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Comprendre le contrôle du renseignement - DCAF

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d’abord déterminer si <strong>le</strong> service de <strong>renseignement</strong><br />

a pris des mesures contre la personne en question<br />

et, si c’est <strong>le</strong> cas, si <strong>le</strong> service a utilisé ses pouvoirs<br />

conformément à la loi.<br />

Si l’organe de traitement des plaintes estime<br />

qu’une plainte est fondée, il peut demander<br />

ou ordonner aux services de <strong>renseignement</strong> de<br />

remédier à la situation. Parmi <strong>le</strong>s exemp<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s<br />

plus fréquents de réparation figurent <strong>le</strong> paiement<br />

d’indemnités financières ou la suppression des<br />

informations col<strong>le</strong>ctées illéga<strong>le</strong>ment. C’est <strong>le</strong> statut<br />

de l’organe de gestion des plaintes qui détermine<br />

<strong>Comprendre</strong> <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> <strong>du</strong> <strong>renseignement</strong><br />

s’il peut émettre des ordres contraignants aux<br />

services de <strong>renseignement</strong>. Les organes judiciaires<br />

peuvent émettre des ordres exécutoires auxquels<br />

<strong>le</strong>s services de <strong>renseignement</strong> devront se<br />

soumettre. Dans la plupart des États, <strong>le</strong>s organes<br />

non-judiciaires, tels que <strong>le</strong>s organes de contrô<strong>le</strong><br />

composés d’experts et <strong>le</strong>s médiateurs, peuvent<br />

adresser des recommandations aux services de<br />

<strong>renseignement</strong>. Ceux-ci ne sont pas léga<strong>le</strong>ment<br />

tenus de suivre ces recommandations mais<br />

l’organe de gestion des plaintes peut faire un<br />

rapport au gouvernement sur ce non-respect, et<br />

peut même en par<strong>le</strong>r aux médias.<br />

Encadré n° 9 : Traitement des plaintes par <strong>le</strong> Comité de surveillance des activités de<br />

<strong>renseignement</strong> de sécurité (CSARS) <strong>du</strong> Canada 13<br />

En plus de surveil<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s activités <strong>du</strong> Service canadien <strong>du</strong> <strong>renseignement</strong> de sécurité, <strong>le</strong> CSARS enquête<br />

à la suite de plaintes déposées contre <strong>le</strong> Service de <strong>renseignement</strong>. Il organise des audiences filmées<br />

et dispose <strong>du</strong> pouvoir d’un tribunal pour convoquer <strong>le</strong>s témoins et recevoir des témoignages sous<br />

serment. Les artic<strong>le</strong>s suivants de la loi relative au Système canadien <strong>du</strong> <strong>renseignement</strong> de sécurité<br />

(SCRS) décrivent ce processus.<br />

Artic<strong>le</strong> 41.<br />

1. Toute personne peut porter plainte contre des activités <strong>du</strong> Service auprès <strong>du</strong> comité de surveillance;<br />

celui-ci, sous réserve <strong>du</strong> paragraphe (2), fait enquête à la condition de s’assurer au préalab<strong>le</strong> de ce<br />

qui suit :<br />

a. d’une part, la plainte a été présentée au directeur sans que ce dernier ait répon<strong>du</strong> dans un<br />

délai jugé normal par <strong>le</strong> comité ou ait fourni une réponse qui satisfasse <strong>le</strong> plaignant; et<br />

b. d’autre part, la plainte n’est pas frivo<strong>le</strong>, vexatoire, sans objet ou entachée de mauvaise foi.<br />

Artic<strong>le</strong> 45.<br />

Les plaintes visées à la présente partie sont à présenter par écrit au comité de surveillance, sauf<br />

autorisation contraire de celui-ci.<br />

Artic<strong>le</strong> 48.<br />

1. Les enquêtes sur <strong>le</strong>s plaintes présentées en vertu de la présente partie sont tenues en secret.<br />

2. Au cours d’une enquête relative à une plainte présentée en vertu de la présente partie, <strong>le</strong> plaignant,<br />

<strong>le</strong> directeur et l’administrateur général concerné doivent avoir la possibilité de présenter des<br />

observations et des éléments de preuve au comité de surveillance ainsi que d’être enten<strong>du</strong> en<br />

personne ou par l’intermédiaire d’un avocat; toutefois, nul n’a <strong>le</strong> droit absolu d’être présent<br />

lorsqu’une autre personne présente des observations au comité, ni d’en recevoir communication<br />

ou de faire des commentaires à <strong>le</strong>ur sujet.<br />

Artic<strong>le</strong> 50.<br />

Le comité de surveillance a, dans ses enquêtes sur <strong>le</strong>s plaintes présentées en vertu de la présente partie,<br />

<strong>le</strong> pouvoir :<br />

1. d’assigner et de contraindre des témoins à comparaître devant lui, à déposer verba<strong>le</strong>ment ou par<br />

écrit sous serment et à pro<strong>du</strong>ire <strong>le</strong>s pièces qu’il juge indispensab<strong>le</strong>s pour instruire et examiner à<br />

fond <strong>le</strong>s plaintes, de la même façon et dans la même mesure qu’une cour supérieure d’archives;<br />

2. de faire prêter serment;<br />

3. de recevoir des éléments de preuve ou des informations par déclaration verba<strong>le</strong> ou écrite sous<br />

serment ou par tout autre moyen qu’il estime indiqué, indépendamment de <strong>le</strong>ur admissibilité<br />

devant <strong>le</strong>s tribunaux.<br />

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