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Les soins palliatifs en service de réanimation médicale - Infirmiers.com

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- La <strong>com</strong>munication ress<strong>en</strong>tie <strong>com</strong>me « impossible » ou difficile avec certains<br />

professionnels médicaux et paramédicaux,<br />

- La gestion <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux rythmes <strong>de</strong> travail différ<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>tre la <strong>réanimation</strong> et la prise <strong>en</strong><br />

charge <strong>de</strong> mourants :<br />

« Le mélange <strong>de</strong>s g<strong>en</strong>res dans la structure ne se prête pas trop aux <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong>. <strong>Les</strong><br />

g<strong>en</strong>s ne s’att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t pas à voir <strong>de</strong>s <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong>. Il y a une organisation difficile <strong>en</strong>tre la<br />

réa et les <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong> » même si « on a le personnel, la disponibilité pour le tout le<br />

côté technique, du nursing et <strong>de</strong> la surveillance (…) En fait, ce qui freine, je trouve, <strong>en</strong><br />

<strong>réanimation</strong>, c’est le fait que c’est un <strong>service</strong> <strong>de</strong> <strong>soins</strong> int<strong>en</strong>sifs et donc forcém<strong>en</strong>t, si on<br />

parle <strong>de</strong> <strong>soins</strong> int<strong>en</strong>sifs., il y a beaucoup <strong>de</strong> travail, <strong>de</strong> <strong>soins</strong> lourds et d’autres pati<strong>en</strong>ts <strong>en</strong><br />

charge. On a souv<strong>en</strong>t d’autres <strong>soins</strong>, et donc je p<strong>en</strong>se qu’il n’y aura pas <strong>de</strong>s <strong>soins</strong><br />

optimaux, <strong>com</strong>me moi j’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ds les <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong>. »<br />

Ce témoignage reflète bi<strong>en</strong> l’ambival<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s avis concernant le facteur<br />

temps : à la fois nous avons le personnel, la disponibilité <strong>en</strong> terme d’effectif total, à<br />

la fois, ce même personnel pris individuellem<strong>en</strong>t est fortem<strong>en</strong>t accaparé par les<br />

tâches journalières pour chaque pati<strong>en</strong>t …<br />

6 - Le vécu <strong>de</strong>s soignants face à la mort<br />

6 personnes se sont exprimées sur le sujet.<br />

La confrontation avec la mort et le mourant est source <strong>de</strong> difficultés, s'exprimant par :<br />

- <strong>de</strong> la peur : « Plus tu vieillis, plus tu as peur <strong>de</strong> la mort »,<br />

- une fuite face à une situation difficile car « on n’ose pas toujours parler <strong>de</strong> ce que l’on<br />

ress<strong>en</strong>t face à une personne qui décè<strong>de</strong> ou une personne qui doit décé<strong>de</strong>r »<br />

- une distanciation, une banalisation pour se protéger, (« il est mort, point ») mais qui<br />

peut être perçu <strong>com</strong>me du non-respect pour <strong>de</strong>s personnes extérieures à la situation,<br />

- <strong>de</strong>s <strong>soins</strong> et <strong>de</strong>s traitem<strong>en</strong>ts perçus <strong>com</strong>me <strong>de</strong> l’acharnem<strong>en</strong>t thérapeutique.<br />

Ces expéri<strong>en</strong>ces sont cep<strong>en</strong>dant à moduler <strong>en</strong> fonction :<br />

- <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong> chacun : « Le ress<strong>en</strong>ti n’est peut-être pas le même par rapport<br />

à un gamin … on pr<strong>en</strong>d la situation d’un gamin <strong>de</strong> 25 ans face à une infirmière <strong>de</strong><br />

23-24 ans, le ress<strong>en</strong>ti n’est probablem<strong>en</strong>t pas le même que face à une femme <strong>de</strong> 50 ans<br />

qui a l’impression <strong>de</strong> perdre son fils »,<br />

- <strong>de</strong>s convictions et croyances personnelles : « Et ça fout les jetons à tout le mon<strong>de</strong> (…)<br />

à moins d’avoir une croyance profon<strong>de</strong> et d’être persuadé <strong>de</strong> ce que l’on veut ».<br />

Il est donc nécessaire :<br />

- d’admettre que le pati<strong>en</strong>t peut mourir,<br />

- <strong>de</strong> pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> <strong>com</strong>pte notre ress<strong>en</strong>ti <strong>de</strong> soignants face aux conditions <strong>de</strong> décès,<br />

- d’anticiper le problème,<br />

- <strong>de</strong> se mettre d’accord avec un protocole,<br />

- <strong>de</strong> développer et favoriser la relation <strong>en</strong>tre collègue « qui sont mûrs, qui sont à<br />

l’écoute. Qui n’ont peut-être pas grand chose à dire mais qui sont à l’écoute ».<br />

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