Quelle scolarité dans les IPPJ - La Ligue de l'Enseignement
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Les principes directeurs <strong>de</strong>s Nations‐Unies pour la prévention <strong>de</strong> la délinquance juvénile précisent,<br />
pourtant, que <strong>les</strong> politiques nationa<strong>les</strong> en matière <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> la délinquance <strong>de</strong>vraient avoir<br />
conscience que “d’après l’opinion prédominante <strong>de</strong>s experts, qualifier un jeune <strong>de</strong> ‘déviant’, <strong>de</strong><br />
‘délinquant’ ou <strong>de</strong> ‘prédélinquant’ contribue souvent au développement, chez ce <strong>de</strong>rnier, d’un<br />
comportement systématiquement répréhensible”.<br />
Il en va <strong>de</strong> même <strong>de</strong> toute forme <strong>de</strong> stigmatisation <strong>de</strong>s jeunes et/ou <strong>de</strong> leurs parents, <strong>de</strong> leur famille<br />
: ces <strong>de</strong>rniers sont d’emblée considérés comme défaillants, avec toutes <strong>les</strong> conséquences négatives<br />
que cela peut entraîner. Ils n’apparaissent souvent plus <strong>dans</strong> l’entourage <strong>de</strong> l’enfant puisqu’ils ne<br />
sont pas associés au travail éducatif. Seule leur absence est désormais prise en compte,<br />
essentiellement en termes <strong>de</strong> contrainte et <strong>de</strong> sanction. Les parents ne sont cités que rarement et<br />
sur <strong>de</strong>s aspects strictement procéduraux (une présence aux audiences, notamment).<br />
Enfin, le Délégué général rappelle son opposition catégorique au <strong>de</strong>ssaisissement <strong>de</strong>s mineurs et se<br />
rallie au Comité <strong>de</strong>s Nations‐Unies pour <strong>les</strong> droits <strong>de</strong> l’enfant qui a recommandé à la Belgique, le 11<br />
juin 2010, <strong>de</strong> “revoir sa législation <strong>dans</strong> le but <strong>de</strong> supprimer la possibilité <strong>de</strong> juger <strong>de</strong>s enfants comme<br />
<strong>de</strong>s adultes et <strong>de</strong> <strong>les</strong> placer en détention avec <strong>de</strong>s adultes et <strong>de</strong> retirer immédiatement <strong>les</strong> enfants<br />
<strong>de</strong>s prisons pour adultes”. Il s’agit soit <strong>de</strong> mineurs <strong>de</strong>ssaisis sur base <strong>de</strong> l’article 57bis <strong>de</strong> la loi du 8<br />
avril 1965 (réformée), déférés <strong>de</strong>vant <strong>les</strong> juridictions pour adultes, soit <strong>de</strong> mineurs d’origine<br />
étrangère, parfois mineurs étrangers non accompagnés, pour <strong>les</strong>quels l’âge est contesté.<br />
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