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Evangile de Jean - Kerit

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47<br />

l'homme, c'est celui <strong>de</strong> la confiance. La condition requise pour naître à la vie divine « dès<br />

maintenant », c'est l'ouverture du cœur dans la foi et la confiance. La foi est le thème qui<br />

court tout au long du discours sur le pain <strong>de</strong> vie.<br />

Mais les interlocuteurs <strong>de</strong> Jésus se tiennent sur la défensive. Ils lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt : «Quel signe<br />

fais-tu donc, pour qu'à sa vue nous te croyions? Quelle oeuvre accomplis-tu? » Et ils lui font<br />

remarquer que Moïse avait fait beaucoup mieux que lui en obtenant <strong>de</strong> Dieu un pain du ciel<br />

donné chaque jour pendant quarante ans. Et ils citent alors («Il leur a donné à manger du pain<br />

venu du ciel. ») une combinaison <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux textes <strong>de</strong> l'Exo<strong>de</strong> :<br />

« C'est le pain que le Seigneur vous a donné à manger. » (Exo<strong>de</strong> 16, 15)<br />

« Je vais faire pleuvoir sur vous <strong>de</strong>s pains en provenance du ciel. » (Exo<strong>de</strong> 16, 4)<br />

2. Amen, amen, je vous le dis (32-52) :<br />

Jésus d'une<br />

itation <strong>de</strong> l'Ecriture. Ici, et dans la troisième partie ouverte par un nouvel « amen, amen, je<br />

92<br />

vous le dis », nous no<br />

, mais dont les termes sont<br />

versés par rapport à notre logique occi<strong>de</strong>ntale 93 poursuit par un midrash, c'est-à-dire un commentaire juif qui argumente à partir<br />

c<br />

us trouvons <strong>de</strong>vant un véritable syllogisme<br />

in<br />

:<br />

- La majeure se trouve au verset 50, «ce pain est celui qui <strong>de</strong>scend du ciel pour qu'on le<br />

mange et ne meure pas » ; il est <strong>de</strong> la nature même du pain « qui <strong>de</strong>scend du ciel » d'éviter<br />

la mort à ceux qui en mangent.<br />

- La mineure se lit au verset 49, «vos pères, dans le désert, ont mangé la manne et sont<br />

morts ». C'est un fait bien attesté : les ancêtres qui se sont nourris <strong>de</strong> la manne sont morts<br />

<strong>de</strong>puis longtemps.<br />

- La conclusion s'impose au verset<br />

32, «ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain qui<br />

vient du ciel ».Un logicien grec aurait conclu plus rigoureusement : « la manne n'était pas<br />

le pain du ciel ». Mais le verset 32 a l'avantage d'attirer l'attention sur le personnage <strong>de</strong><br />

Moïse.<br />

a) le midrash du pain (I) (32-46)<br />

Mais si ce n'est pas Moïse qui donne le pain du ciel, quel est donc celui qui le procure ? Jésus<br />

pond : c'est mon Père, qui vous le donne, dès maintenant (la tournure du verbe est au présen<br />

le à celle <strong>de</strong> la Samaritaine 94 ré<br />

t) ! La réaction <strong>de</strong> la foule ressemb<br />

à propos <strong>de</strong> l'eau vive :<br />

« Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. »<br />

Vient alors la révélation : «Je suis le pain <strong>de</strong> vie. Qui vient à moi n'aura jamais faim; qui croit<br />

en moi n'aura jamais soif. » Après leur avoir reproché leur manque <strong>de</strong> foi, Jésus poursuit :<br />

«Tout ce que me donne le Père viendra<br />

à moi, et celui qui vient à moi,<br />

je ne le jetterai pas <strong>de</strong>hors;<br />

car je suis <strong>de</strong>scendu du ciel pour faire non pas ma volonté,<br />

mais la volonté <strong>de</strong> celui qui m'a envoyé.<br />

Or c'est la volonté <strong>de</strong> celui qui m'a envoyé que je ne per<strong>de</strong> rien <strong>de</strong> tout ce qu'il m'a donné,<br />

mais que je le ressuscite au <strong>de</strong>rnier jour.<br />

92 « Raisonnement qui contient trois propositions (appelées la « majeure », la « mineure », la « conclusion »), et<br />

tel que la conclusion est déduite <strong>de</strong> la majeure par l'intermédiaire <strong>de</strong> la mineure. » (Petit Larousse illustré)<br />

Exemple : (M) tous les hommes sont mortels. (m) Or Socrate est un homme. (Cl) Donc Socrate est mortel.<br />

93 Voir à ce propos Boismard et Lamouille dans « L'évangile <strong>de</strong> <strong>Jean</strong> », page 197.<br />

94 Mais la requête <strong>de</strong> celle-ci était plus humble et plus confiante.

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