>s (CFC) comme substances<br />
potentiellement <strong>de</strong>structrices d’ozone en raison <strong>de</strong> leur longue durée <strong>de</strong> vie dans<br />
l’atmosphère (<strong>de</strong>s dizaines d’années). Chimiquement stables au niveau du sol, ils ont été<br />
utilisés dans l’industrie <strong>de</strong>puis les années trente, d’abord comme flui<strong>de</strong> caloporteur dans<br />
l’industrie <strong>de</strong> la réfrigération, puis comme agent <strong>de</strong> gonflement pour les mousses<br />
isolantes, propulseurs d’aérosols <strong>et</strong> flui<strong>de</strong>s pour la climatisation. Une fois émis à la<br />
surface, ils sont mélangés <strong>de</strong> manière homogène dans la troposphère puis gagnent la<br />
stratosphère essentiellement aux latitu<strong>de</strong>s tropicales. Une fois qu’ils y sont parvenus, les<br />
CFC sont photolysés à plus ou moins long terme par le rayonnement solaire ultraviol<strong>et</strong><br />
(notamment pour <strong>de</strong>s longueurs d’on<strong>de</strong> correspondant à la « fenêtre stratosphérique »<br />
200-225 nm). Quant aux HCFC, envisagés comme substituts <strong>de</strong>s CFC, leur <strong>de</strong>struction<br />
dans la troposphère (essentiellement par les radicaux OH) leur confère une durée <strong>de</strong> vie<br />
plus courte <strong>et</strong> donc une capacité à transporter le chlore dans la stratosphère plus faible.<br />
2. Le chlorure <strong>de</strong> méthyle CH3Cl, dont la quasi-totalité est émise <strong>de</strong> façon naturelle<br />
principalement par les forêts, les océans <strong>et</strong> les marais salants (WMO, 2007) apporte<br />
environ 16 % du chlore troposphérique <strong>et</strong> constitue la principale source <strong>de</strong> chlore<br />
d’origine naturelle. Persistant dans l’atmosphère pendant environ 1 an <strong>et</strong> <strong>de</strong>mi (WMO,<br />
2007) (c’est-à-dire suffisamment longtemps pour qu’une quantité significative atteigne<br />
la stratosphère), sa concentration moyenne dans la troposphère est d’environ 550 pptv.<br />
3. Le tétrachlorure <strong>de</strong> carbone (CCl4), d’origine anthropique <strong>et</strong> dont la durée est <strong>de</strong> 26<br />
ans, contribue à 11 % du chlore troposphérique.<br />
4. Le méthylchloroforme (CH3CCl3), d’origine anthropique <strong>et</strong> dont la dégradation<br />
produit notamment du phosgène COCl2, contribue à 2 % du chlore dans la troposphère.<br />
Ainsi, environ 81 % du chlore présent dans l’atmosphère a une origine anthropique alors que<br />
seul 16 % provient d’une origine naturelle (principalement la dégradation du CH3Cl).Ces<br />
20