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Rapport BIT sur Haiti - International Labour Organization

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période de 18 mois. Enfin, la collecte des ordures reprend les chiffres du secteur<br />

environnement, se basant <strong>sur</strong> la production de la capitale (2 500 Tonnes/jour) à un coût de<br />

23 USD/tonne (coût collecte et transport mécanisé), pour une période de 3 ans.<br />

Selon ces hypothèses, les travaux en HIMO permettraient de créer un peu plus de 50<br />

millions de journées de travail, ce qui représente environ 68 000 emplois permanents <strong>sur</strong><br />

une période de 3 ans. Soixante-quinze pour cent de ces emplois concernent le secteur rural,<br />

et l’aménagement des bassins versants en particulier. Ces chiffres concernent les emplois<br />

directs, auxquels il faut ajouter les emplois induits des investissements liés à la<br />

reconstruction des infrastructures. Par ailleurs, ces travaux serviront de levier au<br />

développement des capacités des différents acteurs concernés à tous les niveaux, à travers<br />

les diverses formations, devant as<strong>sur</strong>er un accroissement des emplois durables.<br />

En terme financier, <strong>sur</strong> un investissement total de 600 millions de USD, environ 277<br />

millions, soit 46%, seraient réinjectés localement sous forme de salaires, cette proportion<br />

étant en réalité plus élevée si on tient compte des emplois induits, notamment dans la<br />

production des matériaux ou des outillages. L’injection de revenus locaux est beaucoup plus<br />

élevée en secteur rural qu’en secteur urbain, où la nature des travaux (constructions,<br />

traitement voirie) fait appel à une plus grande quantité de matériaux.<br />

Le principe de mise en œuvre des programmes doit atténuer la distinction entre court et moyen<br />

terme. D’une part, la situation exige le démarrage des premiers chantiers à très courte échéance,<br />

non seulement pour répondre aux besoins physiques et économiques, mais également pour<br />

freiner au mieux le retour des migrants vers la capitale. D’autre part, l’intérêt d’une approche<br />

basée <strong>sur</strong> le renforcement des compétences des différents acteurs, préparant les perspectives à<br />

moyen terme, doit être respecté, même <strong>sur</strong> le court terme. Il est donc proposé de prendre en<br />

considération dès les premières interventions les actions de renforcement, permettant ainsi dès le<br />

départ de préparer les activités plus élargies du moyen terme, grâce à un élargissement des<br />

compétences.<br />

Le choix des infrastructures prioritaires devra par ailleurs tenir compte de la nécessité d’une mise<br />

en œuvre rapide et des besoins en formation. Les premiers chantiers doivent être autant que<br />

possible limités en terme de besoins d’études préalables, tout en permettant d’initier les<br />

formations, nécessaires au lancement d’une seconde phase, et ainsi de suite. Par exemple, dans<br />

une phase immédiate, le programme pourrait lancer des travaux de remise en état de pistes, de<br />

reforestation ou de diguettes, ne demandant pas d’études préalables particulières et simples à<br />

mettre en œuvre, et durant leur exécution, préparer des investissements plus complexes tels des<br />

aménagements hydro-agricoles ou la mise en œuvre de nouvelles pistes.<br />

MODALITÉS INSTITUTIONNELLES ET DE MISE EN ŒUVRE<br />

Dans un premier temps, pour répondre à l’urgence, les travaux seront mis en œuvre sous-forme de<br />

projet d’assistance technique, tenant compte de leur caractère démonstratif. En fonction des<br />

formations, ils seront progressivement pris en charge par les structures décentralisées /<br />

déconcentrées. La majorité des infrastructures se trouve sous la maîtrise d’ouvrage des<br />

communes, qui doivent à termes être capables d’assumer ce rôle. Certains groupements,<br />

organisations locales ou socioprofessionnelles pourront être appelés à jouer un rôle dans la<br />

réalisation ou l’entretien des infrastructures.<br />

Au niveau technique, si les capacités communales sont insuffisantes, les services<br />

déconcentrés de l’Etat concernés peuvent jouer un rôle d’appui/conseil au niveau<br />

intercommunal.<br />

70 | P a g e

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