Connected to the future - ITnation
Connected to the future - ITnation
Connected to the future - ITnation
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Les services IT cherchent à diminuer leur<br />
consommation d’énergie. Mais les mesures<br />
techniques ne sont qu’une partie de la<br />
solution : une démarche durable c’est gérer<br />
de manière rationnelle, optimiser les ressources,<br />
développer un plan d’adaptations,<br />
mais aussi, de le faire pour une organisation<br />
durable, et suivant des critères moni<strong>to</strong>rés afin<br />
d’atteindre des résultats à (très) long terme.<br />
Il faut considérer la Green-IT comme une<br />
partie d’une stratégie globale prospective.<br />
Parmi les solutions partielles éprouvées et<br />
avec des résultats notables, on peut citer :<br />
• la virtualisation et centralisation,<br />
• remplacement des PC (surpuissant et<br />
mal exploité, bruyant et gourmand) par<br />
des clients-légers (basse conso, gestion<br />
centralisée, dataless). Ils profitent de la<br />
puissance des serveurs, se fixent derrière<br />
l’écran ou son logés dans les prises murales,<br />
peuvent adresser 4 écrans digitaux.<br />
• l’intégration énergétique de l’air conditionné,<br />
du chauffage et la climatisation<br />
des salles informatiques.<br />
• la conception de bâtiments appropriés,<br />
• ECM : gain immédiat du volume des<br />
fichiers redondants (75%) et sur la chaîne<br />
de s<strong>to</strong>rage + backup. Gains organisationnels<br />
: fondement data répondant à<br />
des besoins business, les gestions de<br />
fichier des OS répondant à des impératifs<br />
système.<br />
• Dématérialisation des documents<br />
et échanges.<br />
Ces gains immédiats sont louables, mais<br />
manquent de cohérence, or le durable nécessite<br />
une prospective à long terme.<br />
VISION<br />
L’économie est la gestion des richesses, c’est<br />
une vision partiale, locale et provisoire. Elle<br />
doit faire place à son contenant, l’écologie<br />
(le durable), gestion des ressources, globales,<br />
à très long terme. Eviter les effets de mode :<br />
il ne s’agit pas de «sauver la planète», qui a<br />
une longue his<strong>to</strong>ire de mutations bien plus<br />
dramatiques que celle en cours, mais bien<br />
de sauver l’espèce humaine.<br />
La démarche durable ne se conçoit qu’au<br />
niveau stratégique, portée <strong>to</strong>p-<strong>to</strong>-down, et<br />
soutenue par l’ensemble des acteurs internes<br />
et externes. Elle est coûteuse en gestion du<br />
changement et son but est le profit global, à<br />
long terme, sur une diversité de valeurs dont<br />
certaines sont nouvelles. L’actuelle situation<br />
de crise est l’opportunité de reconnaître et<br />
faire reconnaître aux partenaires internes et<br />
externes les ruptures d’époque, et d’élaborer<br />
des solutions de fond, planifiées en continuité,<br />
afin de s’approprier la maîtrise des valeurs<br />
émergentes. La meilleure énergie renouvelable<br />
est celle dont on n’a pas besoin.<br />
AUDIT<br />
Le premier pas est d’établir un audit de l’ITC<br />
et des ressources bâtiment, les 2 grandes<br />
passoires à énergie, et un relevé des ressources<br />
Business Ops de l’entreprise. Tout<br />
doit être inclus : les transports du personnel,<br />
les «cost of sales», l’outsourcing et soustraitance,<br />
ainsi que <strong>to</strong>us les «hors bilans»,<br />
les projets et le plan stratégique.<br />
La suite est moins courante et est indispensable<br />
pour gérer le changement. Il faut<br />
identifier les vecteurs d’innovation et de<br />
changement existants dans l’entreprise :<br />
co-développement avec les clients, R&D<br />
internes, développement stratégique,<br />
veille technologique, cercles participatifs,<br />
et identifier leur zones d’influence. Enfin, il<br />
faut expliciter l’organigramme en qualifiant<br />
les décideurs, les sponsors et conseillers,<br />
les processus décisionnels ainsi que les<br />
verrous potentiels.<br />
ÉVITER LA RUPTURE<br />
Des compétences de coaching seront nécessaires<br />
pour établir et clarifier un tableau des<br />
valeurs, des talents, des plus-values uniques,<br />
et leurs coûts financiers. Des méthodologies<br />
appropriées feront émerger un véritable<br />
tableau de bord.<br />
À chaque étape, des spécialistes établiront<br />
les impacts CO2 de chaque poste. Epoque<br />
de ruptures, c’est l’occasion d’utiliser des<br />
compétences en gestion de l’innovation pour<br />
faire émerger les optimisations du connu, les<br />
solutions existantes et les solutions à trouver.<br />
Des méthodes éprouvées apportent des<br />
réponses concrètes, voire innovantes. Il faut<br />
en quantifier les impacts «écono» et «écolo»,<br />
et en pondérer les valeurs prospectives<br />
suivant la maturité des solutions.<br />
Quelques prédateurs rôdent : la facilité des<br />
dépendances his<strong>to</strong>riques, les effets de mode<br />
et autres loups habillés de vert. Les deux sets<br />
de données, l’aspect économique traditionnel<br />
et l’aspect durable sont alors fusionnés, en<br />
pointant les données chiffrées des audits, des<br />
impacts, des ROI économiques et écologiques,<br />
dans le tableau des valeurs de l’entreprise.<br />
Avec cette structure des valeurs et leurs<br />
chiffrages, les choix deviennent plus clairs.<br />
On peut établir des priorités motivées à long<br />
terme, fixer des objectifs mesurables et les<br />
communiquer. Le durable sera articulé sur les<br />
réalités passées et <strong>future</strong>s de l’entreprise et<br />
sera explicite et soutenable.<br />
Limiter nos factures<br />
d’énergie ?<br />
Quel est le rendement de mon infrastructure IT ? Quelles<br />
méthodes pour «virer au vert» ? Comment la Green IT<br />
impactera-t-elle le business ?<br />
VERT : FONCEZ<br />
Cette recherche de fond doit être résolue lors<br />
de la conception des bâtiments professionnels<br />
et des déploiements ITC. L’ITC a une<br />
durée de vie de 5 à 20 ans. Les bâtiments<br />
étaient supposés durer 30 à 200 ans, mais<br />
ceux en construction aujourd’hui sont déjà<br />
condamnés à la friche si leur conception<br />
omet de gérer l’essentiel : prémunir des facteurs<br />
externes comme les variations du climat<br />
et des marchés. Car la conception de systèmes<br />
à 10 ou 50 ans doit intégrer, en priorité<br />
absolue et sans compromis oiseux, leur<br />
adaptation aux aléas d’époque. Des solutions<br />
existent et sont dans l’ombre des produits<br />
survendus pour leurs seules qualités à court<br />
terme. Ces solutions se justifient pleinement<br />
quand les motivations sont clarifiées.<br />
Les crises en cascade nous donnent le recul<br />
pour saisir les valeurs <strong>future</strong>s.<br />
Par Arsys Luxembourg<br />
NOVEMBRE 08 57