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Trajectoires et Origines - Ined

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des individus : relativement élevée quand ils sont jeunes, elle peut diminuer par la<br />

suite au moment de la prise d’autonomie <strong>et</strong> être réactivée à certains moments de<br />

l’existence surtout quand les enfants deviennent eux-mêmes parents ou plus tard<br />

quand les parents deviennent dépendants (7) . C’est effectivement entre 26 <strong>et</strong> 35 ans,<br />

tranche d’âge au cours de laquelle les individus fondent une famille, que les relations<br />

avec la famille d’origine apparaissent les plus intenses <strong>et</strong>, de ce point de vue, les<br />

descendants ne se distinguent que peu de la population majoritaire.<br />

4 W Relations familiales versus relations sociales<br />

Si les liens avec la famille des immigrés se renforcent avec la durée de résidence,<br />

les relations avec les amis suivent une évolution inverse (sauf pour les femmes qui,<br />

toutefois, fréquentent moins que les hommes leurs amis). En revanche, la fréquentation<br />

des voisins tend à augmenter avec la présence en France, <strong>et</strong> ce pour les hommes<br />

<strong>et</strong> les femmes <strong>et</strong> quel que soit le groupe d’origine. Les immigrés arrivés adultes sont,<br />

avec la population majoritaire, ceux qui entr<strong>et</strong>iennent le plus de sociabilités de voisinage,<br />

comparativement à tous les autres groupes.<br />

Tous groupes confondus, rares sont les personnes (proportion toujours inférieure<br />

à 20 %) qui déclarent n’avoir vu aucun de leurs amis au cours des quinze jours précédents<br />

l’enquête. En outre, on ne constate pas de différences notables dans la fréquentation<br />

des amis entre les descendants d’immigrés <strong>et</strong> la population majoritaire.<br />

En dehors des descendants d’immigrés venus d’Afrique, les différences entre<br />

hommes <strong>et</strong> femmes concernant la fréquentation des amis apparaissent globalement<br />

ténues. Les écarts entre hommes <strong>et</strong> femmes sont en réalité relativement importants<br />

aux âges jeunes <strong>et</strong> tendent à s’estomper ensuite : tandis que les descendants d’immigrés<br />

âgés de 18 à 25 ans sont 96 % à déclarer avoir fréquenté des amis dans les quinze<br />

jours précédent l’enquête, ils ne sont plus que 85 % parmi les plus de 35 ans, <strong>et</strong><br />

parmi les femmes la proportion passe de 92 à 85 % ; les proportions sont similaires<br />

parmi la population majoritaire. De même, si les jeunes hommes fréquentent davantage<br />

leurs voisins que les jeunes femmes, ces écarts tendent à disparaître avec l’âge.<br />

On r<strong>et</strong>rouve là des résultats assez classiques : d’une part, le réseau des pairs, particulièrement<br />

dense aux âges jeunes, a tendance à se rétrécir avec l’âge ; <strong>et</strong> d’autre<br />

part, les sociabilités masculines, en particulier chez les jeunes, se créent essentiellement<br />

dans le voisinage, le quartier.<br />

Les descendants d’immigrés, à l’exception toutefois des femmes dont les parents<br />

sont venus de Turquie, fréquentent relativement moins leurs voisins que les personnes<br />

issues de la population majoritaire.<br />

On observe une relative convergence des comportements entre descendants d’immigrés<br />

<strong>et</strong> population majoritaire dans les sociabilités amicales. Ces deux groupes se<br />

distinguent essentiellement du point de vue de la part des relations familiales dans<br />

l’univers de sociabilité. La faiblesse des relations familiales des immigrés arrivés<br />

adultes en France n’est pas totalement compensée par des relations amicales plus<br />

denses. L’eff<strong>et</strong> compensatoire est en revanche plus n<strong>et</strong> concernant les relations entr<strong>et</strong>enues<br />

avec les voisins.<br />

(7) Régnier-Loilier A. <strong>et</strong> Vivas E., 2009, « Les déterminants de la fréquence des rencontres entre parents <strong>et</strong> enfants » in<br />

Régnier-Loilier A. (dir.), Portraits de familles : l’enquête Études des Relations Intergénérationnelles, Paris, Ed. INED,<br />

Grandes Enquêtes, p. 427-451.<br />

Chapitre 13<br />

W W W<br />

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