Thésaurus cancer du poumon - GOThA (Groupe d'Oncologie ...
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La spirométrie<br />
Elle donne des informations précises sur les débits d’air circulant dans les bronches et aussi sur les<br />
volumes d’air contenus dans les <strong>poumon</strong>s. Elle permet ainsi d’évaluer le degré d’obstruction des<br />
bronches et donc l’importance de la bronchite chronique. Parmi les paramètres mesurés, le volume<br />
expiré maximum en 1 seconde ou VEMS (exprimé en litre), est le plus informatif sur la capacité d’un<br />
sujet à supporter une chirurgie thoracique. Par exemple, en cas de VEMS > 80% de la valeur théorique,<br />
nous pouvons affirmer qu’un sujet peut supporter une pneumonectomie et pour un VEMS > 60% de la<br />
valeur théorique, une lobectomie (Figure 1).<br />
Le test de <strong>du</strong>ctance <strong>du</strong> CO<br />
Des études récentes ont démontré que la diffusion des gaz au niveau de la membrane alvéolo-capillaire<br />
(DLCO/VA) était aussi un critère d’opérabilité.<br />
La scintigraphie pulmonaire<br />
Dans l’éventualité où les paramètres VEMS et DLCO/VA n’atteignent pas les chiffres requis pour<br />
autoriser une chirurgie (< 60% de la valeur théorique), une scintigraphie pulmonaire de ventilation et de<br />
perfusion complétera l’évaluation fonctionnelle respiratoire. Cet examen permettra de prédire la valeur<br />
post-opératoire <strong>du</strong> VEMS et <strong>du</strong> DLCO/VA. Ce calcul est réalisé à l’aide de nombreuses formules<br />
mathématiques qui tiennent compte de la perfusion et de la ventilation de la zone pulmonaire qui doit<br />
être réséquée. Nous savons par exemple, qu’une chirurgie peut être pratiquée si VEMS et DLCO/VA<br />
prédictifs post-opératoires (ppo) sont > 40% de la valeur théorique (Figure 2).<br />
L’épreuve d’effort<br />
En cas de fonction pulmonaire insuffisante évaluée par les examens pré-cités, un test d’effort est<br />
alors proposé. En effet, malgré des volumes pulmonaires insuffisants, un indivi<strong>du</strong> peut avoir une bonne<br />
capacité à l’exercice et laisser envisager un acte opératoire. Dans ce cas, tout se passe comme si les<br />
muscles peuvent travailler en « économie d’oxygène ». Cet examen est pratiqué sur cyclo-ergomètre ou<br />
sur tapis roulant et la charge (ou la vitesse) soumise au sujet est croissante jusqu’à atteindre une<br />
contrainte maximale. En mesurant les gaz expirés, cet examen permet de mesurer la consommation<br />
d’oxygène maximale au pic d’exercice ou VO2max. Il est admis qu’en cas de VO2max > 15 ml/kg,<br />
l’intervention peut-être réalisée (Figure 3).<br />
Explorations cardiaques<br />
Nous avons vu que le stress ventilatoire au cours de la période péri-opératoire retentit sur la fonction<br />
cardiaque et que tout sujet aux antécédents d’insuffisance coronaire représente un candidat à haut<br />
risque d’infarctus <strong>du</strong> myocarde. Ainsi, une expertise cardiologique est souvent nécessaire pour ce type<br />
de patients, pouvant parfois nécessiter la coronarographie. Au préalable, celle ci aura pu être<br />
sensibilisée par d’autres tests tels que la scintigraphie au thalium, l’échographie de stress (sous<br />
dobutamine) ou encore le test d’effort pratiqué en milieu spécialisé (Figure 4).<br />
09/10/2006 25