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Les soins palliatifs en service de réanimation médicale - Infirmiers.com

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« A chaque fois que toute l’action « soignante » est c<strong>en</strong>trée uniquem<strong>en</strong>t sur la maladie, c’est à<br />

dire sur ce qui meure à la vie, les soignants donn<strong>en</strong>t une importance prédominante à la<br />

maladie, c’est à dire à ce qui meurt, au point que « les g<strong>en</strong>s sont condamnés à mort bi<strong>en</strong><br />

avant leur mort », y <strong>com</strong>pris jusqu’au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> la mort où il se voi<strong>en</strong>t acculés à mourir leur<br />

vie au lieu <strong>de</strong> vivre leur mort » . 5<br />

Premier et seul véritablem<strong>en</strong>t « touché » par la mort, cette finalité, avec ses caractéristiques,<br />

ne peut que nous am<strong>en</strong>er à modifier notre approche :<br />

• Son caractère intime r<strong>en</strong>ds le pati<strong>en</strong>t seul possesseur réellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> ce phénomène : il<br />

est le seul a être directem<strong>en</strong>t concerné, dans toutes les <strong>com</strong>posantes <strong>de</strong> son être<br />

(physique – psychologique – spirituel – social - familiale), par le phénomène. On peut<br />

donc considérer que l’approche première physiologique n’est plus suffisante pour<br />

répondre à toutes les <strong>com</strong>posantes nouvelles <strong>de</strong> la situation. Une ouverture et une<br />

pluridisciplinarité s’impos<strong>en</strong>t alors implicitem<strong>en</strong>t.<br />

« (…) Le discours médical a pour objet <strong>de</strong> transformer <strong>de</strong>s symptômes <strong>en</strong> signes cliniques, le<br />

mala<strong>de</strong> est mis <strong>en</strong>tre par<strong>en</strong>thèses, la cadre <strong>de</strong> référ<strong>en</strong>ce étant la maladie et non le mala<strong>de</strong>. On<br />

réaffirmera qu’il serait ins<strong>en</strong>sé <strong>de</strong> ne pas reconnaître les avantages d’une telle démarche, car<br />

elle a permis une connaissance plus précise <strong>de</strong>s maladies et fait évoluer les modalités <strong>de</strong><br />

traitem<strong>en</strong>t. Il serait toutefois dangereux, pour la connaissance, <strong>de</strong> s’y <strong>en</strong>ferme et d’exclure<br />

d’autres approches ». 6<br />

L’être humain est une <strong>en</strong>tité unique ayant <strong>de</strong>s be<strong>soins</strong> et ressources propres liés à sa<br />

dim<strong>en</strong>sion physique, psychologique, sociale et spirituelle. Il est constamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> relation avec<br />

un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t changeant dans lequel il évolue.<br />

Projet <strong>de</strong> <strong>soins</strong> <strong>de</strong>s H.U.S. « conception <strong>de</strong>s <strong>soins</strong> infirmiers aux HUS »<br />

• Notre méconnaissance sur sa finalité et son ess<strong>en</strong>ce profon<strong>de</strong> ne peut que nous incliner<br />

à mettre <strong>de</strong> côté nos certitu<strong>de</strong>s et croyances, et laisser au pati<strong>en</strong>t la liberté d’exprimer<br />

sa propre approche <strong>de</strong> la mort : il est le seul a pouvoir donner un s<strong>en</strong>s à ce mom<strong>en</strong>t qui<br />

correspon<strong>de</strong> vraim<strong>en</strong>t à ce qu’il (le mourant) a été, est et sera par la suite.<br />

« Dans l’exercice <strong>de</strong> sa profession, l’infirmière crée une ambiance dans laquelle les valeurs,<br />

les coutumes et les croyances <strong>de</strong> l’individu sont respectées »<br />

Conseil international <strong>de</strong>s infirmières. Principes déontologiques appliqués aux <strong>soins</strong> infirmiers.<br />

« Le mé<strong>de</strong>cin s’interdit d’imposer au pati<strong>en</strong>t ses opinions personnelles, philosophiques,<br />

morales ou politiques dans l’exercice <strong>de</strong> sa profession »<br />

Principes d’Ethique <strong>médicale</strong> Europé<strong>en</strong>ne (Confér<strong>en</strong>ce Internationale <strong>de</strong>s Ordre, janvier<br />

1987)<br />

5<br />

Collière M.-F. : Id<strong>en</strong>tifier les <strong>soins</strong> infirmiers. In : Promouvoir la vie, ed.<br />

Masson/Intereditions, Paris, 1982, p.296-297.<br />

6 Ab<strong>de</strong>lmalek A.A., Gérard J.-L. : Un discours sur la maladie, non sur l’humain : l’approche<br />

<strong>médicale</strong>. In : Sci<strong>en</strong>ces humaines et <strong>soins</strong>, ed.InterEditions, Paris, 1995, p.31.<br />

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