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Vapeur Mauve - Rock6070

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jamais nous piquer. Pas une seule fois (même pas<br />

pour l’unique reprise). Et, autre tour de force qui<br />

achève de nous convaincre que s’il y a une once<br />

de justice dans ce monde frustrant de la découverte<br />

musicale, ces gars-là méritent d’y occuper une<br />

grande place, Wilderness étale joliment la grande<br />

palette des styles musicaux variés dans lesquels<br />

Voodoo excelle. Ça rocke hard, ça folke, ça groove,<br />

ça bluese aussi, donc, et ça pop-de-très-bonne-facturise.<br />

Tout est brillant sur ce disque, pas un seul<br />

moment faible, pas le moindre faux pas. Si brillant<br />

que lorsqu’on en arrive à la fin, on se sent comme<br />

un affamé à qui on a balancé deux grains de riz et<br />

qui, piteusement, demande : « C’est tout ? » et en<br />

réclame encore. Vite, la suite !<br />

En l’attendant, on vous propose une entrevue réalisée<br />

avec Niko, le chanteur de Voodoo.<br />

Béatrice : Vous venez de sortir un premier album<br />

quasiment parfait après seulement quatre ans<br />

d’existence. Vous répétez jour et nuit pour arriver<br />

à un tel résultat ?<br />

Niko : Jour et nuit, cela serait un peu trop, il nous<br />

faut manger, boire, et faire la fête comme tout bon<br />

rockeur qui se respecte ! (Rires) Il est vrai que nous<br />

avons mis beaucoup d’énergie et attribué beaucoup<br />

de temps à la réalisation de l’album Wilderness.<br />

Comme nous n’étions pas tous professionnels au<br />

moment de l’enregistrement, cela a demandé une<br />

implication d’autant plus grande puisqu’il a fallu<br />

composer avec l’emploi du temps de chacun. Sans<br />

compter les heures d’écoute, les prises home studio,<br />

la participation aux séances de mix, etc. Cela a<br />

demandé beaucoup de sacrifices, mais ça en valait<br />

le coup, c’est indéniable. Quand on est musicien, et<br />

passionné, et qu’on travaille sur un album, personne<br />

ne compte ses heures, on est dans sa bulle et ça<br />

reste du pur bonheur.<br />

Béatrice : Niko, j’ai lu quelque part que vous êtes<br />

anglophone. De quel pays êtes-vous originaire ?<br />

Est-ce la raison principale pour laquelle le choix<br />

de chanter en anglais s’est imposé ?<br />

Niko : Moi aussi j’ai lu ça quelque part ! Mais non, je<br />

ne suis pas anglophone, je suis bel et bien français.<br />

Sinon, concernant le choix de chanter en anglais,<br />

il s’est à vrai dire imposé assez naturellement, la<br />

grande majorité de mes références et de celles des<br />

autres membres du groupe sont anglophones. Pour<br />

nous, proposer une musique avec des chants en anglais<br />

est assez évident. J’aime cette langue, j’aime<br />

sa façon de sonner, et je pense que ça colle totalement<br />

avec les messages qu’on désire faire passer.<br />

Béatrice : La traditionnelle question, néanmoins<br />

toujours intéressante… Quels sont les musiciens<br />

qui vous ont influencés ?<br />

Niko : Je pense que chaque membre du groupe<br />

a ses propres influences, et tant mieux d’ailleurs,<br />

chacun apporte sa part d’écoute et de sensibilité<br />

artistique ! Néanmoins, il existe, c’est sûr, beaucoup<br />

d’artistes qui nous ont influencés communément, je<br />

pense de façon non exhaustive à des groupes comme<br />

Led Zeppelin, Pink Floyd, Jimi Hendrix, The Rolling<br />

Stones, The Doors... pour leurs créations intemporelles,<br />

et surtout pour leur façon d’appréhender la<br />

musique en live, en laissant place à l’improvisation<br />

et à la liberté scénique. Dans un autre registre, les<br />

grands songwriters, Bob Dylan, John Lennon, Lou<br />

Reed pour leur aisance à faire sonner des morceaux<br />

avec autant de classe. Évidemment, le courant blues<br />

et soul du 20 e siècle, du Delta à Chicago, avec Robert<br />

Johnson, Muddy Waters, Buddy Guy, puis Ray<br />

Charles et de nombreux autres évidemment, pour<br />

le feeling si singulier et si inimitable que dégage le<br />

blues… D’autre part, des artistes plus récents, issus<br />

de la scène anglaise, Oasis, Stereophonics, Richard<br />

Ashcroft, Robert Plant and the Strange Sensation ou<br />

encore américaine, Lenny Kravitz, John Mayer… Je<br />

pense que pour réaliser le métier de musicien et de<br />

compositeur, l’écoute de ce qui a été fait et de ce qui<br />

se fait est primordiale. Comprendre les influences<br />

de chaque artiste, avoir cette volonté et ce goût<br />

pour remonter chronologiquement aux sources,<br />

aux pionniers d’un style ; mais aussi de voir comment<br />

les groupes du moment travaillent et arrangent<br />

leurs titres sont deux composantes essentielles. Le<br />

groupe attache beaucoup d’importance à l’écoute,<br />

c’est un vivier sans limites, on écoute, on emmagasine<br />

des idées, des émotions, on les digère et elles<br />

finissent par transparaitre consciemment ou inconsciemment<br />

dans nos chansons.<br />

Béatrice : Et qu’écoutiez-vous enfant ? Quelle<br />

musique vous a bercé quand vous étiez gamins ?<br />

Niko : Quand j’étais gosse, mes parents écoutaient<br />

beaucoup d’artistes francophones, des grands messieurs,<br />

Léo Ferré, Jacques Brel, j’ai été bercé par<br />

la valse à 1000 temps (rires) ! Également Bashung,<br />

<strong>Vapeur</strong> <strong>Mauve</strong><br />

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