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Composé initialement de cinq membres, celuici<br />
connaîtra le succès après diverses formations,<br />
sous la forme d’un trio emmené par Jack Bon à<br />
la guitare, Jean-Yves Astier à la basse et Bernard<br />
Antoine à la batterie. Le groupe nous plonge alors<br />
dans le blues-rock teinté de hard qui fera son succès<br />
et nommé « sider-rock ». Un rock prolo puisant ses<br />
sources dans leurs origines sociales modestes et<br />
l’environnement industriel du sud de Lyon. C’est en<br />
1977, après avoir joué avec Little Bob Story, que Bob<br />
les présente à son label Crypto qui les signera. Leur<br />
premier album, Saturday Night, voit ainsi le jour cette<br />
même année, dans un style boogie-blues qui n’est<br />
pas par moments, sans rappeler ZZ Top. Auréolé<br />
de son nouveau contrat et de son premier disque,<br />
Ganafoul part sillonner les routes de France aux<br />
côtés de Little Bob. Après de nombreux concerts et<br />
de critiques élogieuses, le trio rentre en studio fin<br />
78 pour l’enregistrement de son second opus, Full<br />
Speed Ahead. Jack signe les chansons et Little Bob<br />
vient même prêter sa voix sur deux titres. Toujours<br />
dans un style boogie-blues rock, la formation<br />
confirme le potentiel du premier album. Ils reprennent<br />
encore et toujours la route, jouant avec de nombreux<br />
groupes, notamment avec leurs idoles d’AC/DC,<br />
emmené par Bon Scott. Ils profitent tout de même<br />
de l’année 1979 pour sortir un nouvel album, le live<br />
Route 77, enregistré deux ans auparavant à Belfort<br />
et où se dévoile enfin sur vinyle, toute la puissance<br />
et le savoir-faire en public de ce power trio. En cette<br />
fin d’année, ils retrouvent les studios, cette fois dans<br />
le légendaire château d’Hérouville, pour leur nouvel<br />
opus à paraître, Side 3.<br />
En ce début des années 1980, le groupe multiplie<br />
les concerts et se retrouve même acteur dans divers<br />
Ganafoul - Really The Blues<br />
Retour au milieu des 70s, dans la banlieue lyonnaise où le groupe Ganafoul vient de naître.<br />
films. Ils retournent à Hérouville pour leur cinquième<br />
album, pour lequel le trio s’est vu doté d’un second<br />
guitariste Jean-Michel Bachtarzi. Ce nouvel opus<br />
T’as Bien Failli Crever, composé de chansons en<br />
français, marque un réel changement chez Ganafoul.<br />
Sa sortie est compromise par les départs de Jean-<br />
Yves et Jean-Michel qui seront remplacés par Franck<br />
Argento à la guitare et Hervé Corcos à la basse.<br />
Ces derniers rentreront en studio avec le duo initial<br />
pour finaliser l’album, qui évoque assez bien de par<br />
ses textes très noirs, le chaos de Ganafoul. Malgré<br />
une nouvelle série de concerts, l’aventure Ganafoul<br />
s’arrête finalement en 1982.<br />
En cinq ans de carrière, le groupe aura tout de même<br />
publié cinq albums et tourné intensivement aux<br />
côtés de Bijou, Téléphone, Marquis de Sade, Little<br />
Bob Story, Atoll, Trust, Dr. Feelgood, Elvis Costello,<br />
Starshooter, Joe Jackson, Boomtown Rats ou<br />
encore AC/DC.<br />
Jack signera par la suite chez CBS où il sortira, en<br />
1985, une reprise bien foutue de Je Ne Regrette Rien<br />
de Piaf en 45t, accompagné entre autres de Guy<br />
Delacroix à la basse et Manu Katché à la batterie. Il<br />
forme ensuite les Jets, avant de reformer brièvement<br />
Ganafoul en 1989.<br />
En 1992 il signe chez Lazer qui publie son premier<br />
album solo, Quartier Chaud, toujours en français<br />
avec une énergie qui n’est plus à rappeler. En 1995,<br />
il rejoint le D.C. Blues Band avec qui il sort en<br />
autoproduction Super Harp, un disque de standards<br />
rhythm’n’blues sur lequel figure des titres de James<br />
Brown ou d’Otis Redding.<br />
C’est en 1998 que Ganafoul reviendra sur le devant<br />
<strong>Vapeur</strong> <strong>Mauve</strong><br />
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