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Trajectoires et Origines - Ined

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4 W Peu de différences notables concernant le recours<br />

<strong>et</strong> le renoncement aux soins entre les immigrés de 18-60 ans <strong>et</strong><br />

la population majoritaire mais des écarts notables<br />

selon l’origine <strong>et</strong> le sexe<br />

Dans leur ensemble, les immigrés de 18 à 60 ans ne se distinguent pas particulièrement<br />

de la population majoritaire en termes de recours <strong>et</strong> de renoncement aux soins.<br />

En revanche, des différences notables apparaissent par origine. Les immigrés<br />

d’Afrique sahélienne, chez les hommes comme chez les femmes, présentent des taux<br />

de recours parmi les plus faibles. Pour les autres origines, les résultats sont contrastés<br />

selon le sexe. Ainsi, chez les hommes, ce sont les immigrés de Turquie qui se<br />

distinguent par le taux le plus faible (76 %), un constat qui n’est pas observé chez<br />

les femmes, pour lesquelles les taux les plus faibles sont enregistrés pour les immigrées<br />

d’Afrique sahélienne ou d’Asie du Sud-Est. Par ailleurs, les résultats du tableau<br />

4 soulignent que les immigrés sont plus nombreux à bénéficier de la CMU ou<br />

de l’AME que la population majoritaire : 8 % versus 3 % parmi la population masculine<br />

<strong>et</strong> 13 % versus 4 % parmi la population féminine (tableau 4). À noter les<br />

pourcentages plus faibles concernant les bénéficiaires de la CMU parmi les originaires<br />

d’un DOM, ce qui tranche avec le taux beaucoup plus élevé de bénéficiaires<br />

de la CMU dans les DOM.<br />

En termes de consommation de soins, le taux de recours à un professionnel de<br />

santé au moins une fois au cours des douze derniers mois est plus élevé chez les<br />

femmes, quelle que soit leur origine (tableau 4). Ce taux oscille entre 88 % <strong>et</strong> 96 %<br />

contre une fourch<strong>et</strong>te comprise entre 76 % <strong>et</strong> 88 % chez les hommes. Concernant le<br />

renoncement aux soins, là encore, les femmes, natives d’un DOM ou immigrées, se<br />

distinguent par un renoncement plus élevé aux soins que les hommes à l’exception<br />

des immigrées du Maroc <strong>et</strong> de Tunisie (11 % versus 13 % chez les hommes) <strong>et</strong> des<br />

immigrées de Turquie (8 % versus 10 % pour les hommes). Plus généralement, on<br />

constate que ce sont les immigrés originaires d’Asie du Sud-Est ou d’Europe qui<br />

sont les moins nombreux à déclarer avoir renoncé à des soins au cours des douze<br />

derniers mois.<br />

Tous ne renoncent pas majoritairement pour des raisons financières. Chez les<br />

hommes, un peu plus d’un immigré d’Asie du Sud-Est sur cinq évoque c<strong>et</strong>te raison<br />

contre plus de six immigrés sur dix d’Afrique sahélienne ou d’Afrique guinéenne<br />

ou centrale. Chez les femmes, ce sont les immigrés de Turquie <strong>et</strong> les natives d’un<br />

DOM qui renoncent le moins pour seule raison financière avec respectivement 31 %<br />

<strong>et</strong> 43 % qui y font référence contre 77 % des immigrées d’Afrique guinéenne ou<br />

centrale, une population qui compte par ailleurs une part élevée de bénéficiaires de<br />

la couverture maladie universelle (21 %) de même que les immigrés d’Afrique<br />

sahélienne (21 %), de Turquie (17 %) <strong>et</strong> d’Algérie (17%).<br />

Chapitre 10<br />

W W W<br />

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