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Comprendre le contrôle du renseignement - DCAF

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L’utilisation d’une force léta<strong>le</strong> par <strong>le</strong>s<br />

services de <strong>renseignement</strong><br />

Les services de <strong>renseignement</strong> sont-ils<br />

autorisés à tuer ?<br />

Les services de <strong>renseignement</strong> ne sont pas<br />

autorisés à tuer. Le droit international interdit<br />

aux États de tuer toute personne sauf dans trois<br />

situations qui sont el<strong>le</strong>s-mêmes soumises à des<br />

conditions spécifiques: 1) lors d’un conflit armé,<br />

un combattant peut tuer un combattant ennemi,<br />

mais uniquement si un ensemb<strong>le</strong> de conditions<br />

clairement définies est respecté ; 2) <strong>le</strong>s forces<br />

de l’ordre peuvent utiliser une force léta<strong>le</strong> si el<strong>le</strong><br />

est strictement nécessaire pour prévenir une<br />

menace mettant en danger une vie et s’il n’y a<br />

pas d’autres moyens de contrer la menace ; 3)<br />

au terme d’une procé<strong>du</strong>re judiciaire, un tribunal<br />

Encadré n° 7 : Normes internationa<strong>le</strong>s relatives à l’arrestation et la détention<br />

<strong>Comprendre</strong> <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>renseignement</strong><br />

peut prononcer la peine de mort à titre de<br />

châtiment pour certains crimes graves.<br />

La plupart des États démocratiques ne permettent<br />

pas à <strong>le</strong>urs agents de <strong>renseignement</strong> d’utiliser la<br />

force, sous quelque forme que ce soit. En fait,<br />

<strong>le</strong>s agents <strong>du</strong> <strong>renseignement</strong> sont soumis aux<br />

mêmes règ<strong>le</strong>s concernant l’usage de la force<br />

que <strong>le</strong>s citoyens. En particulier, <strong>le</strong>s services de<br />

<strong>renseignement</strong> peuvent demander à la police<br />

d’arrêter un indivi<strong>du</strong> qui a commis ou qui est sur<br />

<strong>le</strong> point de commettre un crime grave. Ils peuvent<br />

aussi demander à être accompagnés par la<br />

police lors de missions où <strong>le</strong>ur sécurité physique<br />

pourrait être mise en péril. Par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s agents<br />

<strong>du</strong> <strong>renseignement</strong> peuvent être accompagnés<br />

d’un fonctionnaire de police lorsqu’ils doivent<br />

exécuter un mandat de perquisition ou lorsqu’ils<br />

doivent instal<strong>le</strong>r un dispositif d’écoute dans un<br />

domici<strong>le</strong> privé.<br />

Le droit international rég<strong>le</strong>mente l’arrestation et la mise en détention par toutes <strong>le</strong>s institutions des États,<br />

y compris <strong>le</strong>s services de <strong>renseignement</strong>. Les instruments internationaux relatifs aux droits humains,<br />

notamment <strong>le</strong> Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Convention contre la torture,<br />

contiennent nombre de dispositions essentiel<strong>le</strong>s à cet égard. L’Ensemb<strong>le</strong> de principes des Nations<br />

Unies pour la protection de toutes <strong>le</strong>s personnes soumises à une forme quelconque de détention ou<br />

d’emprisonnement (Principes des Nations Unies sur la détention) complète <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s contenues dans<br />

ces trois instruments. 10 Alors que la plupart des États démocratiques ne permettent pas à <strong>le</strong>urs services<br />

de <strong>renseignement</strong> d’arrêter ou de placer quiconque en détention, lorsque l’on donne ces pouvoirs aux<br />

services de <strong>renseignement</strong>, on <strong>le</strong>ur demande de se conformer aux normes internationa<strong>le</strong>s suivantes.<br />

Base juridique pour l’arrestation et la détention<br />

• Tout indivi<strong>du</strong> a droit à la liberté et à la sécurité de sa personne. Nul ne peut faire l’objet d’une<br />

arrestation ou d’une détention arbitraire. Nul ne peut être privé de sa liberté, si ce n’est pour des<br />

motifs et conformément à la procé<strong>du</strong>re prévus par la loi. (Pacte international relatif aux droits civils<br />

et politiques, artic<strong>le</strong> 9, paragraphe 1)<br />

Normes procé<strong>du</strong>ra<strong>le</strong>s concernant l’arrestation et la détention<br />

• Les mesures d’arrestation, de détention ou d’emprisonnement ne sont appliquées qu’en stricte<br />

conformité avec <strong>le</strong>s dispositions de la loi et par <strong>le</strong>s autorités compétentes ou <strong>le</strong>s personnes habilitées<br />

à cet effet. (Ensemb<strong>le</strong> de principes des Nations Unies pour la protection de toutes <strong>le</strong>s personnes<br />

soumises à une forme quelconque de détention ou d’emprisonnement, principe 2)<br />

• Tout indivi<strong>du</strong> arrêté sera informé, au moment de son arrestation, des raisons de cette arrestation et<br />

recevra notification, dans <strong>le</strong> plus court délai, de toute accusation portée contre lui. (Pacte précité,<br />

artic<strong>le</strong> 9, paragraphe 2)<br />

• Seront dûment consignés :<br />

a. Les motifs de l’arrestation ;<br />

b. L’heure de l’arrestation, l’heure à laquel<strong>le</strong> la personne arrêtée a été con<strong>du</strong>ite dans un lieu de<br />

détention et cel<strong>le</strong> de sa première comparution devant une autorité judiciaire ou autre ;<br />

c. L’identité des responsab<strong>le</strong>s de l’application des lois concernés ;<br />

d. Des indications précises quant au lieu de détention.<br />

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