Rapport BIT sur Haiti - International Labour Organization
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Élaboration <strong>BIT</strong> pour PDNA 2010<br />
Le choix des interventions à réaliser en HIMO est essentiel. Basé <strong>sur</strong> les lignes stratégiques<br />
du gouvernement et les priorités des groupes bénéficiaires, il tiendra compte des impacts<br />
<strong>sur</strong> l’économie locale (infrastructures productives) et permettra une mise en œuvre<br />
techniquement possible et économiquement rentable, par rapport aux techniques utilisant<br />
les équipements lourds. L’équipement sera donc approprié afin de garantir la qualité des<br />
ouvrages et toutes les infrastructures ne peuvent être éligibles à l’utilisation de cette<br />
approche. Sur le plan macro-économique, les expériences <strong>sur</strong> les routes rurales ont<br />
démontré que, par rapport travaux à haute intensité d’équipement, les travaux HIMO<br />
coûtent 30 à 80% moins chers, économisent au moins 50 % de devises, et génèrent deux à<br />
cinq fois plus d’emplois.<br />
Il s’agit par ailleurs de distinguer les travaux HIMO, et ses diverses composantes, des travaux<br />
d’urgence, poursuivants des objectifs humanitaires. Au-delà des chantiers, l’approche HIMO<br />
s’inscrit dans le moyen et long terme. D’abord par ses choix favorisant les infrastructures<br />
productives, ayant un maximum d’impact <strong>sur</strong> l’économie locale, mais <strong>sur</strong>tout aussi par<br />
l’importance accordée au renforcement des compétences à travers les diverses formations<br />
qui doivent accompagner les travaux, tant dans les chantiers-école, qu’en salle. Ces<br />
formations vont concerner aussi bien le secteur privé – PME, bureaux d’études, ouvriers,<br />
artisans – que le secteur public – techniciens et cadres municipaux ou étatiques<br />
déconcentrés -. L’importance pour Haïti est, au-delà du niveau micro-économique, d’obtenir<br />
des changements structurels en appliquant l’approche de relance des économies locales<br />
dans divers secteurs porteurs de l’économie.<br />
Les principaux défis relevés par l’approche HIMO sont :<br />
• L’application à large échelle des approches basées <strong>sur</strong> les ressources locales se heurte<br />
généralement à des contraintes opérationnelles et administratives telles que la capacité<br />
des acteurs de développement haïtiens – PME et BE, collectivités et communautés<br />
locales, services déconcentrés - à s’impliquer avec compétence et efficacité dans<br />
l’exécution des politiques et programmes d’investissement. Les formations et les<br />
transferts de compétences <strong>sur</strong> le tas, sous forme de chantiers-écoles constituent des<br />
composantes indispensables et indissociables aux travaux HIMO.<br />
• A Haïti particulièrement, des programmes de formation doivent être rapidement mis en<br />
œuvre pour réduire les contraintes en termes de capacité et répondre à la volonté<br />
politique de déconcentration. Ces programmes s’adressent aux diverses catégories<br />
d’intervenants (PME, conducteurs de travaux, ouvriers qualifiés, …) en vue de préparer<br />
et d’as<strong>sur</strong>er la mise en œuvre des nombreux travaux de reconstruction à réaliser dans<br />
les prochains mois / années au niveau national. Ces programmes pourraient par ailleurs<br />
évoluer vers un Centre de formation, pouvant jouer un rôle important à la création d’un<br />
environnement favorable à la bonne gouvernance et au développement d’un<br />
partenariat efficace avec le secteur privé.<br />
• La préparation et la gestion des travaux nécessitent un renforcement des capacités<br />
techniques et de la gouvernance locale, notamment à travers l’appui à la maîtrise<br />
d’ouvrage communale, et des formations techniques au niveau des services régionaux,<br />
appelés à appuyer les structures communales. Ces initiatives s’inscrivent dans la volonté<br />
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