Rapport BIT sur Haiti - International Labour Organization
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Cette politique active a besoin d’un temps de préparation pour définir les priorités et les<br />
responsabilités de chaque acteur institutionnel. Ces engagements seront ensuite présentés<br />
aux autres acteurs en vue d’un engagement mutuel et public. Les progrès de cette politique<br />
dépendront de la capacité de tous les acteurs de la reconstruction à accorder des politiques<br />
cohérentes autour de la stratégie mentionnée.<br />
Les étapes fondamentales du processus de mise en œuvre de cette stratégie seront les<br />
suivantes:<br />
(i) établir une commission de haut niveau inter ministérielle qui puisse lancer une<br />
campagne d’explication, discussion et plaidoyer <strong>sur</strong> la politique choisie. Une série<br />
rapide de rencontres entre les différents acteurs servira à trouver un consensus <strong>sur</strong><br />
la faisabilité politique et la contribution effective que la politique de l’emploi aux<br />
exigences de l’économie.<br />
(ii) en parallèle, des petites commissions techniques devront élaborer des plans d’action<br />
pour chacune des composantes de cette stratégie.<br />
(iii) une fois le consensus acquis, tous les acteurs devraient s’exprimer publiquement<br />
sous forme de conférence avec les bailleurs de fonds et des rencontres avec les<br />
partenaires du secteur privé pour s’engager dans l’application de la politique.<br />
L’horizon temporel de cette approche serait de deux à trois ans avec des<br />
mécanismes de révision prévus pour as<strong>sur</strong>er l’accomplissement par chacun des<br />
acteurs.<br />
Parallèlement à cette procédure, et dans le cadre de la reconstruction, de nombreuses<br />
actions doivent être dès à présent initiées, liées à la reconstruction des infrastructures et le<br />
renforcement progressif des capacités locales. Une conséquence de cette approche serait<br />
que les bailleurs de fonds soient co-responsabilisés pour une utilisation efficiente des fonds<br />
déboursés. Il faudrait établir des points de référence (benchmarks) pour évaluer les<br />
performances et adopter des mécanismes pour contrôler les résultats de la politique active<br />
de création d’emplois. L’identification de l’efficacité de certaines me<strong>sur</strong>es et des obstacles à<br />
<strong>sur</strong>monter serait certainement utile pour motiver davantage les bailleurs de fonds. Une telle<br />
politique pour l’emploi, avec le gouvernement bien assis dans la cabine de commande, serait<br />
le garant de résultats visibles par la population, et montrerait le fruit d’une action<br />
gouvernementale concertée et volontaire, et serait un appui à la consolidation d’une<br />
présence visible de l’Etat.<br />
5.2. CRÉATION D’EMPLOIS ET REVENUS D’URGENCE : 18 MOIS<br />
Dans la phase immédiate post-tremblement de terre, où l’aide humanitaire est encore<br />
nécessaire - ce qui devrait durer le temps le plus court possible et décroître en fonction du<br />
processus de relèvement et de reconstruction -, on vise d’abord à obtenir une récupération<br />
rapide des revenus et des sources d’emploi. Tout au long des six premiers mois, les actions<br />
devront être orientées vers ceux et celles qui ont été les plus touchés par le séisme : (i) les<br />
nouveaux chômeurs – ceux qui ont perdu leur principale source d’emploi à cause de la<br />
catastrophe - (ii) ceux qui étaient chômeurs avant et ont vu leurs possibilités de trouver un<br />
emploi encore plus réduites, (iii) les petits et micro entrepreneurs, (iv) les nouveaux groupes<br />
vulnérables dû au séisme et les groupes déjà vulnérables avant le séisme et qui ont perdu<br />
leurs moyens de subsistance. Les familles qui comptent des personnes handicapées ou<br />
autrement invalides devront bénéficier d’une attention prioritaire pour leur permettre<br />
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